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Où en est la consommation d’alcool en Algérie ?

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  • Où en est la consommation d’alcool en Algérie ?



    Photo d'un bar à Mostaganem, dans l'ouest du pays.

    Depuis septembre, la commune d’Alger lance une campagne pour redonner vie au centre ville de la capitale algérienne. À cette occasion, la réouverture des bars et de débits de boissons alcoolisées a été annoncée, alors que la plupart étaient fermés ces dernières années. Car si aucune loi n’interdit ni la vente, ni la consommation d’alcool en Algérie, la réalité sociale est plus complexe.

    La vente et la consommation d’alcool en Algérie sont régies par des décrets et des instructions, émanant des préfets de région. Les lieux servant et vendant de l’alcool doivent bénéficier d’une licence octroyée par une commission départementale. Les débits de boisson doivent par ailleurs baisser leur rideau à 20 heures, les bars à 22 heures, et les restaurants servant de l’alcool à minuit. Habitant à Alger, Houcine [pseudonyme] revient sur les dernières mesures prises par la ville d’Alger pour rouvrir les anciens établissements servant de l’alcool dans la capitale :
    CONTRIBUTEURS

    Houcine DZ


    Omar DZ


    Rabah DZ

    "On a contacté les propriétaires de bars ou de débits de boissons fermés pour leur demander de rouvrir"


    Les autorités communales ont lancé depuis plusieurs semaines une campagne pour embellir Alger, et rendre au centre ville sa vivacité d’antan, surtout autour de l’artère principale, Didouche Mourad. De même qu’on a demandé aux commerçants de peindre toutes les devantures de leurs magasins de la même couleur, on a contacté les propriétaires de bars ou de débits de boissons fermés, pour leur demander de rouvrir, ou alors céder leur bail. Nombre de ces commerces ont fermé durant les années 1990, car avec le terrorisme, qui a touché le pays, et les couvre-feux à répétition, les Algérois ne sortaient plus, et ces bars ont fait faillite comme d’autres restaurants de la ville.

    Si la présence des bars ne pose généralement pas problème à Alger, il est tout de même rare qu’on en trouve dans les quartiers populaires, où les habitants sont forcément plus conservateurs et tout le monde se connaît.

    Il arrive également que des débits de boisson ferment, suite à des plaintes du voisinage qui dénoncent le tapage nocturne, notamment car les jeunes y achètent de l’alcool et le consomment ensuite dans la rue, en groupe, au lieu d’en boire chez eux. Mais il arrive parfois que ces plaintes soient infondées, et que les riverains, par conservatisme, fassent pression sur les autorités locales pour fermer ces établissements.


    Houcine DZ

    "Oran est une ville qui a toujours été connue pour son ouverture"

    À Oran, deuxième ville du pays, notre Observateur Omar témoigne d’une plus grande acceptation sociale quant à la consommation l’alcool :


    Nous n’avons jamais été atteints ici par la vague de fermeture de bars et de débits de boissons, qui a pu toucher d’autres villes du pays. Il y a eu quelques tentatives de limiter un peu la consommation dans le milieu des années 1980, avec l’apparition des islamistes sur la scène publique, mais sans plus. Même pendant la décennie noire [1990-2000], les bars n’ont pas désempli.

    Oran est une ville qui a toujours été connue pour son ouverture, son côté bon vivant et son cosmopolitisme. Même après l’indépendance du pays [1962, NDLR], des chrétiens et des juifs ont continué à peupler la ville, favorisant ainsi un mélange des cultures et des traditions. Ici, boire de l’alcool ne se fait pas en cachette, les consommateurs assument cela en public, et c’est même un signe de richesse extérieure pour les jeunes qui consomment des bières de marque connue, car elles coûtent environ 250 dinars [2,2 euros environ], ce qui reste tout de même assez cher pour le niveau de vie ici.

    Cependant, il ne faut pas s’attendre à voir, même ici, des femmes dans les bars, et les jeunes ne peuvent pas se retrouver entre garçons et filles dans un établissement qui sert de l’alcool, à l’exception d’hôtels luxueux. Ils peuvent par contre acheter de l’alcool, et boire chez eux.

    Omar DZ

    "Dans les autres villes du pays, les bars sont souvent considérés comme des lieux de débauche et associés à la prostitution"

    Mais cette tolérance sociale varie grandement entre les régions. À Constantine [nord-est du pays], nos Observateurs évoquent le fait que les jeunes se réunissent clandestinement au bord des rivières pour consommer de l’alcool, tandis qu’à Tebessa, c’est la vente même qui se fait de manière illégale. Les différences touchent donc les grandes et les petites villes, mais sont présentes aussi entre le nord et le sud, comme nous l’explique Rabah, originaire de Béjaïa, en Kabylie. Il vit toutefois depuis quelques années à Hassi Messaoud, dans le désert algérien :


    La tolérance sociale vis-à-vis de l’alcool est principalement le fait de la région d’Alger, de l’Oranie [région d’Oran, NDLR] et de la Kabylie. Ailleurs, surtout dans le sud et dans l’intérieur du pays, la consommation d’alcool est mal vue par la société, qui reste attachée à ses valeurs musulmanes [la religion musulmane interdit la consommation d’alcool, NDLR]. Les bars sont souvent considérés comme des lieux de débauche, et associés à la prostitution, ce qui n’est pas toujours faux. Et puis dans les années 1990, certains bars ont même été attaqués par des islamistes intégristes. Je me rappelle même d’un bar qui a été entièrement brûlé à M’sila [ville du centre du pays, située dans les hauts plateaux].

