Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Dépréciation du dinar De mauvais jours annoncés pour les consommateurs

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Dépréciation du dinar De mauvais jours annoncés pour les consommateurs

    Le dinar suscite encore la polémique. Subissant depuis plusieurs années les contrecoups d’une inflation galopante, d’une économie dont le socle repose exclusivement sur la rente ou l’exportation de l’or noir et d’autres facteurs encore externes liés au système monétaire international notamment, le dinar se fait de plus en plus petit devant les devises, particulièrement l’euro et le dollar.
    02 Novembre 2013, Le Quotidien d'Oran


    Et cette récente «dépréciation» du dinar, une mesure appliquée depuis juillet dernier et reconnue publiquement par les autorités algériennes, évaluée à près de 10% (désormais, un euro coûte officiellement 112 dinars) est un niveau record jamais atteint par le dinar algérien face à la monnaie unique européenne qui fait gronder tous les milieux des opérateurs économiques locaux, lesquels annoncent une hausse systématique et tout aussi conséquente des produits et services importés, surtout que l’Algérie importe massivement tous les produits qu’on peut imaginer.

    Aussi, on craint «le renchérissement des biens d’équipement importés ou encore des matières premières nécessaires au fonctionnement de l’appareil productif».

    Les Algériens devraient-ils, donc, se préparer à payer plus cher encore leurs produits dans les prochains mois, soit les produits destinés à la consommation ou les matières premières destinées aux usines ?

    «C’est une évidence, cela a toujours été le cas lors des dépréciations du dinar qui ont eu lieu durant les vingt dernières années», estime D.R., directeur d’une agence de la BDL, non sans souligner que «le recours à cette dépréciation n’est pas fortuit, car depuis le début de l’année 2013 l’Algérie est entrée, en raison de l’augmentation sensible des importations, dans une période de déficit de la balance des paiements et de diminution des réserves de change».

    D’autres industriels versent dans le même sens des explications «pessimistes », soutenant que cette énième dépréciation du dinar devrait provoquer une hausse des produits de première nécessité.

    Professionnels et experts en matière économique présagent, donc, d’une inflation qui se ressentirait dans les prochains mois, surtout pour les produits importés, dont les céréales, les légumes secs et les médicaments à cause du remboursement référentiel appliqué par la CNAS.

    La dépréciation du dinar aura pour conséquence de réduire le pouvoir d’achat des Algériens déjà en constante érosion, estiment en choeurs pour leur part les importateurs. Avec des réserves de change qui représentent près de quatre années d’importation, la «dévaluation rampante » du dinar par rapport à l’euro apparaît comme un paradoxe et un «fardeau» difficile à porter pour nombre d’acteurs économiques.

    Pourtant, la loi de finances 2014 qui a pris en compte, certainement, cette dépréciation du dinar, prévoit une cagnotte de 400 milliards de dinars (5 milliards de dollars) destinée au soutien des prix de différents produits de première nécessité.

    Sans parler des «subventions implicites» chiffrées pour la première fois par la loi de finances 2014 et qui bénéficient d’abord aux producteurs nationaux (à travers les exonérations fiscales) pour une valeur estimée à plus de 12 milliards de dollars et aux carburants pour la bagatelle somme de 8 milliards de dollars.

    Les autorités algériennes ont, à travers ce dispositif financier, clairement choisi qu’il vaut mieux subventionner directement la production locale et les couches sociales défavorisées, plutôt que d’aller vers l’amélioration du pouvoir d’achat par une appréciation du dinar, dont les effets pervers seraient catastrophiques.

    Comment peut-on, alors, être si pessimiste et prévoir une dure épreuve pour les consommateurs avec tous ces mécanismes qui atténuent «théoriquement» les effets directs de la dépréciation ?

    En réalité, selon certains avis, «les partisans d’un dinar fort voudraient, sans le dire, et quelquefois même sans s’en rendre compte eux-mêmes, consommer 100% de la rente pétrolière ainsi que les réserves de change que nous avons constituées ces dernières années grâce à des prix pétroliers élevés. C’est le résultat automatique auquel aboutirait en quelques années le maintien de la valeur du dinar à sa parité actuelle».

