Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Affaire Anouzla : Les concessions du journaliste suffiront-elles à lui assurer la liberté provisoire ?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Affaire Anouzla : Les concessions du journaliste suffiront-elles à lui assurer la liberté provisoire ?

    Affaire Anouzla : Les concessions du journaliste suffiront-elles à lui assurer la liberté provisoire ?


    | Publié le 22.10.2013 à 01h15 | Par Mohammed Jaabouk

    Ce mardi 22 octobre est une journée décisive pour Ali Anouzla. Vers 10 heures du matin, il aura rendez-vous avec un juge d’instruction. Sa mise en liberté provisoire est une option à ne pas écarter, sachant que le journaliste a présenté des gages de sa bonne foi. Il a, en effet, pris ses distances avec la nouvelle direction de Lakome et avec les avocats qui assuraient, jusque là, sa défense.

    Aboubakr Jamaï et les trois anciens avocats de Ali Anouzla tiendront, dans l’après-midi de ce mardi, un point de presse à Rabat. La défense qui a rencontré, le directeur de Lakome, site censuré au Maroc, le 20 septembre dernier dans les locaux de la Brigade nationale de la policer judicaire à Casablanca, n’a, apparemment, plus la confiance d’Anouzla. Abderrahman Ben Ameur, Abderrahim Jamaï et Naïma Ghellaf ont annoncé, dans la soirée du lundi via un communiqué, leur retrait de cette affaire. Ali a opté pour Me Hassan Semlali, avocat du barreau de Kénitra, pour assurer sa défense dans les phases à venir du procès. Enfin, si procès il y a ?

    C’est d’ailleurs Semlali qui a transmis à l’ANRT le communiqué de Ali Anouzla annonçant, le 14 octobre dernier, la « suspension provisoire » de Lakome pour « incompatibilité d’assumer sa responsabilité morale et juridique de ce qui est publié sur le site ». Ce communiqué aura été la seule pièce à conviction pour demander l’exécution des souhaits de son client. Et le site a, immédiatement, subi le couperet de la censure.

    Anouzla obtiendra-t-il la liberté provisoire, aujourd’hui ?

    Dans un précédent papier nous avions laissé entendre qu’Anouzla négocierait sa mise en liberté provisoire en échange d’une prise de distance avec ce qui était publié sur Lakome. C’est, en effet, la seule issue qui se présente devant lui, sachant qu’il est poursuivi pour « assistance à des criminels ayant commis des actes de terrorisme », « fourniture de moyens pour la commission d’actes terroristes » et « apologie de crimes terroristes ».
    De graves accusations qui le priveraient, à coup sûr, de sa liberté et l’éloignerait de sa famille pendant quatre ou cinq années, voire même plus. Par ailleurs quelques heures avant la conférence de presse de Jamaï et les anciens avocats d’Anouzla, le journaliste aura rendez-vous, à dix heures du matin à l’annexe de la cour d’appel de Salé, avec un juge d’instruction. Un passage crucial pour la suite de cette affaire.

    On saura alors si les concessions faites par Anouzla et ses multiples appels du pied à qui de droit auront suffi pour convaincre ceux qui ont déclenché les poursuites, et pourront ordonner sa libération provisoire ? Une affaire à suivre.


    ya biladi
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    Pour une meilleure compréhension du dossier




    Semlali : «Personne ne pourra me faire de la surenchère»

    h24info.ma / Publié le 21/10/2013


    L’affaire Anouzla a pris un nouveau tournant depuis la décision de ce dernier d’arrêter temporairement son site. Hassan Semlali, un de ses avocats, nous explique les dessous de cette décision.


    Depuis la décision d'Ali Anouzla d’arrêter son site. Les versions arabophone et francophone de Lakome sont censurées. Anouzla, a-t-il formulé la demande de l’arrêt de l’activité du site de cette façon?

    Ali a rendu public un communiqué dans lequel il exprime clairement sa volonté d’arrêter le site temporairement. Le lendemain, un autre communiqué de la soi-disant direction est sorti pour annoncer que les sites arabophone et francophone ne suspendront pas leur activité. Il y a là une volonté de ne pas se conformer à la volonté d'Ali Anouzla.
    Pour ma part, j’ai communiqué les souhaits de mon client au parquet et à l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT). Après, ce que Anouzla voulait a été réalisé. Sa volonté ne pouvait rester sans sa mise en application.

    Les autres membres de la défense semblent ne pas être au courant du contenu de ce communiqué...

    Je suis un membre aux côtés des autres avocats de la défense. Je connais personnellement Ali depuis des années. C’est un ami. Je l’ai déjà défendu dans d’autres affaires et j’étais son associé dans Al Jarida Al Oula. Il m’a appelé et m’a communiqué son envie de le défendre. Il m’a également communiqué son envie d’arrêter temporairement le site dont il est directeur. Je n’ai fait que les procédures judiciaires en communiquant tout ça au parquet et à l’ANRT.


    Tous les gens qui passent leur temps à spéculer donnent à la chose plus qu’elle ne mérite. En plus, personne ne pourra me faire de la surenchère, j’ai passé 15 ans en prison sous le règne du roi Hassan II. C’est à ce moment-là que ces gens devaient se manifester, pas maintenant.

    Anouzla passera devant le juge d'instruction le 22 octobre. Comment se présente l'affaire?

    Je ne peux pas en dire beaucoup. Je suis tenu par le caractère secret de l’enquête. Mais, on voit bien où va l’affaire. On veut faire d'Ali Anouzla un terroriste. L’audience avec le juge peut durer, une séance, deux, trois, voire plus. Même chose pour les choix dont dispose le juge pour poursuivre cette affaire : poursuite en état de détention, liberté provisoire ou que le tribunal se déclare incompétent pour juger l'affaire.

    Commentaire

    Chargement...
    X