Ce dimanche, en fin de matinée, les deux parents du bébé découvert dans un coffre de voiture ont été présentés devant le procureur de la République de Brive à l'issue de leur garde à vue. Une information judiciaire devrait être ouverte. Vendredi, les habitants de Brignac-la-Plaine (Corrèze) avaient appris avec effroi la découverte de l'enfant, nue et déshydratée, dans le coffre de la voiture de sa mère.
Certains se souviennent maintenant d'étranges détails qui laisseraient à penser que ce bébé, sans état-civil et jamais déclaré, aurait pu vivre dans ce coffre depuis sa naissance. Soit environ un an, selon les médecins qui l'ont examinée. «Quand il faisait chaud, la voiture était recouverte de couvertures», ont confié quelques voisins de la famille au journal La Montagne. Par ailleurs, des employés du garage où la voiture était entreposée, à Terrasson (Dordogne), se sont souvenus avoir déjà repéré, cet été notamment, une odeur comparable à celle d’excréments, en provenance du véhicule.
Cachée à tous, dont son père
Avec ses témoignages et le constat que la fillette n'avait jamais été déclarée, l'enquête pourrait s'orienter vers la théorie d'une mère qui a caché le bébé à tous, y compris son compagnon, depuis son accouchement.
Vendredi, la petite fille a été hospitalisée à Brive-la-Gaillarde (Corrèze). Elle ne présentait «pas de risque sanitaire, même si elle souffre manifestement d'un certain nombre de carences» de soins, selon le parquet. Trois autres enfants âgés de 4 à 10 ans, qui vivaient avec le couple, ont été confiés aux services d'aide sociale du département aux fins de placement provisoire.
Le père présumé, âgé d'une quarantaine d'années, a été interpellé vendredi soir, fortement alcoolisé, à son domicile. D'abord placé en dégrisement, il a été entendu samedi par les gendarmes. Des tests ADN ont été diligentés pour s'assurer de la filiation. Ce dimanche, une information judiciaire devrait être ouverte pour violence habituelle sur mineur de 15 ans, auquel pourrait s'adjoindre la privation de soins par ascendant. Les parents devraient alors être déférés devant un juge d'instruction. Une conférence de presse doit se tenir dans l'après-midi.
LeParisien.fr
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