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PEINE DE MORT:L’arbre qui cache la forêt

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  • PEINE DE MORT:L’arbre qui cache la forêt

    Écrit par Kamel Aït Bessaï


    La proposition du garde des Sceaux d’amender le Code pénal dans le sens de l’application de la peine de mort à l’encontre des tueurs d’enfants est recevable du point de vue social et politique. Socialement parlant, l’année 2012 a été particulièrement horrible pour les enfants en Algérie. Il y a eu les cas Chaïma, Brahim, Haroun et d’autres, violés et assassinés par des monstres à visage humain. Il fallait sans doute faire quelque chose pour que cette folie meurtrière dont sont victimes les enfants s’estompe.
    Politiquement, tout le monde sait que l’inscription de la question de l’alourdissement des peines à l’égard des violeurs et tueurs d’enfants, lors du dernier Conseil des ministres, répond aux appels de la rue allant dans ce sens.
    Souvenons-nous des manifestations frôlant l’émeute qui ont eu lieu à Constantine et ailleurs à l’occasion de l’enterrement des innocentes victimes des désaxés sans foi ni loi, pour revendiquer ni plus ni moins que les criminels soient pendus haut et court.
    Cependant, la raison veut qu’on ne cède pas aux sentiments et qu’on se pose la question de savoir si le rétablissement de la peine de mort en Algérie à l’encontre des violeurs et égorgeurs d’enfants fera-t-il cesser ces pratiques barbares et inhumaines ? On est tout de suite tenté de dire non. Pourquoi ? Tout simplement parce que tout le monde sait que les actes criminels commis sur des enfants ne sont pas un mal typiquement algérien et que la vulnérabilité des enfants est proportionnelle au degré de vigilance et de maturité des parents et des autres associations qui militent pour la cause enfantine. En effet, on aura remarqué que les nombreuses associations qui s’occupent des droits de l’enfant, et elles sont nombreuses, ne réagissent qu’après coup, une fois qu’un drame survient. Chichement payées par l’Etat à travers les subventions accordées au mouvement associatif pour certaines et par des ONG étrangères et par l’Union européenne pour d’autres, ces associations n’ont pas brillé en amont par un travail préventif visant à prémunir les innocents enfants des malheurs et à les extraire des griffes de leurs bourreaux. Les cas dramatiques d’assassinat d’enfants révélés l’année dernière et au cours de l’année en cours montrent que les bourreaux des enfants ne sont pas toujours là où l’on pense, puisque des enfants ont perdu la vie par le fait de proches parents. Ceci pose encore la question du rôle de la famille, cellule de base de la société.

    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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