Les menaces qui pèsent sur les peuples et leurs Etats et les défis collectifs qui leur sont lancés doit amener l’Algérie à se doter d’une politique de défense, d’une politique extérieure et d’une politique socio-économique globale afin de répondre aux nouveaux enjeux.
L'armée algérienne se doit de développer ses capacités de projection notamment dans l'immense espace saharien.
Dans ce cadre, "l'Armée Nationale Populaire a pour mission permanente la sauvegarde de l'indépendance nationale et la défense de la souveraineté nationale. Elle est chargée d'assurer la défense de l'unité et de l'intégrité territoriale du pays, ainsi que la protection de son espace terrestre, de son espace aérien et des différentes zones de son domaine maritime".(Article 25 de la Constitution algérienne). L’objet de cette contribution modeste, d'une brûlante actualité, sur un sujet souvent tabou, que j’aurai l’occasion de développer en détail dans la revue Défense française dans sa série de décembre 2013, est d’essayer modestement d’y répondre en axant l’analyse sur les problèmes de défense et de sécurité.
1.-Quel est le montant de la dépense militaire mondiale ?
Selon Wikipedia, via le Stockholm International Peace Research Institute pour la période 2000/2010, nous avons le classement suivant pour la vente d’armes : États-Unis (30% du marché mondial d'exportation d'armement sur les 10 dernières années -Russie (26% du marché).-Allemagne (8% du marché) -France (7% du marché) -Chine (4% du marché) -Royaume-Uni (4% du marché) - Italie (2% du marché) -Israël (2% du marché) -Suède (2% du marché) - Ukraine (2% du marché). - Reste du monde (13% du marché). Mais d’'après les dernières évaluations des budgets de défense, publiées le 15 avril 2013 par le Stockholm International Peace Research Institute (Sipri), les dépenses militaires mondiales avaient atteint 1 753 milliards de dollars en 2012, soit une baisse de 0,5 % depuis 2011. L’ensemble des Etats membres de l'OTAN ayant dépensé près de 1 000 milliards de dollars. Parmi les «G-10» (Usa, Chine, Russie, Grande-Bretagne, Japon, France, Arabie saoudite, Inde, Allemagne, Italie) dont la dépense militaire équivaut aux trois-quarts de la dépense mondiale, les États-Unis dépensent plus que les neuf autres réunis avec environ 40% du total mondial environ 682 milliards de dollars. Pourquoi cette légère baisse des dépenses miliaires ? Cette diminution est due essentiellement aux réductions importantes des dépenses imposées par la crise économique mondiale. Le secrétaire américain à la Défense Chuck HAGEL a annoncé une coupe de 41 milliards de dollars dans le budget de la défense américaines et des économies d’environ 500 milliards supplémentaires au cours de la prochaine décennie. Cela est certainement lié à à la crise d’endettement dont le montant mondial atteindra en 2014 selon le FMI, 110% du PIB mondial soit environ 78.000 milliards de dollars. Mais également la fin des opérations militaires en Irak, le retrait en cours des forces armées américaines en Afghanistan qui selon les experts militaires ont contribué à la hausse de 69% en termes réels des dépenses militaires américaines depuis le début de la guerre contre le terrorisme en 2001. Ce recul officiel, de vente d’armes est aussi annoncé en Europe qui dépense environ 286 milliards de dollars pour sa défense, où entre 2008/2012, 18 des 31 Etats membre de l’Union européenne ou de l’OTAN ont réduit leurs dépenses d’environ 10% en termes réels. Par exemple en France, le budget a baissé de 62,7 milliards de dollars en 2011 à 58,7 milliards de dollars en 2012, en attendant la publication du nouveau livre blanc où de nouvelles coupes drastiques seraient prévues notamment en termes de réduction des effectifs. Pour parer à cette baisse, en Europe, des instruments comme la mise en commun et le partage de matériel militaire, le développement et la production en commun devant permettent de réduire les coûts sans diminuer fortement la capacité d'intervention. Mais ce recul ne doit pas voiler la stratégie tant américaine qu’européenne dont l’objectif est d’alimenter leur industrie militaire. Aussi, il ne faut se faire d‘illusions, existant un réaménagement des forces armées face aux nouvelles exigences. Dans ce cadre, malgré la baisse relative des dépenses, il y a adaptation par le renforcement du renseignement, colonne vertébrale des corps armée, travaillant en symbiose, étant une même institution, tout pays détruisant ses services de renseignements ou ne les adaptant pas réduit ses capacités de faire face aux menaces. La récente expérience de écoutes téléphoniques des USA qui espionnent tout le monde (mais il ne faut pas s’en étonner, cela existe depuis que le monde est monde mais cette pratique connait avec les nouvelles technologies une expansion planétaire), en est la démonstration. Contrairement à certaines affirmations gratuites, il est reconnu que les grandes décisions tant politiques, économiques et militaires des grandes puissances, Barack Obama (USA), Vladimir Poutine (Russie), François Hollande France) se prennent suite aux rapport de la CIA, du KGB et du 2e bureau. Le Ministry of State Security, en Chine, regroupant les missions de contre-espionnage et de renseignement extérieur a pour but affiché de soutenir l'effort économique du pays au sein de la Commission for Science, Technology and Industry for National Defense- COSTIND-mise en place dès 1982.