    C’est également la raison pour la quelle la plupart des économistes algériens considèrent que «la vraie valeur du dinar est celle du marché parallèle ». Tant il est vrai que beaucoup de voix «politiciennes» se sont élevées et continuent de le faire aujourd’hui pour exploiter à «fonds la caisse» les réserves en devises.
    Dernière modification par hben, 02 novembre 2013, 15h40.
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

  • #2
    Les augmentations des prix ont déjà commencé

    Pour un opérateur économique se déployant dans le domaine des cosmétiques, une dépréciation du dinar de l’ordre de 9% par rapport aux monnaies étrangères, notamment l’euro et le dollar, veut dire une inflation de cet ordre. «Un taux d’inflation de cet ordre est digne des républiques bananières», lancera-til, en précisant qu’il pèse bien ses mots.

    Dans les autres pays, «la dépréciation de la monnaie, et partant l’inflation, se calcule à 0.5 ou 1 ou à la limite 2 mais pas 10 d’un coup», jugera-t-il. Il émettra un «ouf» de satisfaction quand nous lui apprenons que ces chiffres sont avancés par Karim Djoudi, le ministre des Finances.

    «Parce que nous, nous sommes habitués à travailler avec les chiffres avancés par le CNIS» (Centre des statistiques des Douanes), remarquera-t-il. Pour notre interlocuteur, ce fort taux d’inflation va se répercuter incontestablement sur les prix des produits importés, entre autres.

    Dit simplement, la ménagère, le chef de famille, le simple citoyen payeront plus cher la plupart des produits, notamment de base, puisqu’ils sont importés et facturés en monnaies étrangères. Déjà, on relèvera la hausse des prix des légumes secs.

    Un autre importateur s’interrogera sur les retombées de cette dévaluation du dinar sur le marché de la monnaie parallèle, devenu marché de recours même de certaines grosses entreprises étrangères.

    «A partir du début de la semaine, on assistera à d’autres parités. Les cambistes vont essayer de tirer profit de la nouvelle donne. D’autre part, il y a probablement des acquéreurs qui doivent faire le plein des devises sur ce marché en ce moment même».

    Se déclarant d’accord avec certaines analyses avancées par des économistes, un autre opérateur s’interrogera sur l’intérêt économique de cette dévaluation de la monnaie nationale. «Pousser les Algériens à se serrer la ceinture, puisque la facture des importations est appelée à dépasser le seuil fatidique des 60 milliards de $ ?», s’interroge notre interlocuteur.

    Pour lui, «les Algériens et à commencer par les membres de l’exécutif chargés de ce dossier doivent se poser juste une petite question : comment en milieu des années 90, c’est-à-dire il y a dix ans tout au plus, l’Algérie importait pour 10 milliards de $ et comment cette facture s’est multipliée en moins de dix ans ?». Refusant d’avancer des explications, en spécifiant «que ce n’est pas de mon ressort», il estimera que «ces chiffres cachent des réalités difficiles à admettre».

    Lesquelles ? «Le taux des fuites des capitaux a atteint des seuils qui, désormais, menacent la sécurité nationale», lance- t-il. Et en recourant à ce genre de mesures, en l’occurrence la dévaluation de la monnaie nationale, «l’Etat démontre son incapacité de lutter efficacement contre cette saignée des devises».

    Il remarquera qu’avant d’être remercié, Ahmed Ouyahia, alors Premier ministre, avait soulevé cette question dans des termes alarmants. En tout cas, nos interlocuteurs estiment qu’une inflation de cette taille aura des conséquences sur le quotidien des larges couches sociales. «Une mesure porteuse de risques », nous disent plus d’un.

    Dans un premier temps, elle va annuler tous les effets des augmentations salariales, dira le plus optimiste de nos interlocuteurs. Par ailleurs, des augmentations dans les prix des médicaments sont attendues, suite à la dévaluation du dinar. Les entreprises du médicament connaîtront, sans aucun doute, des pertes importantes qui se répercuteront sur les prix.

