Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Jeu vidéo : "FIFA 14" s'offre un lifting de qualité

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Jeu vidéo : "FIFA 14" s'offre un lifting de qualité





    Depuis sa mue entamée en 2007, la licence phare du studio américain Electronic Arts, dont le dernier opus s'est vendu à plus de 12 millions d'exemplaires, tend chaque année vers plus de réalisme, d'immersion et de difficulté. A défaut d'innovations majeures, FIFA quatorzième du nom, sorti le 26 septembre sur PS3 et Xbox, s'offre un lifting de qualité. Mais pour dompter la bête, le joueur devra oublier la plupart des mécanismes de jeu précédemment acquis, au prix d'interminables nuits blanches et de douloureuses crampes aux doigts.

    La prise en main de "FIFA 14" est en effet de nature à froisser l'égo et à déboussoler les joueurs, même les plus aguerris. Avec un rythme de jeu plus lent, une inertie retravaillée rendant les joueurs plus lourds, des contrôles plus approximatifs, et une conduite de balle qui requiert plus de dextérité, "FIFA 14" franchit un nouveau cap dans la simulation. Cristiano Ronaldo ne peut plus traverser le terrain sur une simple accélération. Zlatan Ibrahimovic n'est plus en mesure de tracter trois joueurs sur ses épaules. Prime est donnée à la défense, et le moindre pas de trop est immédiatement sanctionné. Gagner des matchs à "FIFA 14" est désormais affaire de patience, de construction de jeu et de réflexion tactique.
    DES ÉVOLUTIONS MAIS PAS DE RÉVOLUTION
    La physique du ballon a également été remaniée à travers le système de "Pure Shot", principale nouveauté de "FIFA 14". Adieu aux tirs flottants aux trajectoires improbables, dignes des ballons de plage Corner de notre enfance. Dans une bonne position, et avec un bon timing, le joueur peut décocher des frappes lourdes et jouissives, comme l'on en voit tous les week-ends en Bundesliga, le championnat allemand. A contrario, un mauvais placement augure d'une frappe complètement ratée. Le jeu de tête est également plus réaliste en termes d'animation, et fait souvent mouche. Trop, peut-être, au point qu'un patch correctif serait plus que bienvenu. De même, si les déplacements et le comportement de l'intelligence artificielle (IA) sont plus crédibles, les appels de balle requièrent un timing parfait. A défaut, les hors-jeu se multiplient, au point d'en devenir agaçants.
    Si le jeu est toujours aussi beau et réaliste d'un point de vue graphique, il s'appuie sur une base déjà très solide, grâce à la gestion des contacts introduits par "l'Impact Engine" dans "FIFA 12", et n'a pas franchement évolué. La modélisation des joueurs a certes été améliorée, le public est un peu plus vivant, mais le moteur graphique semble atteindre ses limites. Idem pour l'ambiance, avec les chants des supporters retravaillés sans pour autant apporter une véritable impression de nouveauté. Enfin, si les commentaires du duo Hervé Mathoux-Franck Sauzée ont aussi été revisités pour coller au plus près de l'évolution du match, un troisième larron fait son apparition, au bord du terrain, pour apporter des précisions sur les joueurs blessés. L'idée est bonne et préfigure des évolutions à venir pour une meilleure immersion, mais ses interventions sont trop parcimonieuses et anecdotiques pour constituer une véritable plus-value.
    DANS L'ATTENTE DES VERSIONS NEXT-GEN
    En termes de contenus, on retrouve tous les modes qui ont fait la renommée du titre, mais seuls les modes Carrière – qui introduit une touche de gestion façon "Football Manager" – et Ultimate Team, ont été enrichis. Les nombreux ateliers d’entraînement sont également plus ludiques. On notera l'ajout des championnats argentin (avec la modélisation de la mythique arène de la Bombonera), chilien et colombien. Deux nouvelles équipes européennes font aussi leur apparition : le Galatassaray de Didier Drogba et le club ukrainien du Shakhtar Donestk. On peut toutefois regretter l'absence des sélections de la Croatie, du Ghana et du Japon qui, à défaut de représenter des nations majeures du football mondial, possèdent des joueurs de qualité qu'il eut été plaisant de manœuvrer à un an de la Coupe du monde au Brésil.
    Il faut souhaiter qu'Electronic Arts se penche un jour sur l'ajout de plusieurs équipes mythiques qui ont fait l'histoire du football. Pour l'heure, le seul "Onze de légende" qu'il est impossible de confronter à une autre équipe du même genre fait pâle figure. Alors à son apogée, l'éditeur PES proposait aux joueurs de contrôler notamment les Pays-Bas de Gullit, l'Argentine de Maradona, l'Allemagne de Beckenbauer, la France de Zidane ou le Brésil du roi Pelé. Autre sport, autre mœurs, la simulation de basket "NBA 2K11", sorti en 2010, avait fait le choix gagnant d'incorporer des équipes et des joueurs historiques, avec Michael Jordan en tête de proue, offrant au joueur une nouvelle expérience de jeu et un véritable retour sur investissement. Cette année, le jeu de 2K Sports, qui sortira le 4 octobre, intégrera des équipes européennes. Un vrai travail quantitatif dont devrait s'inspirer Elecronic Arts.
    Sans être une simple mise à jour à 70 euros l'unité, contre 50 euros pour son concurrent PES, "FIFA 14" aurait pu se montrer plus ambitieux. Le jeu garde sans débat son titre de roi incontesté des simulations de football, mais la sortie des consoles next-gen pourrait redistribuer les cartes. Konami fourbit ses armes pour inverser un marché hautement concurrentiel.

    Par Maxime Goldbaum
    le monde fr
    dz(0000/1111)dz
Chargement...
X