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LE POSTE QUI OUVRE LA VOIE À TOUTES LES CARRIÈRES:Les super pouvoirs du wali d'Alger

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  • LE POSTE QUI OUVRE LA VOIE À TOUTES LES CARRIÈRES:Les super pouvoirs du wali d'Alger

    Etre wali d'Alger n'est pas une sinécure, mais pour de nombreux observateurs, ce poste vous permet d'avoir un parcours important dans le paysage politique du pays et vous ouvre souvent la voie à une passage certain dans le gouvernement.
    De toutes les wilayas du pays, c'est le poste le plus prisé par la majorité des Enarques de la République. D'abord, c'est parce que c'est la capitale économique, administrative et politique du pays, ensuite, parce que c'est un poste qui vous ouvre la porte de tous les réseaux importants du pays: Présidence, Premier ministère, ministère de l'Intérieur, Assemblée, Sénat, Sûreté, ministère de la Défense, etc. Bref, le wali d'Alger est le premier patron de la capitale. Il a le pouvoir politique et législatif d'un super ministre....dans la capitale: c'est lui qui donne l'autorisation ou le refus de tout rassemblement, meeting ou marche d'un parti politique. C'est lui qui donne l'aval pour la construction, la reconstruction ou la démolition d'une bâtisse. C'est lui qui a le pouvoir d'ouvrir ou de fermer les bars ou les commerces. Pour de nombreux spécialistes, pour de nombreux observateurs, c'est lui qui a droit de vie ou de disparition dans la capitale. C'est pourquoi les hautes autorités n'accordent pas ce poste à n'importe qui. La majorité des titulaires de ce poste ont la confiance du ministre de l'Intérieur et surtout de la Présidence de la République. Il est le garant de la stabilité et la sécurité de la capitale et de ses institutions. Et la majorité des titulaires de ces postes sont des personnes au caractère et à la vision très trempés. La majorité des walis d'Alger ont du charisme et de la personnalité pour occuper un poste aussi sensible et aussi prenant que celui de chef suprême de la capitale. Mais le plus important est que la majorité des personnes qui ont occupé ce poste ont bénéficié d'un parcours politique ou professionnel garanti. Au mieux ils finissent ministre avec un portefeuille de souveraineté comme celui de l'Intérieur et au pire ils sont nommés ambassadeur, dans un pays d'Europe.
    Parmi les grandes figures de la wilaya d'Alger, il y a eu en premier M'hamed Hadj Yala, qui était durant la guerre de Libération ambassadeur du Gpra en Chine, avant d'être nommé entre 1965 et 1970 préfet d'Alger, (L'ancien nom de wali). M'hamed Hadj Yala sera suivi par Slimane Hoffman, Ghazi, Aït Abderahim, Maghlaoui, Oussedik et d'autres noms connus aujourd'hui, sont passés par ce poste: l'ancien ministre de l'Intérieur Dahou Ould Kablia a été wali d'Alger entre 1978 et 1980. L'ancien ministre de la Communication Hachemi Djiar a géré la wilaya d'Alger en 1987 et 1990, durant la période difficile des événements d'Octobre 1988 et la montée de l'ex-FIS. Il y a eu également l'ancien ministre de l'Intérieur, Abderrahmane Meziane-Chérif qui fut wali d'Alger durant une période très sensible marquée par les attentats terroristes entre 1994 et 1995. Mais celui qui a marqué sa présence à ce poste, c'est bien Chérif Rahmani qui a géré la wilaya d'Alger, en tant que ministre gouverneur d'Alger entre 1996 et 2000. C'était le seul wali d'Alger qui avait un projet d'avenir pour la capitale algérienne. Après son départ, les walis qui lui ont succédé, Nourani et Addou, se sont effacés pour laisser le travail de la capitale aux maires d'Alger-Centre et de Sidi M'hamed. Le nouveau wali d'Alger, Zoukh, suivra-t-il le chemin de ses anciens? Les jours à venir nous le diront.

    Par Salim AGGAR - Samedi 26 Octobre 2013 l expression
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