(Boursier.com) -- Le ministre français du Redressement productif, Arnaud Montebourg, s'est prononcé ce mardi en faveur d'une dépréciation de 10% de l'Euro par rapport au Dollar, alors que la monnaie unique a atteint la semaine dernière son plus haut niveau depuis fin 2011 (1,38 dollar). "Dix pour cent, c'est 13 centimes, ce n'est pas la mer à boire et ce n'est pas une dévaluation, c'est le taux de change à l'équilibre par rapport à ce qu'est la réalité de la zone euro", a-t-il déclaré lors d'un débat avec des dirigeants de la principale organisation patronale française, le Medef.
"La BCE manque de souplesse"
Le ministre du Redressement productif estime en outre que la politique monétaire menée par la Banque centrale européenne est trop stricte, alors que "la banque centrale d'Angleterre (...) a une stratégie monétaire accommodante face à une stratégie budgétaire extrêmement rigoureuse" et que les Etats-Unis ont opté pour la "souplesse". "La monnaie n'appartient pas aux banquiers centraux, l'euro n'appartient pas à l'Allemagne, il appartient à tous les membres de la zone euro", a-t-il ajouté.
Ne pas occulter les "vrais problèmes"
La ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq a cependant nuancé les propos de son homologue, appelant à ne pas occulter les réels problèmes de compétitivité de la France. "L'euro ne doit pas être une excuse pour ne pas rattraper notre retard de compétitivité (...) nous devons trouver les solutions à notre handicap de compétitivité, compétitivité-prix et compétitivité-hors prix", a-t-elle déclaré dans un entretien accordé à l'agence Reuters.
La France doit gagner en compétitivité
Nicole Bricq a d'ailleurs rappelé qu'avec la même monnaie, certains de nos voisins s'en tiraient bien mieux. A l'export, l'Italie et l'Espagne affichent de biens meilleurs bilans. Sur la période janvier-juillet, Rome a en effet affiché un excédent commercial de 18,3 milliards d'euros alors que Paris a enregistré un déficit d'environ 44 milliards d'euros. En cause notamment : les produits français, bien que de qualité sont jugés trop onéreux. Sur dix pays étudiés, l'Hexagone se place entre la huitième et la dixième place, quel que soit le type de bien, d'après l'étude "compétitivité 2013" menée par l'institut d'études économiques Coe-Rexecode et publiée la semaine dernière.
"La BCE manque de souplesse"
Le ministre du Redressement productif estime en outre que la politique monétaire menée par la Banque centrale européenne est trop stricte, alors que "la banque centrale d'Angleterre (...) a une stratégie monétaire accommodante face à une stratégie budgétaire extrêmement rigoureuse" et que les Etats-Unis ont opté pour la "souplesse". "La monnaie n'appartient pas aux banquiers centraux, l'euro n'appartient pas à l'Allemagne, il appartient à tous les membres de la zone euro", a-t-il ajouté.
Ne pas occulter les "vrais problèmes"
La ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq a cependant nuancé les propos de son homologue, appelant à ne pas occulter les réels problèmes de compétitivité de la France. "L'euro ne doit pas être une excuse pour ne pas rattraper notre retard de compétitivité (...) nous devons trouver les solutions à notre handicap de compétitivité, compétitivité-prix et compétitivité-hors prix", a-t-elle déclaré dans un entretien accordé à l'agence Reuters.
La France doit gagner en compétitivité
Nicole Bricq a d'ailleurs rappelé qu'avec la même monnaie, certains de nos voisins s'en tiraient bien mieux. A l'export, l'Italie et l'Espagne affichent de biens meilleurs bilans. Sur la période janvier-juillet, Rome a en effet affiché un excédent commercial de 18,3 milliards d'euros alors que Paris a enregistré un déficit d'environ 44 milliards d'euros. En cause notamment : les produits français, bien que de qualité sont jugés trop onéreux. Sur dix pays étudiés, l'Hexagone se place entre la huitième et la dixième place, quel que soit le type de bien, d'après l'étude "compétitivité 2013" menée par l'institut d'études économiques Coe-Rexecode et publiée la semaine dernière.
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