Par ailleurs, certains pays du Golfe du fait de leur aisance financière suppléent, pour certains conflits dont ils ont des intérêts idéologiques non par philanthropie (divergence Qatar / Arabie Saoudite), au manque de financement et tout monde le sait la guerre en Irak ou en Libye ont été largement financées par les pays du Golfe. Les rivalités de pouvoir tant internes qu’au niveau géopolitiques (cas du récent conflit syrien entre le duo Russie / Chine et USA/Europe) et les conflits au niveau des quatre coins de la planète, (certains dirigeants d’Afrique par population interposée, se livrant à des guerres fratricides,) alimentent cette industrie. En tête des acheteurs d’armes, se trouvent Oman, l’Arabie saoudite, d’autres pays du Moyen Orient dont Israël et l’Iran, une grande fraction de la dépense militaire de l’Afrique du Nord, de l’Amérique latine, dont le Paraguay et le Mexique notamment. En plus il ne faut pas oublier que cette baisse des dépenses en valeur des pays occidentaux est contrebalancée par la croissance au niveau notamment de l’Asie. La Chine, arrive au deuxième rang pour atteindre en 2012 166 milliards de dollars et l’Asie de l’Est consacre 302 milliards de dollars aux dépenses militaires. La Russie arrive en troisième position, avec 90,6 milliards de dollars en 2012 avec 4,4% du PIB. Ainsi, nous assistons à ce qui pourrait être le début d'un changement dans l'équilibre des dépenses militaires mondiales, des pays riches occidentaux vers les régions émergentes. Nous assistons parallèlement au trafic florissant d’armes d’ailleurs intiment lié au trafic de drogue comme source de financement, argent déposé souvent dans des paradis fiscaux à l’instar de toutes les formes de corruption. Le Traité international sur le commerce des armes (TCA), discuté en juillet 2012 et adopté par 67 pays le 3 juin 2013 (la Russie et la Chine s’étant abstenus ) au siège des Nations unies, à New-York, ce traité devant entrer en vigueur au cours des deux années à venir, sera-t-il efficace, rien de moins sur ? Selon l'ONG Oxfam, 640 millions d'armes légères sont disséminées à travers le monde et pour certains experts il y aurait 80 000 Kalachnikovs en circulation dans la région du Sahel, à des prix compris entre 200 euros pour les Kalachs sans licence (contrefaçons) et 300 pour le Kalach russe mais également des armes sophistiquées. La récente expérience libyenne et au Sahel en est la démonstration. A titre d’exemple , pour l'année 2011, l'armée algérienne a arrêté 214 personnes accusées de contrebande d'armes dans le sud et l'est de sa frontière et démonté 10 gangs spécialisés dans la trafic d'armes et d'explosifs, ayant saisi 1 500 armes et des quantités équivalentes de munition. Début aout 2013, un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN) avait annoncé qu’une importante quantité d’armes et de munitions a été saisie mercredi à Djanet (Illizi) comprenant je cite «d’une mitrailleuse lourde 12,7mm, d’un fusil mitrailleur FM, d’un fusil à répétition ainsi que d’une importante quantité de munitions de différents calibres et un grand nombre de roquettes RPG7». A nouveau le 24 octobre 2013 nouvelle saisie d’armes près de la frontière libyenne. Où selon l’agence d’information Reuters, une vaste cache d'armes à Illizi, à environ 200 km du complexe gazier d'In Amenas comprenant notamment une centaine de missiles antiaériens, ainsi que plusieurs centaines de roquettes anti-hélicoptères, de mines terrestres et de grenades RPG. Ces achats illégaux sont réalisés souvent grâce au trafic de drogue. Selon un bilan fourni par la DGSN, près de 57 tonnes de résine de cannabis, 1 kg d’héroïne, 8 kg de cocaïne et 267.234 comprimés de psychotropes ont été saisis par les services de sécurité algériens au cours de l’année 2012, et durant les six premiers mois de 2013, 15 tonnes de résine de cannabis, rendant urgent une coopération internationale, l’Algérie ne pouvant pas supporter à elle seule l’ensemble de ces couts au détriment de son développement.
