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3G, Bourse, investissements… Entretien avec Saad Dama, PDG de Mobilis

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  • 3G, Bourse, investissements… Entretien avec Saad Dama, PDG de Mobilis

    TSA - jeudi, 24 octobre 2013 14:11
    3G, Bourse, investissements… Entretien avec Saad Dama, PDG de Mobilis

    Propos recueillis par Hamid Guemache



    Quels sont les investissements consentis par Mobilis pour le déploiement du réseau 3G ? Nous avons un plan d’investissement de 142 milliards de dinars, soit près de deux milliards de dollars, entre 2012 et 2018. En 2012, nous avons investi 306 millions de dollars et durant les neuf premiers mois de cette année, nous avons investi plus de 260 millions de dollars.

    Ces investissements sont destinés à moderniser, à renouveler et à densifier notre réseau. Nous avons opté pour des équipements multistandards qui s’adaptent à la 3G et à la 4G, et aux évolutions futures. Une partie de nos investissements est destinée au déploiement du réseau 3G. Mobilis est le premier investisseur dans le secteur des télécoms. Nos investissements ont été opérés sur nos fonds propres, sans oublier la ressource humaine qui demeure la richesse principale de l'entreprise où des efforts considérables ont été consentis en matière de formation. A titre d'exemple, pour les neuf mois de l'année en cours plus de 2096 employés ont bénéficié d'un programme de formation global de pas moins de 816 jours.
    La 3G va-t-elle concurrencer l’internet fixe ADSL ?
    Pour garantir une qualité de service de l’internet mobile semblable à un bon réseau fixe, il faut multiplier par quatre les investissements dans la partie radio. C’est-à-dire au lieu d’installer une seule BTS, il en faudra quatre ! En plus, la fréquence choisie pour la 3G est faite pour une utilisation externe pour les Smartphones, c’est-à-dire en dehors de la maison et du bureau.
    Mais les Algériens attendent la 3G pour une utilisation domestique sur les tablettes et les PC…
    Effectivement, il y a une attente importante. Nous envisageons des solutions techniques pour amplifier le débit à l’intérieur des maisons et des bureaux, en attendant le lancement d’une fréquence destinée à une utilisation future en indoor (NDLR : à l’intérieur de la maison). Mais soyons clairs : l’internet mobile ne pourra pas remplacer l’internet d'un bon réseau fixe.
    Ne fallait-il pas opter directement pour la 4G ?
    Non. Pour plusieurs raisons. D'abord la 4G : pour quelle utilisation ? Pour quel utilisateur et à quel prix ? Partant du fait que l'objectif majeur des pouvoirs publics est la démocratisation de l'utilisation des TIC le plus tôt possible par les Algériens, la 3G est la plus adaptée pour le marché algérien pour satisfaire ce besoin immédiat pour la majorité des citoyens. La 3G est une technologie mature, ce n’est pas le cas pour la 4G qui est, en plus, plus couteuse.
    Pour la 4G le client devra acquérir un terminal dont le coût avoisine au minimum les 400 USD. Par contre, pour la 3G les coûts des terminaux sont beaucoup plus accessible.
    Le débat 3G/4G a été alimenté par des" pseudos experts" pour servir des intérêts d'équipementiers télécoms en perte de vitesse au niveau mondial et qui n'ont aucune chance d'entrée dans le marché algérien . Ce qui est intéressant est que ces mêmes "pseudos experts auto-proclamés" applaudissent aujourd'hui le choix de la 3G.
    Comment le marché algérien du mobile va-t-il évoluer ?
    Le marché du mobile va doubler dans les deux ou les trois prochaines années grâce à la 3G. Son chiffre d’affaires, actuellement de quatre milliards de dollars, va atteindre les 8 milliards de dollars. Le marché algérien va suivre ce qui se passe dans le monde. Les opérateurs vont continuer à avoir des revenus quasiment sur la voix jusqu’à 2016. Après, le basculement va s’opérer au profit de l’internet haut débit et les contenus.
    Sachant qu'actuellement ce sont les OTT (Operator Over the Top) qui tirent plus de profit que les opérateurs licenciés détenteurs de réseaux mobiles.
    À ce sujet, nous espérons que les discussions engagées depuis un certain moment sur cette question aboutiront à un meilleur partage des revenus.
    Nous réclamons toutefois une concurrence saine entre les opérateurs. Nous dénonçons d’ailleurs les campagnes organisées et orchestrées par la direction RH de l’un de nos concurrents, qui a réagi à notre classement en haut du podium des opérateurs 3G, qui n'a pas trouvé mieux que d'essayer de débaucher nos cadres.
    L’ethnique et la déontologie sont bafoués d’autant que cette campagne a été lancée juste après les résultats de l’appel d’offres pour la vente de licences 3G où Mobilis est arrivé premier. Il est plus judicieux pour cet opérateur d'investir plus sur la formation et acquérir plus d'expertise.
    Une campagne similaire avait été orchestrée en 2011 envers les cadres de notre structure marketing.
    De plus, des démarches à l'encontre de l’un de nos distributeurs exclusifs en 2012 pour le recruter avec une proposition malsaine se résumant à un ticket d'entrée gratuit de plusieurs dizaines de millions de dinars.
