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L'Europe se cherche une politique d'immigration commune

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    par LExpansion.com
    L'arrivée massive de clandestins africains dans les îles Canaries a relancé le débat sur les coopérations entre les Vingt-Cinq en matière d'immigration, tant illégale que légale d'ailleurs. Un abandon du droit de véto des Etats membres sur ces questions est envisagé.

    L'Europe s'interroge sur sa politique d'immigration. Depuis le début de l'année, plus de 25.000 Africains sont arrivés clandestinement, au péril de leur vie, dans les Iles Canaries. L'Espagne, déboussolée par cet événement qui survient sur un territoire dont elle a la souveraineté, en a appelé à la solidarité de l'Union européenne. Une supplique relayée jeudi par le commissaire européen aux affaires intérieures. A l'ouverture d'un débat des ministres de l'intérieur des Vingt-Cinq qui se tenait en Finlande, Franco Frattini a assuré jeudi que cette « situation inédite » appelait une « action immédiate ».

    Relayant des demandes venues de Madrid, mais aussi de Rome et de Malte, il a appelé les Etats membres à participer plus activement aux missions de l'agence Frontex. Pour le moment, seuls l'Espagne, le Portugal, l'Italie et la Finlande participent aux patrouilles maritimes laborieusement mises en place cet été au large des Canaries. Franco Frattini souhaiterait, à terme, que le budget de Frontex, qui bénéficiera en 2007 d'une enveloppe de 21 millions d'euros, soit gonflé pour que soit mis en place un véritable réseau de surveillance maritime européen. Il voudrait aussi que l'argent du Fonds européen pour les frontières extérieures soit plus facile à débloquer lors des situations d'urgence.

    Bruxelles, en parallèle, milite pour un abandon du droit de veto des Vingt-Cinq sur le sujet, afin de « renforcer les coopérations » tant dans le domaine de l'immigration clandestine que dans celui de l'immigration légale. Traditionnellement, les pays membres tiennent à rester maîtres du nombre d'immigrés qu'ils souhaitent accueillir, mais les choses évoluent. Le passage à la majorité qualifiée sur cette question délicate est notamment soutenu par le ministre de l'intérieur français, Nicolas Sarkozy, qui n'a pas digéré les régularisations massives de sans papiers effectuées par l'Espagne, décidées sans consulter les pays voisins. Cela n'empêche pas Paris de faire aujourd'hui bloc avec l'Espagne et l'Italie. Ces pays ont obtenu que le sujet figure parmi les thèmes prioritaires du prochain sommet européen qui aura lieu le 20 octobre en Finlande.
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