John Kerry, secrétaire d’État américain, est attendu les 6 et 7 novembre prochains à Alger pour une visite. Officiellement, ce déplacement, le premier du nouveau chef de la diplomatie américaine en Algérie, entre dans le cadre de la deuxième session du partenariat stratégique entre l’Algérie et les États-Unis.
Mais la visite de M. Kerry va au-delà des relations diplomatiques bilatérales et des préoccupations communes concernant la région. Une rencontre avec le président Bouteflika est jugée « très probable » par une source algérienne qui s’est confiée à TSA.
Le sujet majeur qui a motivé cette visite est la prochaine élection présidentielle de 2014. Selon nos informations, les Américains veulent connaître les conditions de préparation de cette échéance, le contenu de la révision de la Constitution et également l’évolution de l’état de santé du président Bouteflika dont on évoque avec insistance le souhait de briguer un quatrième mandat. C’est en fonction de ces éléments que Washington déterminera sa position vis-à-vis de la présidentielle. Une seconde visite de Kerry pourrait intervenir en février ou mars prochain pour évaluer l’évolution des réformes politiques avant la présidentielle.
Début 2011, après les émeutes qui ont secoué l’Algérie dans le sillage du Printemps arabe, le président Bouteflika s’était engagé auprès de son homologue américain à mener des réformes démocratiques. Mais deux ans après, les engagements sont restés au stade du simple discours. Sur le terrain, ils tardent à se concrétiser.
Deux autres sujets seront au menu de la visite. Le premier concerne la coopération sécuritaire. Les Américains pensent pouvoir compter sur l’Algérie pour les aider à lutter contre les groupes djihadistes. Mais les récents changements opérés au sein de l’armée, qui ont notamment touché le DRS, les inquiètent. Ils redoutent clairement une déstabilisation des services de renseignements algériens. Les changements ont, en effet, touché les structures clés de la coopération entre le DRS et les services occidentaux. Les Américains s’inquiètent aussi du rapprochement avec les Russes. Le nouveau patron de l’armée, le général Gaid Salah est réputé plus proche de Moscou que des Occidentaux.
Le second est économique. Les Américains sont très intéressés par l’exploitation du gaz de schiste en Algérie. Ils souhaitent voir leurs entreprises obtenir des facilités et pourquoi ne pas pousser l’Algérie à accélérer l’exploitation de ses importants gisements.
Enfin, John Kerry pourrait transmettre via Alger des messages à Damas et Téhéran. L’Algérie entretient, en effet, de bonnes relations avec la Syrie et l’Iran.
TSA
28.10.2013
Mais la visite de M. Kerry va au-delà des relations diplomatiques bilatérales et des préoccupations communes concernant la région. Une rencontre avec le président Bouteflika est jugée « très probable » par une source algérienne qui s’est confiée à TSA.
Le sujet majeur qui a motivé cette visite est la prochaine élection présidentielle de 2014. Selon nos informations, les Américains veulent connaître les conditions de préparation de cette échéance, le contenu de la révision de la Constitution et également l’évolution de l’état de santé du président Bouteflika dont on évoque avec insistance le souhait de briguer un quatrième mandat. C’est en fonction de ces éléments que Washington déterminera sa position vis-à-vis de la présidentielle. Une seconde visite de Kerry pourrait intervenir en février ou mars prochain pour évaluer l’évolution des réformes politiques avant la présidentielle.
Début 2011, après les émeutes qui ont secoué l’Algérie dans le sillage du Printemps arabe, le président Bouteflika s’était engagé auprès de son homologue américain à mener des réformes démocratiques. Mais deux ans après, les engagements sont restés au stade du simple discours. Sur le terrain, ils tardent à se concrétiser.
Deux autres sujets seront au menu de la visite. Le premier concerne la coopération sécuritaire. Les Américains pensent pouvoir compter sur l’Algérie pour les aider à lutter contre les groupes djihadistes. Mais les récents changements opérés au sein de l’armée, qui ont notamment touché le DRS, les inquiètent. Ils redoutent clairement une déstabilisation des services de renseignements algériens. Les changements ont, en effet, touché les structures clés de la coopération entre le DRS et les services occidentaux. Les Américains s’inquiètent aussi du rapprochement avec les Russes. Le nouveau patron de l’armée, le général Gaid Salah est réputé plus proche de Moscou que des Occidentaux.
Le second est économique. Les Américains sont très intéressés par l’exploitation du gaz de schiste en Algérie. Ils souhaitent voir leurs entreprises obtenir des facilités et pourquoi ne pas pousser l’Algérie à accélérer l’exploitation de ses importants gisements.
Enfin, John Kerry pourrait transmettre via Alger des messages à Damas et Téhéran. L’Algérie entretient, en effet, de bonnes relations avec la Syrie et l’Iran.
TSA
28.10.2013
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