L'armée algérienne se doit de développer ses capacités de projection notamment dans l'immense espace saharien.
Dans ce cadre, "l'Armée Nationale Populaire a pour mission permanente la sauvegarde de l'indépendance nationale et la défense de la souveraineté nationale. Elle est chargée d'assurer la défense de l'unité et de l'intégrité territoriale du pays, ainsi que la protection de son espace terrestre, de son espace aérien et des différentes zones de son domaine maritime".(Article 25 de la Constitution algérienne). L’objet de cette contribution modeste, d'une brûlante actualité, sur un sujet souvent tabou, que j’aurai l’occasion de développer en détail dans la revue Défense française dans sa série de décembre 2013, est d’essayer modestement d’y répondre en axant l’analyse sur les problèmes de défense et de sécurité.
1.-Quel est le montant de la dépense militaire mondiale ?
Selon Wikipedia, via le Stockholm International Peace Research Institute pour la période 2000/2010, nous avons le classement suivant pour la vente d’armes : États-Unis (30% du marché mondial d'exportation d'armement sur les 10 dernières années -Russie (26% du marché).-Allemagne (8% du marché) -France (7% du marché) -Chine (4% du marché) -Royaume-Uni (4% du marché) - Italie (2% du marché) -Israël (2% du marché) -Suède (2% du marché) - Ukraine (2% du marché). - Reste du monde (13% du marché). Mais d’'après les dernières évaluations des budgets de défense, publiées le 15 avril 2013 par le Stockholm International Peace Research Institute (Sipri), les dépenses militaires mondiales avaient atteint 1 753 milliards de dollars en 2012, soit une baisse de 0,5 % depuis 2011. L’ensemble des Etats membres de l'OTAN ayant dépensé près de 1 000 milliards de dollars. Parmi les «G-10» (Usa, Chine, Russie, Grande-Bretagne, Japon, France, Arabie saoudite, Inde, Allemagne, Italie) dont la dépense militaire équivaut aux trois-quarts de la dépense mondiale, les États-Unis dépensent plus que les neuf autres réunis avec environ 40% du total mondial environ 682 milliards de dollars. Pourquoi cette légère baisse des dépenses miliaires ? Cette diminution est due essentiellement aux réductions importantes des dépenses imposées par la crise économique mondiale. Le secrétaire américain à la Défense Chuck HAGEL a annoncé une coupe de 41 milliards de dollars dans le budget de la défense américaines et des économies d’environ 500 milliards supplémentaires au cours de la prochaine décennie. Cela est certainement lié à à la crise d’endettement dont le montant mondial atteindra en 2014 selon le FMI, 110% du PIB mondial soit environ 78.000 milliards de dollars. Mais également la fin des opérations militaires en Irak, le retrait en cours des forces armées américaines en Afghanistan qui selon les experts militaires ont contribué à la hausse de 69% en termes réels des dépenses militaires américaines depuis le début de la guerre contre le terrorisme en 2001. Ce recul officiel, de vente d’armes est aussi annoncé en Europe qui dépense environ 286 milliards de dollars pour sa défense, où entre 2008/2012, 18 des 31 Etats membre de l’Union européenne ou de l’OTAN ont réduit leurs dépenses d’environ 10% en termes réels. Par exemple en France, le budget a baissé de 62,7 milliards de dollars en 2011 à 58,7 milliards de dollars en 2012, en attendant la publication du nouveau livre blanc où de nouvelles coupes drastiques seraient prévues notamment en termes de réduction des effectifs. Pour parer à cette baisse, en Europe, des instruments comme la mise en commun et le partage de matériel militaire, le développement et la production en commun devant permettent de réduire les coûts sans diminuer fortement la capacité d'intervention. Mais ce recul ne doit pas voiler la stratégie tant américaine qu’européenne dont l’objectif est d’alimenter leur industrie militaire. Aussi, il ne faut se faire d‘illusions, existant un réaménagement des forces armées face aux nouvelles exigences. Dans ce cadre, malgré la baisse relative des dépenses, il y a adaptation par le renforcement du renseignement, colonne vertébrale des corps armée, travaillant en symbiose, étant une même institution, tout pays détruisant ses services de renseignements ou ne les adaptant pas réduit ses capacités de faire face aux menaces. La récente expérience de écoutes téléphoniques des USA qui espionnent tout le monde (mais il ne faut pas s’en étonner, cela existe depuis que le monde est monde mais cette pratique connait avec les nouvelles technologies une expansion planétaire), en est la démonstration. Contrairement à certaines affirmations gratuites, il est reconnu que les grandes décisions tant politiques, économiques et militaires des grandes puissances, Barack Obama (USA), Vladimir Poutine (Russie), François Hollande France) se prennent suite aux rapport de la CIA, du KGB et du 2e bureau. Le Ministry of State Security, en Chine, regroupant les missions de contre-espionnage et de renseignement extérieur a pour but affiché de soutenir l'effort économique du pays au sein de la Commission for Science, Technology and Industry for National Defense- COSTIND-mise en place dès 1982.
