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Écrit par M’hamed Rebah
Où en est le programme national des énergies renouvelables ? Avance-t-il au rythme prévu ou a-t-il été ralenti pour une raison ou une autre, ce fut est déjà le cas pour d’autres programmes dans d’autres domaines ?
La médiatisation insuffisante de ce qui se fait en la matière donne l’impression qu’il n’a plus la même priorité dans la transition énergétique lancée timidement par l’Algérie, alors qu’à un moment, les énergies renouvelables étaient présentées comme l’alternative aux hydrocarbures dont la fin était régulièrement annoncée pour cause d’épuisement des ressources contenues dans le sous-sol algérien.
Mais, le gaz de schiste et même le charbon sont venus comme des trouble-fêtes détourner l’attention des responsables en charge de cette transition.
L’encouragement prodigué aux pro-gaz de schiste en Algérie est venu cette fois de la Banque africaine de développement (BAD), qui prétend, dans un rapport publié récemment, que l’Algérie occupe le 3e rang des pays qui ont des réserves prouvées en gaz de schiste, derrière les Etats-Unis et la Chine. Ce classement, en apparence nouveau, se réfère toujours à la même source, américaine, plus précisément le Département de l’Energie.
Au cours des journées d’études sur le gaz de schiste tenues les 17 et 18 septembre dernier à Alger, Youcef Yousfi, ministre de l’Energie et des Mines – représenté par un conseiller qui a lu son discours – a réaffirmé, on s’en souvient, la volonté de l’Algérie d’aller vers l’exploitation du gaz de schiste, mais les jeunes spécialistes de Sonatrach ont fait, pour leur part, une démonstration des difficultés de l’opération, qui allait dans le sens contraire des assurances données par le ministre. Leurs interventions ne sont pas passées inaperçues. Elles mettaient l’accent sur les obstacles constitués par des facteurs «objectifs», qui n’ont rien à voir avec des opinions que l’on peut considérer comme marquées plutôt «idéologiquement». Eux, ont parlé des quantités d’eau nécessaires, du coût, de la logistique, de l’impact environnemental aussi, bien sûr, du temps (celui du gaz de schiste)… Tout le monde a compris le sens de leur propos : le gaz de schiste n’est pas pour demain.
Ensuite, ce fut au tour du charbon à commencer à faire… de l’ombre aux énergies renouvelables. Dans le monde, on l’annonce comme l’énergie du futur. Des études récentes estiment que l’accroissement de la consommation de charbon dans les prochaines années pourrait même dépasser le pétrole d’ici 2020. L’Algérie aussi regarde de ce côté. Youcef Yousfi est allé le mois dernier dans la wilaya de Béchar (Sud-Ouest algérien), où la reprise de l’activité d’extraction de charbon dans la région, à l’arrêt depuis près de cinq décennies, est sérieusement envisagée. L’idée d’une nouvelle centrale électrique qui fonctionnera avec cette énergie est dans l’air. L’ordre de priorité des diverses sources d’énergie qui entrent dans la transition énergétique en Algérie a-t-il changé pour
autant ? Le Salon Era 2013 – sur les énergies renouvelables, les énergies propres et le développement durable – qui se tient à Oran du 28 au 30 octobre, vient opportunément rappeler que les énergies renouvelables sont toujours dans la course.
Les principaux intervenants engagés dans le programme national de développement des énergies renouvelables seront présents à ce salon, entreprises et institutions algériennes, mais aussi opérateurs d’Allemagne, d’Espagne, de Pologne, d’Italie et de France, notamment.
Le cycle de conférences qui accompagne le salon tout au long de son déroulement aura pour but de refléter le début de concrétisation du programme des énergies renouvelables et les perspectives immédiates qui s’ouvrent à notre pays dans ce domaine, à travers une série de communications qui seront présentées par des spécialistes, experts et chercheurs, algériens et étrangers.
REPORTERS.DZ
Où en est le programme national des énergies renouvelables ? Avance-t-il au rythme prévu ou a-t-il été ralenti pour une raison ou une autre, ce fut est déjà le cas pour d’autres programmes dans d’autres domaines ?
La médiatisation insuffisante de ce qui se fait en la matière donne l’impression qu’il n’a plus la même priorité dans la transition énergétique lancée timidement par l’Algérie, alors qu’à un moment, les énergies renouvelables étaient présentées comme l’alternative aux hydrocarbures dont la fin était régulièrement annoncée pour cause d’épuisement des ressources contenues dans le sous-sol algérien.
Mais, le gaz de schiste et même le charbon sont venus comme des trouble-fêtes détourner l’attention des responsables en charge de cette transition.
L’encouragement prodigué aux pro-gaz de schiste en Algérie est venu cette fois de la Banque africaine de développement (BAD), qui prétend, dans un rapport publié récemment, que l’Algérie occupe le 3e rang des pays qui ont des réserves prouvées en gaz de schiste, derrière les Etats-Unis et la Chine. Ce classement, en apparence nouveau, se réfère toujours à la même source, américaine, plus précisément le Département de l’Energie.
Au cours des journées d’études sur le gaz de schiste tenues les 17 et 18 septembre dernier à Alger, Youcef Yousfi, ministre de l’Energie et des Mines – représenté par un conseiller qui a lu son discours – a réaffirmé, on s’en souvient, la volonté de l’Algérie d’aller vers l’exploitation du gaz de schiste, mais les jeunes spécialistes de Sonatrach ont fait, pour leur part, une démonstration des difficultés de l’opération, qui allait dans le sens contraire des assurances données par le ministre. Leurs interventions ne sont pas passées inaperçues. Elles mettaient l’accent sur les obstacles constitués par des facteurs «objectifs», qui n’ont rien à voir avec des opinions que l’on peut considérer comme marquées plutôt «idéologiquement». Eux, ont parlé des quantités d’eau nécessaires, du coût, de la logistique, de l’impact environnemental aussi, bien sûr, du temps (celui du gaz de schiste)… Tout le monde a compris le sens de leur propos : le gaz de schiste n’est pas pour demain.
Ensuite, ce fut au tour du charbon à commencer à faire… de l’ombre aux énergies renouvelables. Dans le monde, on l’annonce comme l’énergie du futur. Des études récentes estiment que l’accroissement de la consommation de charbon dans les prochaines années pourrait même dépasser le pétrole d’ici 2020. L’Algérie aussi regarde de ce côté. Youcef Yousfi est allé le mois dernier dans la wilaya de Béchar (Sud-Ouest algérien), où la reprise de l’activité d’extraction de charbon dans la région, à l’arrêt depuis près de cinq décennies, est sérieusement envisagée. L’idée d’une nouvelle centrale électrique qui fonctionnera avec cette énergie est dans l’air. L’ordre de priorité des diverses sources d’énergie qui entrent dans la transition énergétique en Algérie a-t-il changé pour
autant ? Le Salon Era 2013 – sur les énergies renouvelables, les énergies propres et le développement durable – qui se tient à Oran du 28 au 30 octobre, vient opportunément rappeler que les énergies renouvelables sont toujours dans la course.
Les principaux intervenants engagés dans le programme national de développement des énergies renouvelables seront présents à ce salon, entreprises et institutions algériennes, mais aussi opérateurs d’Allemagne, d’Espagne, de Pologne, d’Italie et de France, notamment.
Le cycle de conférences qui accompagne le salon tout au long de son déroulement aura pour but de refléter le début de concrétisation du programme des énergies renouvelables et les perspectives immédiates qui s’ouvrent à notre pays dans ce domaine, à travers une série de communications qui seront présentées par des spécialistes, experts et chercheurs, algériens et étrangers.
REPORTERS.DZ