    L’obtention d’une licence pour ouvrir un bar ou un débit de boisson n’est pas non plus à la portée de tout le monde. Celle-ci n’est octroyée qu’aux anciens moudjahidines [ceux qui ont lutté contre la colonisation française] ou aux militaires. Du coup, quand les propriétaires meurent, cela arrive souvent que les bars ferment.

    À Hassi Messaoud, il n’y a pas de bar, mais il y a des débits de boissons légaux. Cela est dû au fait qu’il s’agit d’une ville pétrolière, où travaillent beaucoup d’étrangers qui consomment régulièrement de l’alcool. La boisson est cependant prohibée sur les sites d’exploitation de gisement de pétrole, pour des raisons de sécurité [la loi recense un certain nombre établissements comme «zone protégée», où l’alcool est interdit comme "les entreprises, où sont traités des produits nocifs "]. Mais dans les villes voisines, l’alcool est complètement banni, du moins en apparence, car les consommateurs arrivent quand même à s’en procurer au marché noir, et consomment chez eux, en cachette. Je ne trouve pas cela normal, chacun est libre de boire ou pas, et il est absurde d’interdire socialement ce que la loi permet. D’autant plus que les gens n’arrêtent pas de boire pour autant. C’est juste de l’hypocrisie sociale.

    FRANCE24
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Solas

    La vente et la consommation d’alcool en Algérie sont régies par des décrets et des instructions, émanant des préfets de région
    cette affirmation est erronée car le texte interdisant la consomation d'alcool a été pris par le défunt Ben Bella alors président de la république.
    ce texte n'est jamais tombé en désuétude et il est ressorti à chaque fois en référence par les autorités pour interdire la consommation dans une wilaya.

    décret N°62-147 du 28 décembre 1962, portant interdiction de la consommation d’alcool et de boissons alcoolisées, publié au journal officiel de la RADP le 4 janvier 1963

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    • #3
      Photo d'un bar à Mostaganem, dans l'ouest du pays.

      j'ai pas rêvé il y a une femme au bar

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      • #4
        j'ai pas rêvé il y a une femme au bar
        et de dos elle est bien faite ya mhaynek

        ca fait combien de temps que tu n as pas frequente ces endroits malfames au bled
        lol
        Dernière modification par nacer-eddine06, 02 novembre 2013, 19h51.
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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        • #5
          Y a pas de bar mais le legmi coule à flot...
          le cours est de 100 D.A el goula. Qui dit mieux?

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          • #6
            en tout cas, dans ma région, ça marche fort fort bezzaf hein...


            les fossés pleins de canettes et de bouteilles en verres...les bords de plages jonchés par ce beau vert bouteille...

            Et les chaînes...ya rebbi les chaînes devant les dépôts...qui cause même des embouteillages... Dès la tombée de la nuit, les voitures grouillent devant les bars...

            c'est un très bon business...ils croulent sous l'argent.
            Ana ? Sah...Bagra wa el hatta...Dima fi lekhssara, ila ma 3jebtekch, kayn bitelma... Saha !!!
            9olo, wa el 9ol sabek fikoum, ana addit el khomri
            ou âachra fi âaynikom

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            • #7
              Pour boire il faut manger

              Ou casquer a l hôtel
              « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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              • #8
                Pour boire il faut manger
                il préfère boire plutôt que manger...
                et pour boire, on trouve toujours de l'argent...pour les cabarets pareil...
                Ana ? Sah...Bagra wa el hatta...Dima fi lekhssara, ila ma 3jebtekch, kayn bitelma... Saha !!!
                9olo, wa el 9ol sabek fikoum, ana addit el khomri
                ou âachra fi âaynikom

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                • #9
                  je voulai justement ouvrir un topique sur les vins d'algerie
                  alors les connaisseurs et ceux qui ont une idée, je cherche des conseils pour des bon vins d’Algérie (rouge surtout)
                  المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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                  • #10
                    Tizi tu dois connaître des coins non?
                    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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                    • #11
                      disons que dans ma région... je les connais tous...déclarés ...OU PAS...oeilfermé
                      Ana ? Sah...Bagra wa el hatta...Dima fi lekhssara, ila ma 3jebtekch, kayn bitelma... Saha !!!
                      9olo, wa el 9ol sabek fikoum, ana addit el khomri
                      ou âachra fi âaynikom

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                      • #12
                        Intéressant tizi


                        Garde ta liste a jour stp
                        « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

                        Commentaire


                        • #13
                          Et les chaînes...ya rebbi les chaînes devant les dépôts...qui cause même des embouteillages... Dès la tombée de la nuit, les voitures grouillent devant les bars...

                          c'est un très bon business...ils croulent sous l'argent.
                          tizi

                          chez moi aussi mais c est sur tous le jour de fin d année la je parle du centre ville après les cabarets dans les plages ça c est une autre histoire !

                          ps comme ta dis ça rapporte beaucoup beaucoup d argent a leur proprio !
                          mais de l argent harame

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                          • #14
                            Garde ta liste a jour stp
                            beaucoup ont sauté de la liste début octobre... les "gendarmes" ont fait une petite virée et ont baisser le rideaux de pas mal de bars non déclarés, il en reste quelques uns... ça profite énormément à ceux qui ont la licence, vu que tous les bars ont fermés les consommateurs invétérés se concentrent sur les peu qui restent ouverts...et bordel les enfoirés qu'ils font fortunes ... je vous dit pas la recette qu'ils se font à la soirée ...
                            Ana ? Sah...Bagra wa el hatta...Dima fi lekhssara, ila ma 3jebtekch, kayn bitelma... Saha !!!
                            9olo, wa el 9ol sabek fikoum, ana addit el khomri
                            ou âachra fi âaynikom

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                            • #15
                              mais de l argent harame
                              l argent n a pas de religionoeilfermé
                              The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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