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De rien j'ai eu l'occassion de le sonoriser en Concert sur Lyon et sa Banlieu
Aussi un chic type avec un gros coeur ....
Jimmy Oihid, c'est du concentré d'énergie dans un petit bonhomme dégingandé à la voix puissante. Toujours prêt à chanter pour les opprimés et pour la paix, se donnant à chaque fois avec une générosité sans borne, il bourlingue sans cesse. Et toujours avec le même enthousiasme. Son histoire commence par un vaccin mal dosé qui, au lieu de le prémunir de la polio, le contamine. A 6 ans, il se retrouve tout seul en France, à l'hôpital, loin de sa famille restée en Algérie. Il restera 13 ans en milieu hospitalier. Est-ce là qu'il a puisé son énergie, sa farouche volonté de se battre ? A force de l'entendre chantonner, les infirmières l'encouragent à persévérer. A peine sorti de l'hôpital, Jimmy (surnommé ainsi par les médecins parce qu'il était fan de Jimi Hendrix) décide de rester en France et de devenir chanteur.
Pendant des années, il anime des boîtes de nuit à Lyon ("Sans Sécu et sans papiers, mais avec enthousiasme"). Un beau soir de 1987, il décroche une première partie de "Carte de séjour", groupe lyonnais mythique dont Rachid Taha était le chanteur. Sa voix exceptionnelle, son allant, sa volonté et son amour de la vie qui transparaissent à chaque note séduisent immédiatement le public. En 1990, il sort un premier disque "Vivre ou mourir" suivi deux ans plus tard de "Salam Aleïkoum" chez Musidisc. Mauvaise promo, peu de soutien, l'expérience lui laisse un goût amer (il leur a d'ailleurs intenté un procès pour se dégager de son contrat) et une volonté farouche de garder son indépendance. Il faut l'entendre rigoler des "majors companies", plaindre ses anciens collègues (Mami, Khaled) liés par tant de contraintes. Tant pis si la galère se pointe régulièrement à l'horizon. De toute façon les BMW, les chaînes en or, et les paillettes, c'est vraiment pas son truc. Lui, il aime la liberté, et s'il chante, c'est avant tout par passion et pour défendre... pour défendre quoi ? Jimmy n'est pas un verbeux, c'est un homme d'action(s). Aux longs discours fumeux, il préfère aller chanter dans les prisons ou dans les cités. Sans le clamer, mais sans le cacher non plus. Pour lui, c'est naturel.
Mélange d'optimisme, de naïveté et de ténacité, Jimmy est un gars à l'emporte-pièce qui parle sans détour. "J'ai fait un concert à Vitrolles contre le Front National, racontait-il dans une interview. Les IAM (les rappeurs marseillais) n'ont pas voulu venir parce qu'il n'y avait pas de thunes à prendre ! NTM, ils ne pensent qu'au business. Et Doc Gynéco, c'est un exemple pour les jeunes ? Il est tellement défoncé qu'il a fait un disque avec Bernard Tapie…". Beuglant ses convictions même (et surtout) si elles dérangent, il n'a pas hésité à écrire une chanson-hommage sur Boudiaf, le président assassiné. Drôle de bonhomme avec une drôle de dégaine, doté d'un physique de rocker des sixties, Jimmy est toujours flanqué de son T-shirt de l'équipe de foot d'Algérie, ce pays qu'il aime tant. Et lui, que la vie a parfois malmené, prêche avec fougue l'amour des autres, la tolérance, le mélange des cultures (son guitariste est malgache et il a enregistré quelques chansons avec les Wailers). Le tout sans ménagements ni concessions.
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