    Des perturbations dans l’approvisionnement en produits pharmaceutiques sont attendues, estiment des observateurs. Et ce sont les malades qui paieront la facture, ceci en attendant le réajustement de la valeur du dinar. A noter également que les prix des produits alimentaires connaissent déjà une hausse de 25%, qui risque de s’alourdir davantage.

    Les produits touchés par cette augmentation sont essentiellement les légumes secs importés. Ainsi, les haricots secs sont actuellement cédés à 250 et 260 DA le kilo, soit une hausse de 50 DA. Les lentilles ont aussi connu une hausse, quoique légère, estimée en moyenne à 10 DA par kilo.

    D’autre part, les prix des céréales et des légumes secs devront connaître d’autres augmentations jusqu’à 20%, estime-t-on. Rien n’indique, donc, que l’inflation va baisser en 2013, comme déclaré récemment par les pouvoirs publics, sachant que le taux de l’inflation annuelle, de l’ordre de plus de 8%, avoisine celui de la dévaluation du dinar, estimée à environ 9%.

    Ziad Salah
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

    Commentaire


    • #3
      cette dévaluation efface les augmentations salariales consenties par le gvt à ses employés. Le pouvoir d'achat est affaibli.

      Commentaire


      • #4
        Ou comment reprendre de la main gauche ce qu'on a donné de la main droite.
        كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

        Commentaire


        • #5
          salam

          Je suis contre le marche parralelles

          Mais si le tresors public vu des politique pense que tous va bien

          qu il augmente de 120au lieu de 100 pour un euros est voire ..........le temps nous le dira
          puisque le marche parallele est de 1 euros pour 145.. dinard

          Commentaire


          • #6
            jespere que les algeriens investissent dans de l'or,ceci risque de être que le commencement

            Commentaire


            • #7
              Le bon travail des Minitres des Finances et du commerce

              Il parait que cela fait partie de la bonne gouvernance!!
              Après une inflation de plus de 9% voilà maintenant une nouvelle dévaluation du Dinars de 10% avec une réserve de change, qui fait la sieste, de près de 200 milliards de $ !!
              Allah Yastar pour la suite !!??
              C'est le géni de nos gouvernant; Un peu plus de misère pour les Algériens d'en bas ne peut pas faire de mal !
              Le Sage

              Commentaire


              • #8
                d'un coté cela est une bonne chose, l'algérien ne consomme pratiquement plus algérien et consomme trop :

                les associations de consommateurs appellent à la revalorisation du prix de la baguette pour mettre fin au gaspillage.
                L’Algérien a un très mauvaise culture de consommation. Il gaspille beaucoup. Cela se traduit par les grandes quantités de produits alimentaires jetées dans les poubelles. Pour s’en rendre compte, il suffit de faire un tour dans les poubelles publiques qui débordent chaque jour d’aliments de toutes sortes. Le phénomène du gaspillage prend de l’ampleur particulièrement pendant le mois sacré de Ramadhan. Or, on remarque que la consommation de pain augmente durant ce mois..... Pour sa part, M.El Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) a affirmé que la consommation de pain atteint ses records au mois de Ramadhan. Il l’a estimé à un milliard 400 baguettes alors que cela ne dépasse pas 45 millions de baguettes les autres jours. Il a regretté le fait qu’entre 4 à 5 millions de baguettes sont jetées dans les poubelles au quotidien, soit environ 120 millions de baguettes à la fin du mois sacré.
                l faut comprendre que les produits comme le pain, l'huile, le sucre et la farine sont financé par l'état. Pratiquement aucun pays au monde ne le fait.
                l'amitié est une chose rare,l'ami veritable est celui qui te demande d'etre toi meme.il t'aidera a survivre par l'amour qu'ilte porte

                Commentaire


                • #9
                  l'algérie est en tete par rapport aux autres pays pour le soutien des produits alimentaires. et comme je l'ai dis pratiquement aucun pays ne le fais
                  l'amitié est une chose rare,l'ami veritable est celui qui te demande d'etre toi meme.il t'aidera a survivre par l'amour qu'ilte porte

