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Algérie : l’abondance de la production de pomme de terre entraîne des prix trop bas

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  • Algérie : l’abondance de la production de pomme de terre entraîne des prix trop bas

    Agence Ecofin) - « On n’a pas vendu un seul kilo à plus de vingt dinars depuis plusieurs mois », cette phrase d’un propriétaire d’une chambre froide à Blida, rapporté par le site internet Maghreb Emergent exprime le paradoxe du secteur de la pomme de en Algérie.
    En effet, le pays, naguère coutumier de pénuries de la denrée allant de paire avec une hausse importante des prix à enfin trouvé le moyen de triompher de cet obstacle par le biais du Syrpalac. Grâce à ce système de régulation visant le stockage de la production durant les périodes fastes de l’année, les chambres froides ont la possibilité d’acheter le kilogramme de pommes à 22 dinars pour ensuite le revendre au prix du marché. En arrière-plan, l’Etat joue le rôle de stabilisateur des prix en subventionnant le manque à gagner en cas de chute des cours de la denrée.
    Cependant, cette médaille a son revers puisque le pays traverse une période d’abondance de la pomme de terre qui ne va pas sans son corollaire à savoir des prix assez bas, selon les paysans algériens. En effet, on est loin de la barre des 100 dinars franchie en 2010 pour le kilo pomme de terre.
    Face à la trop grande efficacité du Syrpalac, les exportateurs algériens ont essayé d’apporter une solution en se tournant vers les marchés occidentaux comme l’Espagne ou la France, mais la non-maîtrise des circuits et des réseaux d’exportation a empêché l’initiative de prospérer. Aussi les producteurs algériens doivent-ils ronger leur frein en attendant la mise en place d’une solution permettant l’écoulement des excédents.
    La situation est d’autant plus regrettable que les autres pays du Maghreb, le Maroc et la Tunisie, connaissent, eux, un déficit de pommes de terre

  • #2
    Une production abondante a poussé les prix de la pomme de terre vers le bas. Les consommateurs sont satisfaits, mais les fellahs s’inquiètent.

    Le prix de la pomme de terre a plongé sur les marchés algériens. En plein mois d’avril, il est descendu autour de quinze dinars le kilo sur les marchés de gros pour la pomme de terre stockée, et autour de 17 dinars pour la primeur fraiche provenant directement des champs, alors que c’est traditionnellement la période de flambée des prix. Selon des informations recueillies par Maghreb Emergent auprès des acteurs du marché, c’est le prix le plus bas pour la pomme de terre depuis une dizaine d’années durant cette période de l’année. Les prix sont encore instables, mais la tendance vers le bas est nette. Elle est liée à une hausse attendue de la production, et à un sur-stockage enregistré en janvier-février. Aucune chance donc de revenir aux prix de ces dernières années, selon un mandataire. Le mois d’avril est un mois creux. La production de l’hiver (décembre-février) est épuisée, et celle de l’été (Mai et Juillet) n’est pas encore disponible sur le marché. Selon un schéma connu, accentué par l’absence de mécanismes de régulation, la pénurie de fin mars-début avril entraine une flambée des prix. En avril 2012, la pomme de terre avait atteint 100 dinars chez les détaillants, avec un pic au-dessus de 60 dinars sur les marchés de gros.
    Le ministère de l’agriculture a alors mis un dispositif de stockage massif, en subventionnant les chambres froides et en prenant en charge certains frais, avec, en prime, l’instauration d’un prix plancher. Ce qui a encouragé le stockage en janvier-février 2013, les commerçants espérant réussir un joli coup lorsque les prix flamberaient entre fin mars et avril. Malheureusement pour eux, les prix n’ont pas connu l’évolution attendue.

