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Slimane Azem, Yahyaten, El Anka, H’ssissen...Ces chansons qui gardent tjrs leur sens

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  • Slimane Azem, Yahyaten, El Anka, H’ssissen...Ces chansons qui gardent tjrs leur sens

    Ells sont valables, chansons de tous les temps, Ces chansons qui gardent toujours leur sens.


    Evoquer aujourd’hui nos chanteurs tels que Slimane Azem, Akli Yahyaten, El Hadj El Anka, H’ssissen, etc, c’est aussi se rappeler de leurs chansons et de leurs poésies. Leurs chansons et leurs textes évoquent si bien la vie, les hommes, les peines et les temps mauvais qu’il fait que les valeurs essentielles se perdent ou passent pour du passéisme.
    Leurs textes sont évocateurs à chaque moment de réalités présentes, même s’ils ont été faits pour d’autres temps, pour d’autres hommes. A l’époque déjà, nos chanteurs évoquaient cet effondrement des valeurs dans la communauté. L’amitié devient une illusion, et ceux qui s’en prévalaient sont les premiers à s’en délester dès l’arrivée des coups durs et des infortunes. Allah Cahaten uli nekhdem - yekfa Lamane Tura Dayen “Tekfa enniya egalawen - Leghder Enkar idya kimen ger Lehrar - edwatmaten”.
    Cette chanson de Slimane Azem chantée en 1949 est une parfaite illustration sur la situation relationnelle qui prévaut en notre temps, ou malheur à celui qui n’a rien dans sa poche. La chanson “Idrimen” composée dans les années 50, vogue dans ces textes pleins de sagesse atemporelle. Ce cri peut continuer à être lancé aujourd’hui dans ce climat de curée générale où des gens subitement enrichis roulent carrosse sans regarder des amis d’antan en invoquant la “globalisation”. Rien de nouveau par rapport à la réprimande de la chanson “Ezman en Ghati”, toujours de Azem Slimane, la même perte de sens dans le climat de la curée et rapine. “Negrad dizouan N’ghati - Al Kaf Therked atedmed” “Aken i Tkedmed Khati - Win et Khulted Atsnedmed”.
    Si beaucoup de gens, de jeunes notamment écoutent religieusement Slimane, et tous les anciens, c’est parce que leurs chansons renvoient aussi aux réalités d’aujourd’hui, de cette Algérie livrée à des marchands sans scrupules, qui seraient prêts à vous vendre même l’oxygène que vous respirez avant le pétrole où, effectivement, il y a malheur pour ceux dont les poches sont vides.
    La sagesse poétique peut prendre l’allure d’un diagnostic sévère qui transcende les individus pour s’élargir à toute la société comme dans la chanson “ya latif -rman yekhser” du grand Akli Yahyaten. Ce thème de la sagesse s’associe souvent avec la pudeur qui se désole de l’étiolement des valeurs.
    Un texte de grande ampleur digne des grands classiques, féroce, critique du règne des parvenus et des médiocres et affirmations douloureuses-aristocratiques même - des valeurs de respects qui se perdent. Akli Yahyaten, a littéralement renouvelé le genre avec son fabuleux “Aya kham Dachu Kyu Ghen” qui peut être déclamé “Qu’as-tu maivon Algérie ?”, chantée dans les années 1970, années fastes et prospères, et qui a constitué un regain inespéré et qui plus est dans une veine pleine d’authenticité. Cette chanson aborde directement la situation présent, avec son lot de malheurs, de blessures et surtout de questions. “Qu’astu Algérie?” est toute une question dans un pays qui a perdu sa direction et sa boussole et qui se trouve “noyé” dans ses blessures béantes. Cette chanson explique au fond que la Maison-Algérie est un jardin où les fleurs se meurent, livrée aux dilapidateurs et aux meurtres et de l’intimité mise à nue sur les terrasses. Nos chansons continuent encore à nous parler, ils gardent du sens pour la réalité présente : ce n’est pas un simple retour vers le patrimoine. La douloureuse sagesse exprimée dans une grande noblesse par l’incontesté El Hadj El Anka, est une invective féroce de l’absence des valeurs, du règne de l’arrogance et de la rapine. “Tel celui brandissant l’épée, jouant au chef clamant qu’il est sans pareil et si tu conserves le silence il te considère comme un chiffon, tel autre arrivant affamé et dévorant tout sur son passage, rien ne le rassasie : ni cent plats ni mille louches” (Kalyen li dji bessif yabda yezdam khoussouss idha auta s’ailtaskout ou a TS’aaf terij’a hinha hlassa oual nechaf. Kayen lidji Lhif Benyabou yahdhom, marouatou myat sahfa ouala al ghoraf) peu importe que cela fut l’intention du poète mais rapportée à la réalité présente.
    Elle peut être lue, sans forcer comme une dénonciation du pouvoir illégitime et de l’accaparement des biens qui sévissent actuellement. Tout comme on peut trouver une dénonciation des faux dévots qui utilisent la religion à des fins viles (Tel arrive l’air affable plein de beaux discours, citant les prophètes, les livres sacrés et tous les chorafa, jure par Dieu, glorifie le créateur alors que derrière son chapelet, il trame des complots) “kayen li dji l’tif yaaraf yetkelem belktab oua rsoul oua sadate Lechref, Yekhdaak ghir bl halif yakssaam wa y’adham, wa essabha rah men waraha ya’amal Zrraf”. El Hadj El Anka, et même Slimane Azem dans la chanson “Saliw fenabi mohamed” ont toujours évoqué les choses de la religion. Même les chants profanes comportant généralement des strophes de louanges au prophète ou de rappel de l’impératif de soumission à Dieu. Les cinq prières de Moulay El berri tl Moughribi, chantée par Heissène, est un classique du genre. Mais en général, le profane et le religieux s’enchevêtrent comme c’est le cas dans la vie tout court. mais avec la vague islamiste de la dernière décennie, il s’est développé un chant totalement religieux dans le style chaâbi arabe qui tout en évoquant la vie des prophètes, fait des incursions dans la vie présente pour inciter les gens à la crainte de Dieu et au respect des perceptes de la religion. Kamel Messaoudi a incarné cette vague du chaâbi non piétiste non sans avoir eu du succès auprès des jeunes islamistes qui ont trouvé dans ces chants un recours acceptable, mais qui dit chaâbi, dit nécessairement chants amoureux.
    Le succès de ces chanteurs ne réside pas ailleurs, car on devient de plus en plus convaincus qu’ils sont mêmes les types de l’ancienne et de la nouvelle école, des talents exceptionnels, d’une intelligence artistique hors du commun et du connu, car ils disent suffisamment dans l’éclatement de l’art et du beau, et c’est ce qui fait l’intérêt de leurs œuvres.


    - La depeche de Kabylie

  • #2
    Kamel Messaoudi

    Ellah Yerhamou
    Un Artiste Important Qui Aurait Pu Renouveler Le Genre En Restant Fidele A La Voie Tracee Par Les Grands Maitres

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    • #3
      Chaabi Dialna

      Un Site Que Je Conseille A Tous Les Amateurs Du Genre

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      • #4
        Le Site D E Notre Ami Mahfoud Il Est Bien

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