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Écrit par Kamel Aït Bessaï
L’Algérie a décidé de ne pas appliquer la règle de la réciprocité dans ses relations diplomatiques avec le Royaume du Maroc, suite au rappel par Rabat de son ambassadeur à Alger. A travers cette position, la diplomatie algérienne, sous la houlette de M. Ramtane Lamamra, veut montrer au monde la suprématie et la sagesse de la diplomatie algérienne sur celle de son voisin. Surtout que notre ministre des Affaires étrangères n’a fait qu’un recadrage de la déclaration surprenante et expansionniste d’un dirigeant d’un parti politique marocain qui nécessitait une réaction beaucoup plus violente. Mais la conviction de la justesse de ses positions et les intérêts du Maghreb bien compris ont fait que les dirigeants algériens veulent minimiser le geste inamical du voisin de l’Ouest.
Le civisme et le bon sens qui caractérisent la position algérienne dans cette tentative de bilatéralisation du conflit tranchent avec la fanfaronnade vide de sens des Marocains. Cette fanfaronnade rappelle que le régime marocain panique et a peur face à la légalité et à l’histoire sur lesquelles se base l’ONU dans le traitement de la question sahraouie.
A ce propos justement, le Maroc a voulu réduire les Sahraouis à une bande de manipulés, détenus par l’Algérie dans les camps de Tindouf. Mais la diabolisation de l’Algérie à travers ces camps a été battue en brèche par la Fondation américaine Kennedy, Human Rights Watch et Amnesty International qui situent toutes les violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc.
La propagande marocaine pour la troisième voie a été aussi balayée par les événements de Gdaym Izik et par le combat de l’iconoclaste Aminatou Haidar, qui n’est pas connue pour être une militante du Polisario. Le Maroc croule sous le poids des problèmes économiques et sociaux depuis que le souverain alaouite a fait la concession de composer avec les islamistes pour sauver son royaume lors du «printemps arabe». La stabilité de l’Algérie et sa politique visant à combattre tous les trafics à ses frontières, dont celui du carburant vers le Maroc et des stupéfiants en direction du pays, ont rendu exsangue le voisin de l’Ouest. Enfin, il semble que l’enjeu de toute cette mise en scène marocaine soit l’examen, prochainement, par le Conseil de sécurité de l’ONU de la question des droits de l’Homme au Sahara occidental. A cette occasion, tout le monde s’attend à ce que les Etats-Unis réitèrent leur proposition de l’année dernière concernant l’élargissement des pouvoirs de la Minurso. Cette panique marocaine s’est accrue jusqu’à lui faire perdre le bon sens depuis l’assassinat du jeune Rachid Mamoune. Alliée inconditionnelle du Makhzen, la France de François Hollande, occupée aujourd’hui par ses difficultés internes, ne pourra pas jouer indéfiniment le rôle de pompier du royaume.
REPORTERS.DZ
L’Algérie a décidé de ne pas appliquer la règle de la réciprocité dans ses relations diplomatiques avec le Royaume du Maroc, suite au rappel par Rabat de son ambassadeur à Alger. A travers cette position, la diplomatie algérienne, sous la houlette de M. Ramtane Lamamra, veut montrer au monde la suprématie et la sagesse de la diplomatie algérienne sur celle de son voisin. Surtout que notre ministre des Affaires étrangères n’a fait qu’un recadrage de la déclaration surprenante et expansionniste d’un dirigeant d’un parti politique marocain qui nécessitait une réaction beaucoup plus violente. Mais la conviction de la justesse de ses positions et les intérêts du Maghreb bien compris ont fait que les dirigeants algériens veulent minimiser le geste inamical du voisin de l’Ouest.
Le civisme et le bon sens qui caractérisent la position algérienne dans cette tentative de bilatéralisation du conflit tranchent avec la fanfaronnade vide de sens des Marocains. Cette fanfaronnade rappelle que le régime marocain panique et a peur face à la légalité et à l’histoire sur lesquelles se base l’ONU dans le traitement de la question sahraouie.
A ce propos justement, le Maroc a voulu réduire les Sahraouis à une bande de manipulés, détenus par l’Algérie dans les camps de Tindouf. Mais la diabolisation de l’Algérie à travers ces camps a été battue en brèche par la Fondation américaine Kennedy, Human Rights Watch et Amnesty International qui situent toutes les violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc.
La propagande marocaine pour la troisième voie a été aussi balayée par les événements de Gdaym Izik et par le combat de l’iconoclaste Aminatou Haidar, qui n’est pas connue pour être une militante du Polisario. Le Maroc croule sous le poids des problèmes économiques et sociaux depuis que le souverain alaouite a fait la concession de composer avec les islamistes pour sauver son royaume lors du «printemps arabe». La stabilité de l’Algérie et sa politique visant à combattre tous les trafics à ses frontières, dont celui du carburant vers le Maroc et des stupéfiants en direction du pays, ont rendu exsangue le voisin de l’Ouest. Enfin, il semble que l’enjeu de toute cette mise en scène marocaine soit l’examen, prochainement, par le Conseil de sécurité de l’ONU de la question des droits de l’Homme au Sahara occidental. A cette occasion, tout le monde s’attend à ce que les Etats-Unis réitèrent leur proposition de l’année dernière concernant l’élargissement des pouvoirs de la Minurso. Cette panique marocaine s’est accrue jusqu’à lui faire perdre le bon sens depuis l’assassinat du jeune Rachid Mamoune. Alliée inconditionnelle du Makhzen, la France de François Hollande, occupée aujourd’hui par ses difficultés internes, ne pourra pas jouer indéfiniment le rôle de pompier du royaume.
REPORTERS.DZ