SALAM
"L'arbre trônait dans la plaine aride, non loin du village, depuis des
temps immémoriaux. Les grands-pères et les grands-pères des
grands-pères l'avaient toujours vu. On disait qu'il était aussi vieux
que la Terre. On le savait magique. Des femmes trompées venaient
le supplier de les venger, des hommes jaloux, en secret,
cherchaient auprès de lui un remède à leur mal. Mais personne ne
goûtait jamais à ses fruits magnifiques.
Pourquoi? Parce que la moitié d'entre eux était empoisonnée. Mais
on ne savait laquelle : le tronc massif se séparait en deux grosses
branches dont l'une portait la vie, l'autre la mort. On regardait mais
on ne touchait pas.
Une année, un été chaud assécha la terre, un automne sec la
craquela, un hiver glacial gela les graines déjà rabougries. La famine
envahit bientôt le village. Miracle : seul sur la plaine, l'arbre
demeura imperturbable. Aucun de ses fruits n'avait péri.
Les villageois affamés se dirent qu'il leur fallait choisir entre le
risque de tomber foudroyés, s'ils goûtaient aux merveilles dorées,
et la certitude de mourir de faim s'ils n'y goûtaient pas.
Un homme dont le fils ne vivait plus qu'à peine osa soudain
s'avancer. Sous la branche de droite il fit halte, cueillit un fruit,
ferma les yeux, le croqua et... survécut. Alors tous les villageois
l'imitèrent et se ruèrent sur les fruits sains de la branche droite.
Repus, ils considérèrent la branche gauche. Avec dégoût d'abord,
puis haine. Ils regrettèrent la peur qu'ils avaient eue et décidèrent
de se venger en la coupant au ras du tronc.
En 2 jours, l'arbre amputé de sa moitié empoisonnée noircit, se
racornit et mourut sur pied, ainsi que ses fruits."
Auteur inconnu
Que représente cet arbre, sinon le symbole de nous-mêmes ? À la
fois bons et méchants, généreux et avides, emportés et sages, en
quête de vérité et en proie à l'erreur, nous traversons pourtant la
vie sur nos deux jambes.
Et tant que nous restons entiers, le positif se mêle en nous au
négatif. C'est une preuve de bonne santé !
Y avez-vous déjà pensé ? si nous étions naturellement bons, nous
n'aurions aucun mérite à le devenir...
La première étape vers le bonheur est de nous accepter tel que
nous sommes, la seconde de changer ce que nous souhaitons
changer en nous !
Christian Godefroy
L'arbre de l'humanité - Conte malgache !
"L'arbre trônait dans la plaine aride, non loin du village, depuis des
temps immémoriaux. Les grands-pères et les grands-pères des
grands-pères l'avaient toujours vu. On disait qu'il était aussi vieux
que la Terre. On le savait magique. Des femmes trompées venaient
le supplier de les venger, des hommes jaloux, en secret,
cherchaient auprès de lui un remède à leur mal. Mais personne ne
goûtait jamais à ses fruits magnifiques.
Pourquoi? Parce que la moitié d'entre eux était empoisonnée. Mais
on ne savait laquelle : le tronc massif se séparait en deux grosses
branches dont l'une portait la vie, l'autre la mort. On regardait mais
on ne touchait pas.
Une année, un été chaud assécha la terre, un automne sec la
craquela, un hiver glacial gela les graines déjà rabougries. La famine
envahit bientôt le village. Miracle : seul sur la plaine, l'arbre
demeura imperturbable. Aucun de ses fruits n'avait péri.
Les villageois affamés se dirent qu'il leur fallait choisir entre le
risque de tomber foudroyés, s'ils goûtaient aux merveilles dorées,
et la certitude de mourir de faim s'ils n'y goûtaient pas.
Un homme dont le fils ne vivait plus qu'à peine osa soudain
s'avancer. Sous la branche de droite il fit halte, cueillit un fruit,
ferma les yeux, le croqua et... survécut. Alors tous les villageois
l'imitèrent et se ruèrent sur les fruits sains de la branche droite.
Repus, ils considérèrent la branche gauche. Avec dégoût d'abord,
puis haine. Ils regrettèrent la peur qu'ils avaient eue et décidèrent
de se venger en la coupant au ras du tronc.
En 2 jours, l'arbre amputé de sa moitié empoisonnée noircit, se
racornit et mourut sur pied, ainsi que ses fruits."
Auteur inconnu
Que représente cet arbre, sinon le symbole de nous-mêmes ? À la
fois bons et méchants, généreux et avides, emportés et sages, en
quête de vérité et en proie à l'erreur, nous traversons pourtant la
vie sur nos deux jambes.
Et tant que nous restons entiers, le positif se mêle en nous au
négatif. C'est une preuve de bonne santé !
Y avez-vous déjà pensé ? si nous étions naturellement bons, nous
n'aurions aucun mérite à le devenir...
La première étape vers le bonheur est de nous accepter tel que
nous sommes, la seconde de changer ce que nous souhaitons
changer en nous !
Christian Godefroy