    Il y a aussi des campagnes de presse contre Mobilis et qui sont orchestrées par ce même concurrent . Je dénonce les pratiques déloyales, Mobilis ne se laissera pas faire ! Mobilis se réserve le droit de recourir aux voies légales pour imposer une concurrence saine. Le marché en a besoin, les clients en ont besoin aussi.
    Combien Mobilis compte-t-il d’abonnés ?
    Au mois de septembre 2013, nous avions dépassé le cap des 12 millions d’abonnés. Nous avons recruté plus de 1,5 million d’abonnés entre septembre 2012 et septembre 2013. Notre chiffre d’affaires a progressé de 27% durant les neuf premiers mois de 2013, avec un résultat brute d'exploitation ( avant impôt et amortissement) de 15,6 milliards de Dinars.
    Que va apporter la 3G à Mobilis ?
    La 3G représente pour nous un tournant technologique et une chance pour se repositionner sur le marché. Mobilis est déjà numéro 1 dans le post-payé et nous visons le leadership du marché dans les trois prochaines années. Mais il nous faut les mêmes armes que nos concurrents !
    Le gouvernement refuse de dépénaliser l’acte de gestion réclamé par de nombreux gestionnaires publics…
    Nous souhaitons avoir les mêmes armes que nos concurrents pour faire du marketing, de la communication, lancer de nouvelles offres aux abonnés. Les réseaux mobiles sont techniquement identiques. La différence entre les opérateurs se fait au niveau du marketing et des offres et service à valeur ajoutée. On aimerait avoir de la souplesse qui est primordiale à notre secteur d'activité où la notion "Time to market" est vitale.
    Malgré les quelques améliorations apportées récemment aux procédures pour les entreprises publiques, ses cadres doivent être soutenus et réconfortés, ce qui va permettre de libérer les initiatives, oh combien nécessaires pour une activité purement commerciale où la prise de risque reste un acte de gestion.
    Il faut mettre en place un contrôle adapté à l’entreprise qui évolue dans un marché concurrentiel vu les enjeux économiques et l'impact sur l'économie nationale.
    Êtes-vous pour la portabilité des numéros ?
    Nous sommes favorables. La portabilité des numéros va nous obliger à améliorer notre relation avec le client pour le fidéliser. Pour la concurrence, c’est une bonne chose. Mais il y a des préalables. D’abord, il faut maitriser le problème d’identification des numéros. En plus, chez nous, le numéro n’est pas personnel. Il n’est pas la propriété de l’opérateur. Il est attribué par l’ARPT. Après, comment gérer techniquement la portabilité des numéros. Il faudrait créer une société externe aux opérateurs. Et nous sommes encore loin !
    Est-ce que Mobilis s’intéresse à l’international ?
    Nous avons l’ambition d’aller à l’international. Mais on doit avoir la souplesse nécessaire pour y aller, notamment dans les pays voisins, où nous pouvons déployer et gérer des réseaux de téléphonie mobile. Même la communauté algérienne à l’étranger nous intéresse.
    Mobilis fait partie des dix entreprises publiques qui seront introduites en bourse. Avez-vous des détails ?
    Mobils sera introduit en bourse. La décision politique a été prise par le gouvernement. Maintenant, il y a des étapes à suivre, notamment l’évaluation de la société qui est d’ailleurs la plus importante. Il n’y a pas de date limite pour cette introduction, nous attendons la notification officielle de la part des autorités boursières. Le seuil minimum du capital à mettre en bourse est de 20%. C’est une bonne décision qui va permettre aux Algériens de profiter de la rentabilité d’une entreprise nationale.
    Si vous permettez, j'aimerais dire un dernier mot. Je tiens tout d'abord à souhaiter une bonne fête à tous les journalistes et toute la corporation des médias algériens à l'occasion de la journée nationale de la presse fêtée ce 22 octobre.
    A cette occasion Mobilis est fier d'avoir lancé le Prix Mobilis pour la Presse Algérienne, pour lequel les trophées seront décernés la semaine prochaine lors d'une grande fête qui réunira la famille des médias algériens.
    Aussi, je renouvelle mes vifs remerciements à tous les clients de Mobilis qui de par leurs confiance et fidélité permettent à l'opérateur national d'être partout avec les Algériens.
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Mobilis n°1 dans le post paid, belle performance à consolider, ainsi que l'engagement de cet opérateur, historiquement frileux vis-à-vis de la concurrence, à s'engager à établir une cncurrence saine, au profit des consomateurs. L'introduction en bourse va permettre à l'opérateur à accéder à de nouveaux modes de financement...
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3
      Ne fallait-il pas opter directement pour la 4G ?
      Non. Pour plusieurs raisons. D'abord la 4G : pour quelle utilisation ? Pour quel utilisateur et à quel prix ?
      Ok!! Peut etre pour la meme utilisation que partout ailleurs dans le monde, et pour la meme tranche d'utilisateurs. Sinon, Internet, pour quelle utilisation, pour quel utilisateur et a quel prix. Non il faut rester sur le Dial Up... quel argument!