                  Commentaire


                  • #10
                    Y'a que les imports-imports qui sont contre une dévaluation.
                    Ça sera bénéfique aux producteurs locaux.
                    Tant pis si certains ne pourrons plus se payer la dernière bagnole, on vivra selon nos moyens et non au dessus.
                    C'est ça ou dans 5 ans il n'y aura plus un centime de reserves de change, et les charognards du FMI qui s'occuperons de nous.
                    Dernière modification par snake78, 02 novembre 2013, 20h28.
                    "When I saw the Hoggar Mountains, my jaw dropped. If you think of Bryce, or Canyonlands National Park, you're close, but the Hoggar Mountains are more spectacular." David Ball, Empire of sands

                    Commentaire


                    • #11
                      c'est comme boucher les trous avec ses doigts ...

                      snake78
                      Y'a que les imports-imports qui sont contre une dévaluation.
                      Ça sera bénéfique aux producteurs locaux.
                      la dévaluation n'est pas la solution surtout qu'elle a été précédée d'une augmentation de salaires et d' une inflation sans précédent. ce qui'l faut c'est la régulation du commerce international et national. l'état doit sévir et mettre de l'ordre dans l'économie.

                      Commentaire


                      • #12
                        Le prix du pain au maroc n'a pas changé depuis 1998.

                        ??????????le prix et le poids du pain na pas changer ?????????
                        المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

                        Commentaire


                        • #13
                          il suffit d' arrêter net les importation sauvages d'articles qu'on produit en Algérie, ainsi que ceux sui sont superflus !

                          Et la machine de production locale reprendra toute seule !

                          c'est tout simple !

                          Commentaire


                          • #14
                            Les dessous d’une manipulation politique du dinar!

                            Le dinar algérien n’a jamais suscité autant de polémique depuis la forte dévaluation du début des années 1990 qu’aujourd’hui. Depuis l’annonce, il y a un peu plus d’une semaine, d’une chute d’environ 10% du taux de change du dinar algérien par rapport à l’euro et au dollar, la polémique enfle de jour en jour.
                            03 Novembre 2013, El Watan


                            Malgré les explications et les justifications de la Banque centrale, ainsi que les assurances du ministre des Finances, industriels et agents économiques se relayent pour afficher leur crainte. Aujourd’hui, c’est au tour des économistes de se joindre au débat, d’autant que de nombreux observateurs avouent ne pas comprendre le discours développé par les autorités monétaires du pays.

                            C’est le cas notamment de l’analyste financier et boursier au sein de la banque d’affaires suédoise Carnegie, Noureddine Legheliel, qui affiche son étonnement par rapport au raisonnement de la Banque d’Algérie concernant l’évolution de la parité dollar/euro et du taux de change du dinar.

                            L’analyste, qui rappelle que la Banque d’Algérie a mis en avant une dépréciation du dinar par rapport à l’euro depuis 2010, s’interroge sur un fait immuable : le dinar a enregistré en 2012 une baisse de 11% par rapport au dollar et de 7% par rapport à l’euro.

                            Or, si l’euro a fortement chuté face au dollar en janvier 2011, en janvier 2012 et en juillet 2012, pourquoi le dinar ne s’était-il pas apprécié par rapport à la monnaie européenne durant cette période ? L’analyste poursuit son raisonnement, indiquant que certains facteurs reflètent certes une faiblesse de l’économie nationale et, par ricochet, de sa monnaie.

                            Il s’agit du différentiel d’inflation influant sur la parité pouvoir d’achat sur lequel s’appuient aujourd’hui les autorités monétaires pour expliquer la dépréciation du dinar, de l’absence de dynamisme de l’économie nationale et de la faiblesse des flux de capitaux étrangers.

                            Mais d’autres éléments et non des moindres plaident pour un dinar en bonne position. Le fait est qu’en plus de la stabilité dont jouit le pays, l’Algérie dispose d’une balance des paiements au solde positif.

                            Aussi la croissance du PIB se maintient au-dessus de 3% en plus d’une épargne interne de l´ordre de 27 milliards de dollars, de réserves de changes d’une valeur de 187 milliards de dollars et d’une faible dette extérieure ne dépassant pas les 3 milliards de dollars.

