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Par Les Echos
Jamais les pétroliers ne sont allés aussi loin sous la terre, aussi profond sous les mers pour récupérer les dernières poches de pétrole que recèle la planète. A leur service : de nouvelles technologies et architectures de forage qui n'ont jamais été aussi coûteuses.
Les technologies de forage sont de plus en plus complexes. Ici une vue 4D d\'un forage par fracturation. - Photo Dietswell
Les technologies de forage sont de plus en plus complexes. Ici une vue 4D d'un forage par fracturation. - Photo Dietswell
Les compagnies pétrolières battent, depuis 2011, record sur record en termes d'investissement pour aller chercher les dernières gouttes de pétrole qui restent, enfouies toujours plus profondément sous la terre et sous la mer. Au niveau mondial, les investissements de forage à terre (onshore) et en mer (offshore), incluant les équipements et services autour des puits, ont progressé de 11 % en 2012, à 225 milliards de dollars, selon les tout récents chiffres de l'IFP Energies Nouvelles. Et l'ex-Institut Français du Pétrole prévoit encore une croissance de 9 % en 2013, 6 % en 2014…
Que font les pétroliers de cet argent ? Ils achètent des architectures de forage et de puits toujours plus complexes. Ainsi que des équipements spécifiquement conçus pour faire face aux conditions de pression et de températures uniques - et souvent extrêmes - de chaque puits. Ce qui fait les beaux jours des sociétés parapétrolières. Au menu : des techniques évoluées pour accompagner la fracturation hydraulique (à l'horizontal, avec de plus en plus de puits par forage, etc.) ; des technologies sophistiquées de gestion des puits (en étoile), le tout en très grande profondeur sous la terre ou sous la mer.
En offshore ultraprofond, l'objectif des pétroliers est désormais la production de pétrole à 5.000 mètres sous la mer. Il est déjà possible de forer des puits par 3.000 mètres d'eau pour atteindre des réservoirs très enfouis. C'est le cas du puits Tobago de Shell dans le golfe du Mexique, en production depuis fin 2011 sous 2.984 mètres d'eau. Les coûts de forage sont alors de plusieurs dizaines de millions de dollars. Côté exploration, Exxon a battu (temporairement) le record mi-2012 en forant le puits Chayvo, quelque 12.376 mètres sous l'eau, autour de l'île de Sakhalin, en Russie extrême-orientale.
Sismique 4D
La fracturation hydraulique, en remettant au goût du jour des technologies éprouvées comme le forage horizontal et surtout en élevant le niveau d'exigence, à 4.000 mètres sous la terre, bénéficie pour l'heure de moins d'innovations technologiques. Sont néanmoins mis en oeuvre, lorsque le prix du baril ou du gaz le permet, du monitoring sophistiqué pour fracturer et du traitement des eaux usées. Une recherche active est en cours pour substituer des additifs de qualité « alimentaire » aux produits chimiques utilisés pour fracturer. Des systèmes modernes de gestion des puits permettent de limiter le nombre de forages par puits, de façon à préserver le paysage.
Enfin, les pétroliers investissent de plus en plus pour augmenter le taux de récupération de leurs gisements conventionnels. Le porter de 35 % à 50 % est leur dernier défi. A leur service : la sismique 4D pour mieux exploiter et gérer les « réservoirs », le monitoring et la récupération assistée (par injection de gaz, d'additifs ou de vapeur).
Marie-Caroline Lopez
Jamais les pétroliers ne sont allés aussi loin sous la terre, aussi profond sous les mers pour récupérer les dernières poches de pétrole que recèle la planète. A leur service : de nouvelles technologies et architectures de forage qui n'ont jamais été aussi coûteuses.
Les technologies de forage sont de plus en plus complexes. Ici une vue 4D d\'un forage par fracturation. - Photo Dietswell
Les technologies de forage sont de plus en plus complexes. Ici une vue 4D d'un forage par fracturation. - Photo Dietswell
Les compagnies pétrolières battent, depuis 2011, record sur record en termes d'investissement pour aller chercher les dernières gouttes de pétrole qui restent, enfouies toujours plus profondément sous la terre et sous la mer. Au niveau mondial, les investissements de forage à terre (onshore) et en mer (offshore), incluant les équipements et services autour des puits, ont progressé de 11 % en 2012, à 225 milliards de dollars, selon les tout récents chiffres de l'IFP Energies Nouvelles. Et l'ex-Institut Français du Pétrole prévoit encore une croissance de 9 % en 2013, 6 % en 2014…
Que font les pétroliers de cet argent ? Ils achètent des architectures de forage et de puits toujours plus complexes. Ainsi que des équipements spécifiquement conçus pour faire face aux conditions de pression et de températures uniques - et souvent extrêmes - de chaque puits. Ce qui fait les beaux jours des sociétés parapétrolières. Au menu : des techniques évoluées pour accompagner la fracturation hydraulique (à l'horizontal, avec de plus en plus de puits par forage, etc.) ; des technologies sophistiquées de gestion des puits (en étoile), le tout en très grande profondeur sous la terre ou sous la mer.
En offshore ultraprofond, l'objectif des pétroliers est désormais la production de pétrole à 5.000 mètres sous la mer. Il est déjà possible de forer des puits par 3.000 mètres d'eau pour atteindre des réservoirs très enfouis. C'est le cas du puits Tobago de Shell dans le golfe du Mexique, en production depuis fin 2011 sous 2.984 mètres d'eau. Les coûts de forage sont alors de plusieurs dizaines de millions de dollars. Côté exploration, Exxon a battu (temporairement) le record mi-2012 en forant le puits Chayvo, quelque 12.376 mètres sous l'eau, autour de l'île de Sakhalin, en Russie extrême-orientale.
Sismique 4D
La fracturation hydraulique, en remettant au goût du jour des technologies éprouvées comme le forage horizontal et surtout en élevant le niveau d'exigence, à 4.000 mètres sous la terre, bénéficie pour l'heure de moins d'innovations technologiques. Sont néanmoins mis en oeuvre, lorsque le prix du baril ou du gaz le permet, du monitoring sophistiqué pour fracturer et du traitement des eaux usées. Une recherche active est en cours pour substituer des additifs de qualité « alimentaire » aux produits chimiques utilisés pour fracturer. Des systèmes modernes de gestion des puits permettent de limiter le nombre de forages par puits, de façon à préserver le paysage.
Enfin, les pétroliers investissent de plus en plus pour augmenter le taux de récupération de leurs gisements conventionnels. Le porter de 35 % à 50 % est leur dernier défi. A leur service : la sismique 4D pour mieux exploiter et gérer les « réservoirs », le monitoring et la récupération assistée (par injection de gaz, d'additifs ou de vapeur).
Marie-Caroline Lopez