Ali Idir
Le Maroc refuse la main tendue de l’Algérie. Au geste d’apaisement d’Alger qui a décidé de maintenir son ambassadeur à Rabat, le Royaume de Mohamed VI répond par une nouvelle provocation.
Son ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a jugé jeudi la décision de rappeler leur ambassadeur à Alger en consultation « appropriée » et « claire » face à la position « hostile » de l'Algérie à l'encontre du Maroc et notamment de la question du Sahara marocain, rapporte la presse marocaine.
Interrogé ce vendredi 1er novembre par TSA, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères algérien, Amar Belani, estime que le Maroc « manque visiblement d'arguments pour justifier la décision de rappel de l'ambassadeur marocain en consultation ». À la faiblesse de la justification marocaine, M. Belani oppose quatre solides arguments qui renforcent la position de l’Algérie et affaiblissent celle du Maroc.
Le premier argument fait l’unanimité dans le monde, selon le porte-parole du MAE. « Le ministre (marocain) doit certainement savoir que pas un seul pays au monde ne reconnait la souveraineté du royaume du Maroc sur les territoires du Sahara occidental. Il ne peut ignorer, non plus, que le Sahara occidental est depuis 1963 inscrit sur la liste onusienne des territoires non autonomes et que ce statut de territoire non autonome ne cesse que par l'exercice du droit à l'autodétermination. Alors quel est le statut de la présence du Maroc au Sahara occidental ? N'étant pas la puissance administrative de droit (qui demeure l'Espagne jusqu'à la tenue du referendum d'autodétermination) le Maroc occupe militairement le territoire. C'est un constat objectif qui ne peut souffrir d'aucune ambiguïté et qui s'impose à la communauté internationale ».
Le deuxième argument algérien concerne la neutralité de l’Algérie dans le conflit au Sahara occidental. « Le ministre évoque la "neutralité" de l'Algérie et ceci m'amène à clarifier des analyses volontairement confuses entretenues de l'autre côté de la frontière. L'Algérie est un pays voisin qui n'est pas parti au conflit du Sahara occidental, mais qui a une position constante adossée à la légalité internationale et qui découle de son propre itinéraire historique. Nous estimons, en effet, et nous proclamons que toute solution au conflit du Sahara occidental qui ne prévoit pas un referendum à choix multiple n’en est pas une. L’acception singulière que font nos voisins de la notion de "neutralité" n'engage que ceux qui tentent, à coup de crises artificielles et de provocations hostiles, nous denier le droit d'avoir une position de principe, de l'exprimer et de la défendre haut et fort dans les enceintes internationales. »
Au Maroc qui accuse l’Algérie d’être responsable de l’escalade entre les deux pays, M. Belani s’appuie sur la dure réalité des faits ! « Les propos du ministre sur l'escalade algérienne auraient été dignes de commentaires s'il avait réagi, en son temps, aux propos inacceptables et irresponsables du secrétaire général du Parti de l'Istiqlal qui avait, dès le 1er mai 2013, appelé à envahir militairement l’Algérie. Je me dois de lui rafraichir la mémoire en lui rappelant que ces propos graves et aventuristes n'avaient suscité aucune réaction officielle du côté marocain. Bien au contraire, cette campagne préméditée, qui préfigurait déjà une volonté réfléchie de provoquer une crise artificielle dans les relations bilatérales, est montée crescendo pour attenter, de manière intolérable, à la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'intangibilité des frontières de l'Algérie. »
Sur la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental, M. Belani rappelle que l’Algérie ne dit pas plus que l’ONU sur cette question. « Enfin, sur la dimension des droits de l'homme dans les territoires sahraouis, je renvoie le responsable marocain à la lecture des recommandations édifiantes contenues dans le dernier rapport du secrétaire général des Nations unies qui soulignent, entre autres, que "la surveillance indépendante, impartiale, complète et constante de la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental devient plus que jamais une nécessité primordiale". L'Algérie n'en dit pas plus.»
Le Maroc est en fait « furieux » contre l'Algérie qui a remis à l'ordre du jour la question du mécanisme indépendant de surveillance des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, explique une source diplomatique algérienne. « Car, si ce mécanisme indépendant est institué, cela signifierait aux yeux du monde que le Sahara occidental échappe à la souveraineté du Maroc, contrairement à la fiction nourrie par ce pays sur cette question », affirme la même source.
tsa
Le Maroc refuse la main tendue de l’Algérie. Au geste d’apaisement d’Alger qui a décidé de maintenir son ambassadeur à Rabat, le Royaume de Mohamed VI répond par une nouvelle provocation.