                            Pourquoi donc cette dépréciation ou cette dévaluation ? Certains s’aventurent à avancer que c’est pour coller aux recommandations du FMI que la Banque d’Algérie a opéré cette intervention.

                            L’institution de Bretton Woods avait en effet critiqué, en début d’année, non seulement l’expansion budgétaire ayant accentué la vulnérabilité des finances publiques, mais aussi l’appréciation du taux de change effectif réel, estimant que cela nuirait à la compétitivité extérieure de l’Algérie. Cependant, de nombreux économistes s’accordent à dire que la motivation première des autorités monétaires est politique.
                            Dernière modification par hben, 03 novembre 2013, 09h11.
                            "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

                            Commentaire


                            • #15
                              DE LA MAÎTRISE DE L’INFLATION

                              C’est le cas de Mohamed Ghernaouet, expert financier et ex-cadre de la Banque d’Algérie, qui rappelle que la récente dévaluation du dinar est issue d’une décision du Conseil de la monnaie et du crédit (CMC) qui est aujourd’hui une instance éminemment politique car composée en majorité de représentants du gouvernement. Aussi s’interroge-t-il sur le fait que ce soit au CMC qu’incombe la décision de réviser le taux de change de la monnaie nationale.

                              Et d’ajouter qu’en cas de simple dépréciation, le directeur des changes au niveau de la Banque centrale aurait pu se charger de la gestion du taux de change suivant les critères fixés par la politique monétaire de cette institution, à savoir le taux d’inflation et le prix du baril de pétrole lequel, rappelle-t-il, se maintient toujours au-dessus de 100 dollars.

                              Pour M. Ghernaouet, la motivation des pouvoirs publics algériens est claire : il s’agit de baisser sciemment le pouvoir d’achat du dinar afin de limiter les importations.

                              Or, cette façon de faire est, selon l’expert financier, l’expression d’une politique de courte vue. Il rappelle ainsi qu’en 2009, les pouvoirs publics ont procédé à une dévaluation du dinar afin de limiter les importations sans pour autant arriver à des résultats concrets. Car, ajoute-t-il, ce qui alimente la hausse des importations c’est sans doute les dépenses de l’Etat et les programmes d’investissement publics.

                              Il met ainsi à l’index l’incohérence des politiques économiques, expliquant que la baisse du pouvoir d’achat du dinar s’oppose aux politiques d’encouragement à l’investissement comme c’est le cas avec la baisse des taux d’intérêt sur les crédits à l’économie.

                              Pour M. Ghernaouet, les mêmes causes conduiront sans doutes aux mêmes effets ; la baisse du pouvoir d’achat conduira certainement à l’augmentation des subventions aux produits de base et, par ricochet, à l’inflation.

                              M. Ghernaouet estime ainsi que la hausse des coûts à l’importation induira un renchérissement des prix des biens d’équipement et des biens de consommation non alimentaires. Ce qui aura pour effet non seulement d’alourdir les coûts pour les industriels, mais de «réduire la consommation des ménages algériens en lait et blé», a-t-il encore indiqué.

                              L’ancien cadre de la Banque centrale, qui estime que cette dévaluation est le reflet de la non-maîtrise de l’inflation, précise que l’autorité monétaire dispose de peu d’outils pour juguler la hausse des prix. Et ce, pour une raison essentielle : l’importance de la masse monétaire en circulation dans le secteur informel, que les banques n’arrivent toujours pas à absorber.

                              Des arguments non loin de nous rappeler les propos de l’ancien gouverneur de la Banque centrale, Abderrahmane Hadj-Nacer, lequel indiquait il y a un peu plus d’une année que les raisons de la hausse de la facture des importations sont à chercher dans les réseaux de contrebande, de même que la dévaluation du dinar est en rapport avec la domination de l’informel sur l’économie nationale. Celui-ci avait d’ailleurs asséné que la valeur réelle du dinar est fixée par les cambistes du square Port- Saïd…

                              M. R.
                              "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X