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TSA: A Paris, Alger et Rabat, les mensonges d’Etat ou la parole publique dévaluée

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  • TSA: A Paris, Alger et Rabat, les mensonges d’Etat ou la parole publique dévaluée

    Vu de Paris A Paris, Alger et Rabat, les mensonges d’Etat ou la parole publique dévaluée

    Gauthier de Voland - TSA

    A Paris, Alger et Rabat, deux évènements majeurs cette semaine ont donné lieu à des postures mensongères. C’est d’abord le gouvernement français qui, très officiellement, tient à faire croire que la libération de ses otages détenus au Sahel s’est déroulée sans versement de rançon.

    Ainsi ce serait une grande première dans l’histoire du kidnapping et à mettre au crédit de François Hollande : la France ne paie plus. Heureusement que cette France officielle est encore entourée de fonds secrets dédiés aux services secrets et de double comptabilité dans les comptes de ses entreprises publiques.

    Ainsi la direction du géant nucléaire Areva avait depuis de nombreux mois fabriqué la solution de libération des otages et a dû patienter alors que l’Elysée refusait bec et ongles qu’elle verse la rançon sur laquelle ravisseurs et négociateurs s’étaient entendus.

    Cette révélation de TSA corrobore les informations du quotidien Le Monde pour qui bien entendu une rançon a été versée. Cette doctrine du non-paiement élaborée sur demande des pays du champ dont l’Algérie avait été l’un des premiers demandeurs ne tient finalement pas quand on souhaite réellement libérer ses otages. Mais à chaque fois, la France, proclame son mensonge d’Etat pour tenter d’éviter de donner des idées à de futurs kidnappeurs alléchés par l’odeur des billets verts. C’est de bonne guerre pour espérer éviter que le Jihadisme trouve là une source de financement sans cesse renouvelée tant le marché des otages est juteux au Sahel.

    Les Algériens le savent mieux que personne, eux qui ont des diplomates toujours retenus...

    Des Algériens qui eux aussi avec leurs voisins marocains se livrent à un autre mensonge d’Etat : l’instrumentalisation des droits de l’Homme dans le conflit diplomatique du Sahara occidental. A entendre Alger et Rabat, les droits de l’Homme sont bafoués à Tindouf, côté algérien et dans le reste du Sahara occidental par les Marocains. Il y a effectivement quelque chose de surréaliste à voir les deux Etats qui emprisonnent des journalistes au Maroc et des blogueurs en Algérie, deux Etats policiers régulièrement condamnés par Amnesty International, évoquer ainsi le respect des Droits de l’Homme.

    On pourrait croire assister à un concours d’élégance des Droits de l’Homme entre deux Etats modèles, un peu comme si la Suède et la Norvège se renvoyaient à la figure de mauvaises pratiques en la matière. En vérité, les droits de l’Homme sont encore une idée neuve en Algérie et au Maroc et aucun des deux pays n’est en réalité qualifié pour faire la leçon à l’autre.

    Il s’agit là d’un mensonge colporté par des diplomates qui le savent bien mais tentent d’utiliser ces arguments auxquels sont sensibles diverses grandes puissances occidentales. Ces mensonges d’Etat ne fonctionnent en tous cas pas auprès des populations qui savent combien elles sont maintenues en lisière d’une véritable application des droits de l’Homme à Alger comme à Rabat. Au final, la parole publique n'est plus écoutée par personne à force d'être ainsi dévaluée.
    Dernière modification par Hibiscus, 31 octobre 2013, 21h28.
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