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      • #4
        Tout investissmeent nécessite un calcul économique. On ne fait pas des investissements pour le plaisir d'être juste à la pointe. L'argument est défendable. Il affirme la préférence des pouvoirs publiques pour un déploiement à cout moindre, plus accessibel pour les consommateurs, du fait notamment de terminaux existants et moins onéreux...
        Othmane BENZAGHOU

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        • #5
          Tout investissmeent nécessite un calcul économique. On ne fait pas des investissements pour le plaisir d'être juste à la pointe. L'argument est défendable. Il affirme la préférence des pouvoirs publiques pour un déploiement à cout moindre, plus accessibel pour les consommateurs, du fait notamment de terminaux existants et moins onéreux...
          Tu crois qu'il n'y a pas de demande en Algerie pour la 4G??

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          • #6
            Le Maroc a toujours fait un choix de société élitiste, par et pour une élite dominante. En Algérie, le développement a toujours été plus équilibré.

            Pour un nouveau permis, il est plus sage d'utiliser une clio, qu'une GTI, le temps d'apprendre à conduire, et d'avaler des kilometres... surtout quand le nouveau permis n'a pas les moyens de la GTI...
            Dernière modification par ott, 24 octobre 2013, 17h05.
            Othmane BENZAGHOU

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            • #7
              Le Maroc a toujours fait un choix de société élitiste, par et pour une élite dominante. En Algérie, le développement a toujours été plus équilibré.
              L'acces a une connection rapide est elitiste maintenant? Je pensais que le calcul devait se faire selon la logique economique et qu'il fallait laisser le marché et les consommateurs decider, non?

              Pour un nouveau permis, il est plus sage d'utiliser une clio, qu'une GTI, le temps d'apprendre à conduire, et d'avaler des kilometres... surtout quand le nouveau permis n'a pas les moyens de la GTI...
              Quand l'etat decide de ce que tu dois conduire, on appelle ca le socialisme, et on est en... 2013.

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              • #8
                Répondre aux besoins d'une minorité est élitiste.

