Par: Focus Elles
«Wach, ya Moh, kich Kerâ Djdida lyoum». Cette phrase décrit à elle seule un phénomène très répandu en Algérie. Le « Tqaridj » ou le remplissage de bouteilles comme le définissent plusieurs personnes est un sport national dans lequel excelle les Algériens et les Algériennes. Ce terme décrit en effet l’état de ceux qui s’intéressent plus à la vie d’autrui qu’à leur propre vie.
Le « Tqauridj » est un terme du dialecte algérien issu du néologisme populaire. Ce terme décrit à lui seul un phénomène très répandu dans la société algérienne. Par le terme « Tqaridj » nous entendons remplir les bouteilles, mais pas avec de l’eau, plutôt avec des informations sur la vie des autres. Le « Tqaridj » est le propre des individus qui s’intéressent de près à tout ce qui se déroule autour d’eux, chez le voisinage, chez la famille, dans la rue ou au travail.
Les spécialistes du « Tqaridj » passent le clair de leur temps à chercher des nouveautés dans la vie des autres, à la différence des paparazzis qui en font un travail rémunéré en allant en quête des derniers rebondissements dans la vie des people, les Kerâdjiya s’intéressent à tout un chacun, mais ne perçoivent pas de salaire pour leur loisir favoris. «Tu as entendu la dernière nouvelle, Sihem vient de rompre avec Walid ». Par cette phrase, le Kerâdji rempli une bouteille, contenant l’information, fondée ou pas, de la rupture de Sihem. Une information qui même si elle semble inintéressante, satisfait l’envie de curiosité de celui qui l’entend. Telle personne s’est mariée, l’autre a divorcé, untel a été licencié, un autre vient d’être emprisonné ou encore décédé. Le Tqaridj est la quête inlassable d’histoires sur la vie des individus qui nous entourent.
«Cette quête montre à quel point l’humain peut se montrer envahissant et curieux de connaître avec précision tout ce qui concerne la vie des autres, un défaut qui dissimule une attitude voyeuriste», explique Mme Laloui, psychologue clinicienne.
De quoi je me mêle ?
Autour d’un café ou durant la pause-déjeuner, les filles qui se rencontrent pour profiter de leur break n’hésitent pas à passer leur temps à poser des questions sur telle personne ou une autre pour savoir ce qu’il y a eu de nouveau dans sa vie ou encore évoquer les derniers scandales à lesquels sont mêlés des gens de leur entourage. Le Tqaridj devient un loisir par excellence. Combien d’heures sont dépensées à s’occuper de la vie d’autrui ? Combien de temps est ainsi perdu ? Certainement bien plus que le temps que nous prévoyant pour travailler, accomplir de bonnes actions et nous occuper de notre petit monde à nous.
Le Tqaridj signe de frustration
Les auteurs du Tqaridj sont pour la majorité des individus qui ne sont pas satisfait de leur vie. Leur problème réel est qu’ils ne trouvent pas une façon utile pour investir leur temps. Quand ils se rencontrent avec les autres, c’est pour évoquer la vie des autres et non leur vie car, cette dernière leur semble tellement vide qu’ils préfèrent se tourner vers les autres. Malheureusement, leur attitude dissimule un grand sentiment de solitude et un vide énorme. Pour échapper à cette situation et guérir de ce vice qu’est le Tqaridj, la personne doit prendre conscience de son défaut. Avant de parler, ne faudrait-il pas tourner la langue sept fois et se poser la question : que va m’apporter la collection des histoires qui concernent la vie des autres ? Certainement, rien. Si vous êtes une spécialiste du Tqaridj, dites-vous que votre vie manque de fantaisie et que vous devez remplir votre temps de façon plus positive et utile.
Ahlem. B.
«Wach, ya Moh, kich Kerâ Djdida lyoum». Cette phrase décrit à elle seule un phénomène très répandu en Algérie. Le « Tqaridj » ou le remplissage de bouteilles comme le définissent plusieurs personnes est un sport national dans lequel excelle les Algériens et les Algériennes. Ce terme décrit en effet l’état de ceux qui s’intéressent plus à la vie d’autrui qu’à leur propre vie.
Le « Tqauridj » est un terme du dialecte algérien issu du néologisme populaire. Ce terme décrit à lui seul un phénomène très répandu dans la société algérienne. Par le terme « Tqaridj » nous entendons remplir les bouteilles, mais pas avec de l’eau, plutôt avec des informations sur la vie des autres. Le « Tqaridj » est le propre des individus qui s’intéressent de près à tout ce qui se déroule autour d’eux, chez le voisinage, chez la famille, dans la rue ou au travail.
Les spécialistes du « Tqaridj » passent le clair de leur temps à chercher des nouveautés dans la vie des autres, à la différence des paparazzis qui en font un travail rémunéré en allant en quête des derniers rebondissements dans la vie des people, les Kerâdjiya s’intéressent à tout un chacun, mais ne perçoivent pas de salaire pour leur loisir favoris. «Tu as entendu la dernière nouvelle, Sihem vient de rompre avec Walid ». Par cette phrase, le Kerâdji rempli une bouteille, contenant l’information, fondée ou pas, de la rupture de Sihem. Une information qui même si elle semble inintéressante, satisfait l’envie de curiosité de celui qui l’entend. Telle personne s’est mariée, l’autre a divorcé, untel a été licencié, un autre vient d’être emprisonné ou encore décédé. Le Tqaridj est la quête inlassable d’histoires sur la vie des individus qui nous entourent.
«Cette quête montre à quel point l’humain peut se montrer envahissant et curieux de connaître avec précision tout ce qui concerne la vie des autres, un défaut qui dissimule une attitude voyeuriste», explique Mme Laloui, psychologue clinicienne.
De quoi je me mêle ?
Autour d’un café ou durant la pause-déjeuner, les filles qui se rencontrent pour profiter de leur break n’hésitent pas à passer leur temps à poser des questions sur telle personne ou une autre pour savoir ce qu’il y a eu de nouveau dans sa vie ou encore évoquer les derniers scandales à lesquels sont mêlés des gens de leur entourage. Le Tqaridj devient un loisir par excellence. Combien d’heures sont dépensées à s’occuper de la vie d’autrui ? Combien de temps est ainsi perdu ? Certainement bien plus que le temps que nous prévoyant pour travailler, accomplir de bonnes actions et nous occuper de notre petit monde à nous.
Le Tqaridj signe de frustration
Les auteurs du Tqaridj sont pour la majorité des individus qui ne sont pas satisfait de leur vie. Leur problème réel est qu’ils ne trouvent pas une façon utile pour investir leur temps. Quand ils se rencontrent avec les autres, c’est pour évoquer la vie des autres et non leur vie car, cette dernière leur semble tellement vide qu’ils préfèrent se tourner vers les autres. Malheureusement, leur attitude dissimule un grand sentiment de solitude et un vide énorme. Pour échapper à cette situation et guérir de ce vice qu’est le Tqaridj, la personne doit prendre conscience de son défaut. Avant de parler, ne faudrait-il pas tourner la langue sept fois et se poser la question : que va m’apporter la collection des histoires qui concernent la vie des autres ? Certainement, rien. Si vous êtes une spécialiste du Tqaridj, dites-vous que votre vie manque de fantaisie et que vous devez remplir votre temps de façon plus positive et utile.
Ahlem. B.
Commentaire