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MAROC,TEXTILE : le potentiel de l’amont est avéré

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  • MAROC,TEXTILE : le potentiel de l’amont est avéré

    Longtemps cantonné à confection, le secteur a un potentiel dans la fabrication de la matière première. C’est ce que révèle une étude de Mc Kinsey qui sera discutée prochainement avec le ministre de tutelle.

    L’un des premiers sujets de discussion qu’auront les industriels du textile avec Moulay Hafid Elalamy, leur nouveau ministre de tutelle, portera sur le développement de l’amont dans la filière. Le Maroc est un importateur quasi-net de la matière première nécessaire à la confection.
    L’actualité est apportée par la dernière étude de Mc Kinsey. « Ledit rapport a réalisé un benchmark avec des pays forts en amont, comme l’Inde, la Turquie ou encore la Chine. Il a conclu que le Maroc peut les concurrencer. Sa compétitivité est avérée », lance Mustapha Sajid, président de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (Amith).
    Un discours qui tranche avec les idées préconçues, selon lesquelles le Maroc ne pouvait être bon que dans la confection. Les zones de turbulences par lesquelles sont passées, notamment en 2011, les rares entreprises qui s’activaient dans l’amont corroboraient ces idées-là. Sous-facturation, détournement des règles d’origines, coût des facteurs de production… autant de maux qui menaçaient la survie de la profession.
    Ces éléments ont certes été listés dans le rapport Mc Kinsey, mais c’est au niveau du remplissage des capacités de production des usines qu’il faudra intervenir pour développer une industrie amont. Chez les concurrents, elles tournent à plein régime alors qu’au Maroc, le taux est d’à peine 50%. Et encore…
    La solution ? « Nous ne réinventerons pas la roue. Il faudra favoriser l’investissement », précise Mohamed Tazi, directeur délégué de l’Amith. Des subventions devraient être accordées à la fois au fabricant de la matière première qu’à l’usine de confection. A une condition : qu’ils nouent une relation client-fournisseur créant ainsi une sorte d’intégration intra-filière. « Cela boostera à la fois l’offre et la demande sur le marché », ajoute la même source. L’aide accordée sera réduite au fur et à mesure que l’usine retrouvera son équilibre financier.
    Toutefois, l’industrialisation de l’amont ne se fera pas tous azimuts, mais par niches. « Il faut être lucide. Le Maroc ne pourra pas être compétitif en fabricant du coton écru par exemple ».
    Le rapport Mc Kinsey s’attaque aussi à ce volet. L’Amith aura pour mission de guider les investisseurs potentiels. « Les acteurs ne savent pas où investir, ignorent où se trouve le bon filon. En plus de fournir les indicateurs sur le secteur, nous travaillerons sur l’ingénierie des projets », précise Mohamed Tazi.
    Tout cela est bien beau. Mais tant que l’ensemble des mesures n’est pas encore discuté avec le gouvernement pour en affiner les angles et surtout pour se mettre d’accord sur les actions d’accompagnement à mettre en place, ce discours relève du simple projet. « Il n’y a point de stratégie gagnante sans le concours public. Notre secteur n’a jamais profité de mesures structurelles. Seules des actions ponctuelles ont été mises en place. Aujourd’hui, nous savons ce que nous voulons et où nous voulons aller, chose qui nous manquait par le passé », ajoute Mustapha Sajid.
    Medias24
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