                En suivant ton raisonnement, le Maroc est aussi socialiste, puisque l'état qui a délégué son pouvoir à une autorité de régulation, réglemente le marché des télécoms, et vend des licences d'exploitation. L'idéologie fait encore des dégats à ce que je vois...
                Othmane BENZAGHOU

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                • #9
                  Répondre aux besoins d'une minorité est élitiste.
                  Internet etait au depart un produit pour une tres petite minorite, en allant dans ton sens, Internet n'aurait pris nulle part... Deux gros problemes avec ton raisonnement:

                  1- Tu definis toi meme la minorite au lieu de laisser le marche te dire ce qu'il est en reellement...

                  2- un produit peut interesse une partie non consequente de personnes au depart, puis prendre une vistesse de croisiere. Aucun produit nouveau ne sort d'une entreprise pour que tout le monde se rue dessus. A moins qu'un produit similaire soit deja sur le Maroc. C'est a l'entreprise de prendre ce risque et non a l'etat de decider. Pour la 4G, je n'ai aucun doute que les algeriens s'y jetteront dessus tres rapidement.

                  3- "Elitiste" est un mot inexsitant dans une logique commercial. Si je fabrique des diamants et que j'ai 5 clients reguliers, c'est justifie economiquement que je leur vende, c'est mon droit en tant qu'entrepreneur et l'etat doit m'encourager a le faire parce que je cree de la richesse et je paie des taxes.

                  En suivant ton raisonnement, le Maroc est aussi socialiste, puisque l'état qui a délégué son pouvoir à une autorité de régulation, réglemente le marché des télécoms, et vend des licences d'exploitation. L'idéologie fait encore des dégats à ce que je vois...
                  L'autorite de regulation regule, cree un environnement juridique convenable, s'assure que regles de la concurrence sont respectees, etc... elle ne rentre pas dans les strategies commerciales et des choix de produits que tel ou tel operateur devrait ou ne devrait pas mettre sur le marche. Bien au contraire, c'est tout benef pour l'etat d'encourager a ce que les operateurs restent sur la pointe de la technologie. Qui dit introduction de la 4G par exemple, dit automatiquement la creation de milliers d'heures de travail pour des techniciens, commerciaux, etc...
                  Dernière modification par Hibiscus, 24 octobre 2013, 18h55.

                  Commentaire


                  • #10
                    Tu as beau tourner le sujet dans tout les sens, le vendeur de diamant s'adresse à une minorité, il est confidentiel, et si l'état doit choisir entre un vendeur de diamant et un boulanger, il n'y a pas photo... Ensuite, l'économie de l’innovation est une discipline à part entière, et ce n'est pas pour rien qu'elle tourne à plein régime dans les pays à fort pouvoir d'achat, au contraire des pays en voie de développement.

                    Pour ce qui est de l'autorité pour les Telecoms, tu te goures sur toute la ligne sur ses prérogatives, et mêmes dans des pays relativement libéraux, à l'image de la France où cette autorité est allée jusqu'à imposer la baisse des prix du sms, des interconnexions... sans parler des fréquences accordées, ouvertes, qui permettent une technologie ou une autre...

                    La concurrence sur le marché des opérateurs téléphonique est fortement controlée....
                    Dernière modification par ott, 24 octobre 2013, 21h39.
                    Othmane BENZAGHOU

                    Commentaire


                    • #11
                      Tu as beau tourner le sujet dans tout les sens, le vendeur de diamant s'adresse à une minorité, il est confidentiel,
                      confidentiel? Comment ca confidentiel?

                      et si l'état doit choisir entre un vendeur de diamant et un boulanger, il n'y a pas photo...
                      L'etat n'a pas a choisir du tout entre qui que ce soit! L'Etat a un role de regulateur, si 10 bijoutiers veulent ouvrir et 1 boulanger veut ouvrir, c'est pas ses ognons.

                      Ensuite, l'économie de l’innovation est une discipline à part entière, et ce n'est pas pour rien qu'elle tourne à plein régime dans les pays à fort pouvoir d'achat, au contraire des pays en voie de développement.
                      Ca, va falloir faire un tour en Inde, et au Bresil, et en Chine, etc... Au contraire, les hautes technologies facilement deployables et maitrisables sont un levier pour diffuser le savoir et la connaissance. Si l'on attendait qu'un peuple ait un fort pouvoir d'achat pour qu'il soit convenablement connecte a Internet....

