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Plusieurs officiers de l'armée égyptienne souhaitent voir le chef d'état-major, le général Abdel Fatah al Sissi, présenter sa candidature lors de la prochaine élection présidentielle afin de mettre un terme à des mois de troubles politiques en Egypte.
Al Sissi a été le principal artisan de l'éviction du président islamiste Mohamed Morsi, démocratique élu, lors d'une reprise des rênes du pouvoir par l'armée le 3 juillet.
Depuis, l'Egypte connaît une période de transition chaotique avec des violences quasiment quotidiennes, mais aussi des attentats à la bombe et des heurts entre partisans de Morsi et forces de sécurité qui se sont soldés par la mort de plusieurs centaines de personnes.
L'idée du retour d'un militaire au pouvoir inquiète les organisations de défense des droits de l'homme mais également les Occidentaux, Etats-Unis en tête, qui redoutent une aggravation des violences si se réalisait un tel scénario.
Selon des sources militaires, plusieurs officiers de haut rang ont rencontré plusieurs fois Al Sissi pour lui faire part de leurs craintes d'un bouleversement politique en Egypte.
"Nous lui avons dit que nous avions besoin de stabilité maintenant. L'Egypte a besoin de lui et le peuple l'aime et le veut", a dit un officier s'exprimant sous le sceau de l'anonymat.
"Par ailleurs, qui d'autre que lui pourrait gouverner ?", a ajouté cette source. "Personne n'est aussi populaire que lui."
La stabilité de l'Egypte a été le crédo de l'ancien président Hosni Moubarak qui a régné sur son pays pendant 30 années, réduisant l'opposition au silence.
NOUVELLE COHESION
Depuis la reprise en main par les militaires, les ONG accusent l'armée de se livrer à des abus généralisés. Des centaines d'islamistes ont été tués lors d'affrontements avec les forces de l'ordre et des milliers d'autres ont été emprisonnés.
La péninsule du Sinaï, près de la frontière israélienne, est devenue une zone d'instabilité et un foyer insurrectionnel des militants islamistes.
Malgré cette situation, le général Al Sissi demeure une figure populaire dans l'opinion publique, de nombreux Egyptiens étant convaincus qu'il sera élu s'il se présente à l'élection présidentielle.
Il semble également que l'armée ait retrouvé une cohésion sous son autorité et qu'elle se soit rangée derrière lui.
"Nous étions tout le temps en désaccord sur la politique. Nous avions des points de vue différents sous Moubarak et sous Morsi. Mais maintenant nous sommes unis avec Sissi", a dit un officier.
Pour l'instant, le chef d'état-major se contente d'entretenir le doute sur ses intentions. Il a dans un premier temps affirmé ne pas être tenté par le pouvoir avant de nuancer sa position récemment.
Plusieurs officiers interrogés par Reuters ont expliqué que le général paraissait, ces derniers mois, de plus en plus réceptif à l'idée d'une candidataure.
"Avant il disait qu'il n'en était pas question. Maintenant il dit qu'il faut voir. Si le pays a besoin de lui et si le peuple le veut, il ne pourra pas les laisser tomber", a ajouté cet officier.
"Pour l'instant, il n'a pas donné de réponse précise à propos d'une éventuelle candidature mais ils nous écoutent et il ne rejette pas l'idée".
Les Echos / Reuters
Al Sissi a été le principal artisan de l'éviction du président islamiste Mohamed Morsi, démocratique élu, lors d'une reprise des rênes du pouvoir par l'armée le 3 juillet.
Depuis, l'Egypte connaît une période de transition chaotique avec des violences quasiment quotidiennes, mais aussi des attentats à la bombe et des heurts entre partisans de Morsi et forces de sécurité qui se sont soldés par la mort de plusieurs centaines de personnes.
L'idée du retour d'un militaire au pouvoir inquiète les organisations de défense des droits de l'homme mais également les Occidentaux, Etats-Unis en tête, qui redoutent une aggravation des violences si se réalisait un tel scénario.
Selon des sources militaires, plusieurs officiers de haut rang ont rencontré plusieurs fois Al Sissi pour lui faire part de leurs craintes d'un bouleversement politique en Egypte.
"Nous lui avons dit que nous avions besoin de stabilité maintenant. L'Egypte a besoin de lui et le peuple l'aime et le veut", a dit un officier s'exprimant sous le sceau de l'anonymat.
"Par ailleurs, qui d'autre que lui pourrait gouverner ?", a ajouté cette source. "Personne n'est aussi populaire que lui."
La stabilité de l'Egypte a été le crédo de l'ancien président Hosni Moubarak qui a régné sur son pays pendant 30 années, réduisant l'opposition au silence.
NOUVELLE COHESION
Depuis la reprise en main par les militaires, les ONG accusent l'armée de se livrer à des abus généralisés. Des centaines d'islamistes ont été tués lors d'affrontements avec les forces de l'ordre et des milliers d'autres ont été emprisonnés.
La péninsule du Sinaï, près de la frontière israélienne, est devenue une zone d'instabilité et un foyer insurrectionnel des militants islamistes.
Malgré cette situation, le général Al Sissi demeure une figure populaire dans l'opinion publique, de nombreux Egyptiens étant convaincus qu'il sera élu s'il se présente à l'élection présidentielle.
Il semble également que l'armée ait retrouvé une cohésion sous son autorité et qu'elle se soit rangée derrière lui.
"Nous étions tout le temps en désaccord sur la politique. Nous avions des points de vue différents sous Moubarak et sous Morsi. Mais maintenant nous sommes unis avec Sissi", a dit un officier.
Pour l'instant, le chef d'état-major se contente d'entretenir le doute sur ses intentions. Il a dans un premier temps affirmé ne pas être tenté par le pouvoir avant de nuancer sa position récemment.
Plusieurs officiers interrogés par Reuters ont expliqué que le général paraissait, ces derniers mois, de plus en plus réceptif à l'idée d'une candidataure.
"Avant il disait qu'il n'en était pas question. Maintenant il dit qu'il faut voir. Si le pays a besoin de lui et si le peuple le veut, il ne pourra pas les laisser tomber", a ajouté cet officier.
"Pour l'instant, il n'a pas donné de réponse précise à propos d'une éventuelle candidature mais ils nous écoutent et il ne rejette pas l'idée".
Les Echos / Reuters