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Malha Moh, l’une des combattantes de la révolution

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  • Malha Moh, l’une des combattantes de la révolution

    Par Mohand Arezki Himeur

    Elle était connue sous le nom de Malha Moh. Elle ne savait ni lire, ni écrire. Elle ne parlait que le kabyle, sa langue maternelle. Malha Moh était une Moudjahida. Elle avait rejoint le maquis, dès les premières années de la guerre de l’indépendance de l’Algérie (1954/1962). La grande histoire ne retiendra peut-être pas son nom. Pourtant, elle avait joué un rôle non négligeable dans la lutte. Elle transportait de jour comme de nuit des armes et des messages d’un village à un autre, alors que certains d’entre eux (de ces villages) étaient mis en quarantaine et leurs habitants abattus lorsqu’ils tentaient de sortir pour aller s’approvisionner ne serait-ce qu’en eau à la fontaine. Malha Moh accompagnait des Moudjahidine, étrangers à la région, d’un secteur à un autre et s’occupait de leur protection. Elle collectait de la nourriture pour les Moudjahidine et des fonds pour les besoins de la guerre. Elle organisait l’hébergement, la nourriture et la protection des combattants. Elle collectait des renseignements sur les positions et les déplacements des troupes françaises. Malha Moh avait tourné en bourrique des unités de soldats partis à sa recherche. Elle avait, aussi et surtout, donné du fil à retorde, de l’urticaire au capitaine Georges Audinot, patron de SAS, autant dire de toutes les unités de l'armée coloniale française opérant dans l’actuel sous-préfecture de Béni Douala, près de Tizi-Ouzou (Kabylie). Malha Moh est décédée dans un total anonymat, plusieurs décennies après l’accession de l’Algérie à l’indépendance en juillet 1962. Elle était partie comme elle avait vécu : dans une totale discrétion. C’est cela aussi l’histoire du 1er novembre 1954... Des milliers de Malha Moh qui avaient donné leurs époux, leurs enfants et leur propre vie pour l'indépendance de leur pays.

    M. A. H.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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