                      Pour ce qui est de l'autorité pour les Telecoms, tu te goures sur toute la ligne sur ses prérogatives, et mêmes dans des pays relativement libéraux, à l'image de la France où cette autorité est allée jusqu'à imposer la baisse des prix du sms, des interconnexions... sans parler des fréquences accordées, ouvertes, qui permettent une technologie ou une autre...
                      Une autorite peut reguler comme j'ai dit, mais elle ne peut pas venir faire l'argument de : tu n'as pas le droit d'acheter une Clio, le temps d'apprendre a conduire, avant qu'on ne te donne l'autorisation d'acheter une GTI... Ce dont tu parles est une demarche totalitaire.

                      Pour le sujet, la 4G en Algerie, a ete discute en long et en large sur le forum, et les raisons de sa non application sont beaucoup plus simples que ce que tu enonces... elles sont aussi bcp plus tiers mondistes.

                      Et pour tourner moins en rond:

                      Tandis que le Maroc se prépare pour la 4G, l’Algérie attend toujours la 3G !



                      Si en Algérie, les internautes rêvent toujours de la 3G, au Maroc, on se prépare à accueillir la 4G ! Oui le Maroc, qui n’est ni le Japon, les Etats-Unis ou l’Allemagne, ces pays avancés sur tous les plans, surpasse ainsi l’Algérie dans le domaine du haut débit et prouve qu’il ne faut nullement être un pays européen pour pouvoir offrir à ses internautes une connexion digne de ce nom.

                      Les internautes marocains sont donc choyés. L’Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT) vient d’annoncer qu’elle lancera son appel d’offres pour l’octroi des licences de 4G à la fin de cette année. Et pendant ce temps-là, en Algérie, l’ARPT n’a pas encore été saisi officiellement pour préparer l’appel d’offres pour l’octroi des licences 3G !
                      Le Maroc et l’Algérie ne partagent pas du tout la même vitesse de croisière. Au Maroc, ce pays voisin qui ne dispose nullement de réserves de changes immenses, accélère son entrée dans la 4G, cette nouvelle génération de téléphonie/internet mobile très développée en Corée du Sud, par exemple, et depuis assez peu en Europe.

                      Il est à souligner que la 4G, c’est encore une technologie radio, donc sans fil. Elle est plus performante que la 3G et va s’appuyer sur des bandes fréquences différentes. Elle devrait permettre des débits théoriques 10 fois supérieurs de ce que permet la 3G. Au Maroc, les autorités ont pris l’option de miser sur la 4G pour remédier aux lenteurs constatées dans l’utilisation de la 3G.
                      En effet, les instances chargées du développement des TIC au Maroc ont constaté que la connexion offerte par la 3G s’affaiblit de jour en jour à cause des débits partagés entre tous ceux qui sont présents à un moment T sur une cellule. Victime de son succès, la 3G ne peut plus satisfaire la demande des internautes marocains qui représentent 49% de la population marocaine.

                      Une politique qui porte ses fruits

                      Et si pour le moment les téléphones prenant en charge la 4G sont chers, d’ici l’an prochain, date à laquelle la 4G commencera à être déployée, les prix commenceront à baisser, rassurent plusieurs experts marocains. Mais peu importe le prix qu’il faudra payer, les marocains sont persuadés que tout cela sera tout de même moins cher à mettre en oeuvre qu’une connexion de haut débit dans des régions enclavées.

                      Contrairement à l’Algérie qui a choisi de dépenser des milliards dans l’acquisition d’un réseau développé de fibre optique, le Maroc a voulu économiser son argent en optant pour le réseau de la 3G et 4G. Rappelons enfin que la stratégie marocaine de développement de l’information et de l’économie numérique a été saluée par les organismes internationaux car elle porte ses fruits.
                      L’opération, baptisée Maroc Numeric 2009-2013 et lancée en 2009 par le Ministère de l’Industrie, du Commerce et des
                      Nouvelles Technologies, s’organise « autour de quatre priorités stratégiques : la transformation sociale par les technologies de l’information; l’orientation des services publics vers les usagers; l’informatisation des petites et moyennes entreprises; le développement de l’industrie des technologies de l’information au niveau national ».