    Hausse de la production

    Durant tout le mois d’avril, les prix se sont stabilisés autour entre quinze et vingt dinars sur les marchés de gros. La production d’hiver a été abondante, les quantités stockées énormes, et la marchandise ne trouvait plus preneur, nous dit un commerçant. Certes, note-t-il, il y a eu un frémissement la semaine dernière, mais c’était du à des facteurs climatiques : la cueillette est difficile quand il pleut, et les prix se redressent, mais cela ne dure pas longtemps. A peine deux ou trois jours, le temps que la récolte reprenne. Dimanche 28 avril, « la pomme de terre provenant des chambres froides était encore à quinze dinars le kilo au marché de Bougara et Chlef. On a même atteint 12 dinars il y a une semaine », selon un fellah. La pomme de terre de Mostaganem, toute fraîche, venant directement des champs, était cédée à 17 dinars le même jour, dit-il. Quelques fellahs ont réussi à la vendre à 20-22 dinars, mais le prix a rapidement a baissé, jusqu’à 17 dinars, insiste-t-il. La pomme de terre de Mostaganem est réputée, comme celle d’El-Oued, car provenant de champs sablonneux, elle est très propre, et ne charrie pas de terre. Traditionnellement, elle descend rarement sous les trente dinars. Le ministère de l’agriculture a tenté de réagir à cette situation, en anticipant une surproduction de pomme de terre pour la saison en cours. Selon le ministre de l’agriculture Rachid Benaïssa, la production augmenterait de 15% par rapport à l’année dernière. « Il faut être capable de contenir cette hausse », a-t-il dit au cours d’une réunion tenue dimanche, se flattant d’avoir atteint dès 2012 l’objectif de quatre millions de tonnes, qui était fixé pour 2014. Mais M. Benaïssa redoute un « découragement » éventuel des fellahs si les prix trop bas persistent. Il a, en ce sens, appelé à « créer une dynamique qui sécurisera les agriculteurs et les encouragera à produire plus ».

    Le maillon faible

    La chute des prix sanctionne en premier lieu les fellahs, les moins organisés et les moins influents de la chaine agricole. C’est le maillon faible. Les commerçants, eux, qu’ils possèdent ou louent des chambres froides, bénéficient de mesures de soutien qui les mettent à l’abri de toute fluctuation du marché. Si le marché leur est favorable, ils écoulent le produit au moment qui leur convient. Mais si les prix baissent, c’est l’administration qui décide du moment de la vente, et en supporte les frais. Les fellahs, eux, sont soumis à d’autres impératifs. Les petits fellahs sont les plus vulnérables, car ne disposant pas de réserves financières, ils sont contraints de vendre leur produit, y compris au moment où les prix sont les plus bas, pour survivre. Pour l’heure, seules les régions produisant la primeur, comme Mostaganem, approvisionnent le marché. Mais la production de Aïn-Defla arrive bientôt. Elle peut être retardée d’une ou deux semaines, mais pas plus. Son arrivée sur le marché risque de provoquer un effondrement du marché, particulièrement si les capacités de stockage se révèlent insuffisantes face à l’abondance de la production. Selon les calculs des fellahs, le prix d’équilibre se situe autour de vingt-cinq dinars le kilo

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    • #3
      Algérie : l’abondance de la production de pomme de terre entraîne des prix trop bas

      Même une bonne nouvelle l'algérien se plaint..

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      • #4
        Salam Bonsoir...

        d'une année sur l'autre, comme d'une pensée pour l'autre, il peut être rare ou abondant certains produits, certains aliments, certaines natures, et certes, il n'est pas de prix significatif à allouer d'une pluie ou d'un ensoleillement, pourtant, au bénéfice d'un ou de plusieurs Peuples et tout en conservant les œuvres et les courages des producteurs et des aidants, des sommes ne peuvent-elles alors se rendre "mobiles" et substitutives à cet événement généreux, le prix bas n'est-il pas la dignité haute, le constat naturel n'est-il pas la valeur humaine, l'avenir enthousiaste n'est-il pas le partage recouvré, autant de questions qui parfois demeurent exceptionnelles quant elles s'invitent et se concrétisent autant que leurs symboles......

        Salam, merci...
        ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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