Son ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a jugé jeudi la décision de rappeler leur ambassadeur à Alger en consultation « appropriée » et « claire » face à la position « hostile » de l'Algérie à l'encontre du Maroc et notamment de la question du Sahara marocain, rapporte la presse marocaine.
Interrogé ce vendredi 1er novembre par TSA, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères algérien, Amar Belani, estime que le Maroc « manque visiblement d'arguments pour justifier la décision de rappel de l'ambassadeur marocain en consultation ». À la faiblesse de la justification marocaine, M. Belani oppose quatre solides arguments qui renforcent la position de l’Algérie et affaiblissent celle du Maroc.
Le premier argument fait l’unanimité dans le monde, selon le porte-parole du MAE. « Le ministre (marocain) doit certainement savoir que pas un seul pays au monde ne reconnait la souveraineté du royaume du Maroc sur les territoires du Sahara occidental. Il ne peut ignorer, non plus, que le Sahara occidental est depuis 1963 inscrit sur la liste onusienne des territoires non autonomes et que ce statut de territoire non autonome ne cesse que par l'exercice du droit à l'autodétermination. Alors quel est le statut de la présence du Maroc au Sahara occidental ? N'étant pas la puissance administrative de droit (qui demeure l'Espagne jusqu'à la tenue du referendum d'autodétermination) le Maroc occupe militairement le territoire. C'est un constat objectif qui ne peut souffrir d'aucune ambiguïté et qui s'impose à la communauté internationale ».
Le deuxième argument algérien concerne la neutralité de l’Algérie dans le conflit au Sahara occidental. « Le ministre évoque la "neutralité" de l'Algérie et ceci m'amène à clarifier des analyses volontairement confuses entretenues de l'autre côté de la frontière. L'Algérie est un pays voisin qui n'est pas parti au conflit du Sahara occidental, mais qui a une position constante adossée à la légalité internationale et qui découle de son propre itinéraire historique. Nous estimons, en effet, et nous proclamons que toute solution au conflit du Sahara occidental qui ne prévoit pas un referendum à choix multiple n’en est pas une. L’acception singulière que font nos voisins de la notion de "neutralité" n'engage que ceux qui tentent, à coup de crises artificielles et de provocations hostiles, nous denier le droit d'avoir une position de principe, de l'exprimer et de la défendre haut et fort dans les enceintes internationales. »
Au Maroc qui accuse l’Algérie d’être responsable de l’escalade entre les deux pays, M. Belani s’appuie sur la dure réalité des faits ! « Les propos du ministre sur l'escalade algérienne auraient été dignes de commentaires s'il avait réagi, en son temps, aux propos inacceptables et irresponsables du secrétaire général du Parti de l'Istiqlal qui avait, dès le 1er mai 2013, appelé à envahir militairement l’Algérie. Je me dois de lui rafraichir la mémoire en lui rappelant que ces propos graves et aventuristes n'avaient suscité aucune réaction officielle du côté marocain. Bien au contraire, cette campagne préméditée, qui préfigurait déjà une volonté réfléchie de provoquer une crise artificielle dans les relations bilatérales, est montée crescendo pour attenter, de manière intolérable, à la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'intangibilité des frontières de l'Algérie. »
Sur la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental, M. Belani rappelle que l’Algérie ne dit pas plus que l’ONU sur cette question. « Enfin, sur la dimension des droits de l'homme dans les territoires sahraouis, je renvoie le responsable marocain à la lecture des recommandations édifiantes contenues dans le dernier rapport du secrétaire général des Nations unies qui soulignent, entre autres, que "la surveillance indépendante, impartiale, complète et constante de la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental devient plus que jamais une nécessité primordiale". L'Algérie n'en dit pas plus.»
Le Maroc est en fait « furieux » contre l'Algérie qui a remis à l'ordre du jour la question du mécanisme indépendant de surveillance des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, explique une source diplomatique algérienne. « Car, si ce mécanisme indépendant est institué, cela signifierait aux yeux du monde que le Sahara occidental échappe à la souveraineté du Maroc, contrairement à la fiction nourrie par ce pays sur cette question », affirme la même source.
tsa
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