                      Les résultats ne se sont pas fait attendre : le nombre d’internautes s’est multiplié (49% de la population dorénavant) et il s’agirait, selon le cabinet Oxford Business Group, d’un des taux les plus hauts d’Afrique du Nord. En matière de TIC et de haut débit, le Maroc vient de donner une belle leçon à l’Algérie.
                      Dernière modification par Hibiscus, 24 octobre 2013, 22h17.

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                      • #12
                        A t'entendre, fixer des limitation de vitesse est un comportement totalitaire!!!

                        Ton idée du libéralisme et du rôle de l'état n'existe nul part, même pas aux states ou dans la tête d'un Adam Smith. Un état est chargé d'accompagner l’intérêt général, même au states. Et si l'état considère qu'il est dans l’intérêt général de limiter la vitesse à 120, tu as beau t'exclamer ou le traiter de totalitaire, ça amusera ton auditoire.

                        Le marché des télécoms n'a jamais été ouvert, et nul part au monde...
                        Othmane BENZAGHOU

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                        • #13
                          Et pour ce que je disais plus haut, c''est a dire qu'un produit doit etre lance, meme si les "early adopters" sont faibles, pour ensuite monter en cadence et atteindre une vitesse de croisiere:


                          Au Maroc, la 3G a été lancé en 2007. Elle compte aujourd’hui plus de 3,2 millions d’abonnés et représente plus de 80% des abonnements Internet. Dans le monde, une étude a chiffré le nombre d’utilisateurs des technologies 3G/4G à 1,6 milliard au troisième trimestre 2012. Pendant ce temps, l’Algérie attend le règlement du dossier Djezzy pour lancer la 3G, ce qui relève de «l’aberration», estime Younes Grar, expert en TIC. D’abord parce que le gouvernement «veut que les trois opérateurs démarrent sur la même base, alors qu’il peut décider de n’octroyer qu’une seule licence au lieu de trois». Ensuite, «l’octroi de la licence sera soumis à un cahier des charges et à des conditions et rien ne dit que Djezzy pourra y répondre. Ce n’est donc pas logique de l’attendre». Enfin, «si Djezzy obtient cette licence, il n’est pas dit que ses 16 millions d’abonnés pourront bénéficier de la 3G d’un coup. Il est possible qu’il ne cible qu’une partie d’entre eux la première année car il ne peut pas installer dés le départ un réseau qui puisse absorber 16 millions de clients. Il doit procéder par étapes».


                          Intérêts occultes


                          Pourquoi donc prétexter Djezzy pour bloquer le lancement de la 3G, alors que les deux dossiers «traînent depuis 3 ans ?», note un autre consultant en TIC pour qui les dossiers «sont relativement indépendants». Pour ce dernier «rien sinon l’incompétence et l’improvisation qui en découle ne peuvent expliquer de tels délais». Le constat est qu’il «n’y a aucune cohérence ou logique dans les décisions prises par l’Autorité ou le ministère pour la simple raison qu’aucune stratégie, aucun objectif d’envergure nationale, aucun plan d’action (stratégique ou opérationnel) et aucun programme et donc a fortiori aucun indicateur permettant d’assurer le suivi des actions n’est défini ou mis en place par ces institutions». En l’absence d’arguments convaincants, la porte est ouverte à toute sorte de spéculations. «Dans une telle situation les intérêts divers et occultes ne peuvent que foisonner, et embrouiller du même coup davantage la donne», souligne notre interlocuteur. M. Grar parle de son côté de «lobbying qui est fait par certaines parties qui voudraient prendre des parts dans un opérateur», d’où le blocage. Car le gouvernement n’a aucune raison valable. S’il avait peur de la circulation de l’information «il doit bloquer même l’Internet. On n’a pas besoin de la 3G pour que les gens s’expriment librement et contre le pouvoir. Ce n’est pas non plus l’aspect sécuritaire puisque des attentats terroristes ont été commis par téléphone mobile et sans 3G. Et ce n’est pas non plus un problème de contenu». Selon lui, le dossier de la 3G «n’a pas été traité avec courage et transparence et personne ne sait pourquoi».


