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    Nicolas Sarkozy accuse la justice de Seine-Saint-Denis de "démission"
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    Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a accusé une nouvelle fois la justice de la Seine-Saint-Denis, aux portes de Paris, de "démission" face aux délinquants, après la publication d'une lettre du préfet s'alarmant de la recrudescence de la délinquance.

    "Depuis le début de l'année, le nombre d'écroués dans le département est en baisse de 15,5 % devant des délinquants chaque jour plus violents. Cela témoigne d'une forme de démission", a déclaré le ministre lors d'un déplacement à Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour une réunion de travail sur la sécurité.

    "J'aimerais que l'on m'explique comment on empêche un délinquant de récidiver si l'on n'a pas le courage de le mettre en prison", a-t-il ajouté lors d'un point de presse avant cette réunion.

    Auparavant, le ministre avait "garanti" que les auteurs de l'agression commise la veille contre deux CRS à la cité des Tarterêts (Corbeil-Essonnes) seraient arrêtés, d'autant que la police dispose d'"empreintes digitales et ADN" pouvant conduire jusqu'à eux.

    M. Sarkozy, qui a promis aux représentants de Seine-Saint-Denis qu'ils auraient 300 policiers de plus avant la fin de l'année, s'exprimait après la publication mardi par Le Monde d'une lettre où le préfet du département Jean-François Cordet s'alarmait, avant l'été, de la recrudescence de la délinquance.

    Dans ce courrier, le préfet s'en prenait au tribunal de Bobigny soulignant qu'en 2005, "sur 1.651 mineurs déférés au parquet, seuls 132 ont été écroués".

    Il se plaignait aussi de la diminution des effectifs de police et de leurs modes d'intervention, dans ce département qui compterait 1,5 million d'habitants avec les sans-papiers.

    Philippe Jeannin, président du tribunal de Bobigny, a répondu aux critiques du ministre dans la soirée, estimant dans un communiqué transmis à l'AFP, qu'elles témoignent "d'une méconnaissance de la réalité quotidienne de sa juridiction" et d'un "mépris du travail des magistrats".

    En juin, M. Sarkozy avait accusé le tribunal pour enfants de Bobigny de laxisme pour n'avoir pas prononcé "une seule décision d'emprisonnement" durant les émeutes de novembre 2005, ce que le président de cette cour avait déjà démenti.

    Les magistrats de Bobigny ont reçu le soutien de la députée communiste des Hauts-de-Seine Jacqueline Fraysse, victime d'un vol récemment. Après l'audience concernant son affaire, l'ex-maire de Nanterre, rescapée de la fusillade qui avait fait huit morts au sein du conseil municipal le 27 mars 2002, a salué "le travail difficile de ces magistrats attaqués de toutes parts".

    Le président du Conseil général de Seine-Saint-Denis Hervé Bramy (PCF) a pour sa part affirmé que son département est "utilisé (...) pour les ambitions politiciennes" de Nicolas Sarkozy en estimant que la publication de la lettre du préfet était une "fuite" orchestrée, préparant "le terrain à un renforcement d'une politique du tout répressif contre les quartiers populaires".

    Les parlementaires socialistes de Seine-saint-Denis ont estimé que Nicolas Sarkozy découvrait "une situation" qu'ils dénoncent depuis "plusieurs années", et lui ont demandé "un vrai débat" sur la situation dans le département et sur "les moyens d'en sortir".

    Le président du Front national Jean-Marie Le Pen a estimé mercredi que le préfet de Seine-Saint-Denis avait "rompu l'omerta" en s'exprimant sur le manque de moyens contre la délinquance.

    En déplacement à Chauconin-Neufmontiers (Seine-et-Marne), le Premier ministre Dominique de Villepin a promis de prendre "les dispositions nécessaires" pour que la Seine-Saint-Denis où avaient commencé les violences de novembre 2005 dispose des "moyens nécessaires".
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