Par ailleurs, certains pays du Golfe du fait de leur aisance financière suppléent, pour certains conflits dont ils ont des intérêts idéologiques non par philanthropie (divergence Qatar / Arabie Saoudite), au manque de financement et tout monde le sait la guerre en Irak ou en Libye ont été largement financées par les pays du Golfe. Les rivalités de pouvoir tant internes qu’au niveau géopolitiques (cas du récent conflit syrien entre le duo Russie / Chine et USA/Europe) et les conflits au niveau des quatre coins de la planète, (certains dirigeants d’Afrique par population interposée, se livrant à des guerres fratricides,) alimentent cette industrie. En tête des acheteurs d’armes, se trouvent Oman, l’Arabie saoudite, d’autres pays du Moyen Orient dont Israël et l’Iran, une grande fraction de la dépense militaire de l’Afrique du Nord, de l’Amérique latine, dont le Paraguay et le Mexique notamment. En plus il ne faut pas oublier que cette baisse des dépenses en valeur des pays occidentaux est contrebalancée par la croissance au niveau notamment de l’Asie. La Chine, arrive au deuxième rang pour atteindre en 2012 166 milliards de dollars et l’Asie de l’Est consacre 302 milliards de dollars aux dépenses militaires. La Russie arrive en troisième position, avec 90,6 milliards de dollars en 2012 avec 4,4% du PIB. Ainsi, nous assistons à ce qui pourrait être le début d'un changement dans l'équilibre des dépenses militaires mondiales, des pays riches occidentaux vers les régions émergentes. Nous assistons parallèlement au trafic florissant d’armes d’ailleurs intiment lié au trafic de drogue comme source de financement, argent déposé souvent dans des paradis fiscaux à l’instar de toutes les formes de corruption. Le Traité international sur le commerce des armes (TCA), discuté en juillet 2012 et adopté par 67 pays le 3 juin 2013 (la Russie et la Chine s’étant abstenus ) au siège des Nations unies, à New-York, ce traité devant entrer en vigueur au cours des deux années à venir, sera-t-il efficace, rien de moins sur ? Selon l'ONG Oxfam, 640 millions d'armes légères sont disséminées à travers le monde et pour certains experts il y aurait 80 000 Kalachnikovs en circulation dans la région du Sahel, à des prix compris entre 200 euros pour les Kalachs sans licence (contrefaçons) et 300 pour le Kalach russe mais également des armes sophistiquées. La récente expérience libyenne et au Sahel en est la démonstration. A titre d’exemple , pour l'année 2011, l'armée algérienne a arrêté 214 personnes accusées de contrebande d'armes dans le sud et l'est de sa frontière et démonté 10 gangs spécialisés dans la trafic d'armes et d'explosifs, ayant saisi 1 500 armes et des quantités équivalentes de munition. Début aout 2013, un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN) avait annoncé qu’une importante quantité d’armes et de munitions a été saisie mercredi à Djanet (Illizi) comprenant je cite «d’une mitrailleuse lourde 12,7mm, d’un fusil mitrailleur FM, d’un fusil à répétition ainsi que d’une importante quantité de munitions de différents calibres et un grand nombre de roquettes RPG7». A nouveau le 24 octobre 2013 nouvelle saisie d’armes près de la frontière libyenne. Où selon l’agence d’information Reuters, une vaste cache d'armes à Illizi, à environ 200 km du complexe gazier d'In Amenas comprenant notamment une centaine de missiles antiaériens, ainsi que plusieurs centaines de roquettes anti-hélicoptères, de mines terrestres et de grenades RPG. Ces achats illégaux sont réalisés souvent grâce au trafic de drogue. Selon un bilan fourni par la DGSN, près de 57 tonnes de résine de cannabis, 1 kg d’héroïne, 8 kg de cocaïne et 267.234 comprimés de psychotropes ont été saisis par les services de sécurité algériens au cours de l’année 2012, et durant les six premiers mois de 2013, 15 tonnes de résine de cannabis, rendant urgent une coopération internationale, l’Algérie ne pouvant pas supporter à elle seule l’ensemble de ces couts au détriment de son développement.
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