Avec l'inauguration le 26 octobre de la ferme éolienne d'Ashegoda, développée par une PME française, l’Ethiopie conforte sa place de leader africain sur le marché de l’énergie verte.
La plus grande ferme éolienne d’Afrique sub-saharienne a été inaugurée samedi 26 octobre à Ashegoda, dans le nord de l’Ethiopie. Cette nouvelle centrale, comptant 84 turbines installées sur 100 km2, dispose d'une puissance de 120 MW, soit 400 GWh distribués par an. Elle s’inscrit clairement dans l’ambition affichée par le pays d'Afrique de l'Est de développer sa production énergétique de façon propre et durable.
Le projet a été mené par la PME française Vergnet, installée dans le Loiret, dont le chiffre d’affaires (117,9 millions d'euros en 2012) a été très largement boosté par le contrat signée avec EEPCo, la compagnie nationale d’électricité éthiopienne : la structure a coûté 210 millions d’euros, un financement réalisé grâce à l’Agence française de développement (AFD) et un pool de banques françaises.
Lors de l’inauguration en grande pompe retransmise en direct à la télévision nationale, le chef du gouvernement éthiopien, les représentants de Vergnet et l’ambassadrice de France se sont tous félicités de voir l’Ethiopie conforter son rôle de leader africain sur le marché de l’énergie verte et particulièrement éolienne. Tous ont aussi mis en avant la qualité de la collaboration entre les différents acteurs sur le projet – le Premier ministre Hailemariam Desalegn appelant même directement les « entreprises françaises à investir davantage dans le pays ».
Difficultés
Depuis 2008, et l’obtention du contrat avec l’appui concret des plus hautes autorités françaises, tout n’a pourtant pas été rose. Ainsi, à quelques kilomètres du site, la promotion de l’aéroport de Mekele comme aéroport international a nécessité d’élargir son corridor aérien… et donc de revoir tout le design du projet éolien. Mis devant le fait accompli par EEPCo, Vergnet n’a eu d’autre choix que de s’adapter une fois de plus alors que les contraintes logistiques (notamment pour acheminer le matériel) avait déjà retardé les travaux.
La PME a dû sous-traiter au géant français Alstom, qui a pu installer 54 turbines d’une puissance de 1,67 MW. S’ajoutant aux trente de Vergnet (1MW), le parc éolien est donc de 84 turbines au lieu des 120 initialement prévues.
Alors que la ferme d’Adama fonctionne aussi depuis 2011 et que d’autres projets sont en cours de réalisation ou d’étude, l’éolien s’impose ainsi en Ethiopie comme un complément idéal de l’hydroélectrique.
Pierre Blaise, envoyé spécial à Ashegoda
Jeune Afrique
La plus grande ferme éolienne d’Afrique sub-saharienne a été inaugurée samedi 26 octobre à Ashegoda, dans le nord de l’Ethiopie. Cette nouvelle centrale, comptant 84 turbines installées sur 100 km2, dispose d'une puissance de 120 MW, soit 400 GWh distribués par an. Elle s’inscrit clairement dans l’ambition affichée par le pays d'Afrique de l'Est de développer sa production énergétique de façon propre et durable.
Le projet a été mené par la PME française Vergnet, installée dans le Loiret, dont le chiffre d’affaires (117,9 millions d'euros en 2012) a été très largement boosté par le contrat signée avec EEPCo, la compagnie nationale d’électricité éthiopienne : la structure a coûté 210 millions d’euros, un financement réalisé grâce à l’Agence française de développement (AFD) et un pool de banques françaises.
Lors de l’inauguration en grande pompe retransmise en direct à la télévision nationale, le chef du gouvernement éthiopien, les représentants de Vergnet et l’ambassadrice de France se sont tous félicités de voir l’Ethiopie conforter son rôle de leader africain sur le marché de l’énergie verte et particulièrement éolienne. Tous ont aussi mis en avant la qualité de la collaboration entre les différents acteurs sur le projet – le Premier ministre Hailemariam Desalegn appelant même directement les « entreprises françaises à investir davantage dans le pays ».
Difficultés
Depuis 2008, et l’obtention du contrat avec l’appui concret des plus hautes autorités françaises, tout n’a pourtant pas été rose. Ainsi, à quelques kilomètres du site, la promotion de l’aéroport de Mekele comme aéroport international a nécessité d’élargir son corridor aérien… et donc de revoir tout le design du projet éolien. Mis devant le fait accompli par EEPCo, Vergnet n’a eu d’autre choix que de s’adapter une fois de plus alors que les contraintes logistiques (notamment pour acheminer le matériel) avait déjà retardé les travaux.
La PME a dû sous-traiter au géant français Alstom, qui a pu installer 54 turbines d’une puissance de 1,67 MW. S’ajoutant aux trente de Vergnet (1MW), le parc éolien est donc de 84 turbines au lieu des 120 initialement prévues.
Alors que la ferme d’Adama fonctionne aussi depuis 2011 et que d’autres projets sont en cours de réalisation ou d’étude, l’éolien s’impose ainsi en Ethiopie comme un complément idéal de l’hydroélectrique.
Pierre Blaise, envoyé spécial à Ashegoda
Jeune Afrique
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