                          Choix contesté


                          Quelles que soient les motivations, la démarche du gouvernement témoignerait d’une certaine «improvisation en matière de choix technologique», nous dit un autre expert qui en veut pour preuve une étude réalisée en 2011 sur l’opportunité du lancement de la 3G ou de la génération suivante, la 4G. «Ni le MPTIC ni l’ARPT ne disposent à ce jour d’arguments, ou d’études qui plaident en faveur de la 3G ou… contre la 4G/LTE (Long Term Evolution)», soutient-il, car la seule étude qui existe conforterait plutôt la thèse de la 4G, estime-t-il.
                          L’étude en question aurait conclu que «si l’on se place dans des perspectives d’intérêt général de développement et non dans des perspectives particulières de développement (intérêts défendus par les opérateurs présents sur le marché et les autres acteurs au service de ces derniers) alors c’est incontestablement le choix de la 4G/LTE qui s’impose». Le fait est que «la 4G inclut la 3G, mais la 3G n’inclut absolument pas la 4G». Ainsi, un choix 3G qui «ne tient pas compte des perspective 4G pourrait empêcher un déploiement massif de la 4G (problème de disponibilité des fréquences, notamment)», indique la même source. Elle précise que «le Président lui -même avait exigé du ministre de réaliser une telle étude» qui était «claire en matière de coût d’infrastructures, de terminaux, et de services… et en totale contradiction avec les annonces faites en la matière par le MPTIC». Au lieu de conditionner le dossier 3G/4G/LTE à la résolution de celui de Djezzy, le MPTIC «gagnerait à concentrer les efforts sur la résolution du problème ‘‘technique’’ de la 3G/4G/LTE qui relève de ses compétences», soutient la même source. Le nombre d’abonnées à la 4G s’élevait à 9,3 millions dans le monde fin 2011 et plus de 27 millions en 2012 dont la moitié en Amérique du Nord, selon l’institut IDATE. Il devrait atteindre plus de 900 millions en 2016.

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                          • #14
                            Amusant comme conclusion, d'après des analyses toujours aussi inspirées. Si on comprend bien, il est préférable de développer la radio, au lieu de la fibre optique!!!! heureusement que ces experts se sont limités à des articles de presse. Que le Maroc n'ait pas les moyens de développer la fibre optique est une autre affaire... Elle l'aurait fait et, les mêmes experts, grassement payés, auraient salué la stratégie visionnaire...
                            Othmane BENZAGHOU

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                            • #15
                              Ton idée du libéralisme et du rôle de l'état n'existe nul part, même pas aux states ou dans la tête d'un Adam Smith. Un état est chargé d'accompagner l’intérêt général, même au states.
                              Tu ne lis pas ce que je dis, je t'ai deja dit que le role de l'etat c'est de reguler et de creer un environnement propice pour l'investissement, la creation de richesse et la protection du consommateur. Il ne doit pas s'immiscer dans les strategies Produits d'entreprises privees. Surtout s'il a une entreprise qui concurrence ces prives, alors la, c'est un double NO NO.

                              Et si l'état considère qu'il est dans l’intérêt général de limiter la vitesse à 120, tu as beau t'exclamer ou le traiter de totalitaire, ça amusera ton auditoire.
                              Lla, amuses nous toi quelles sont ces raisons cher ami pour l'etat de decider que l'algerien doit continuer a utiliser une vitesse internet 3G, tu vas tuer quelqu'un si tu as un debit plus haut?

                              Le marché des télécoms n'a jamais été ouvert, et nul part au monde...
                              Le "Marché" des telecoms, entendre politiques commerciales et innovations des entreprises, est partout ouvert, tu veux dire que l'acces aux marches pour les operateurs telephoniques est régulé partout au monde... Tu defends l'indefendable mon ami, l'Egypte qui est en pleine revolution est en train de preparer la 4G...

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