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Écrit par Meziane Charef
En privilégiant la retenue, l’Algérie a sans conteste réussi à gérer la crise naissante entre Alger et Rabat, et éviter le piège de la provocation dans lequel le makhzen a cherché à entrainer les autorités algériennes. Quand bien même le geste de l’arrachage du drapeau algérien du consulat de Casablanca est un acte gravissime qu’Alger a du reste condamné fermement, les autorités nationales ont su avec tact déjouer les manœuvres marocaines dont personne n’est dupe. Comme l’ont relevé nombre d’observateurs et d’experts, ce n’est tout de même pas un rappel par le président Bouteflika d’une position principielle, connue de tous depuis des lustres, qui provoquerait cette campagne de dénigrement et de haine jugée par tous de «disproportionnée». En orchestrant cette campagne hystérique, le Royaume alaouite visait essentiellement deux
objectifs : torpiller la prochaine visite du secrétaire d’Etat américain, John Kerry, en Algérie et faire diversion sur une situation interne de plus en plus intenable, notamment sur le plan socio-économique et qui ne met pas le gouvernement marocain à l’abri de nouvelles contestations populaires. La recette est classique : à chaque fois que le front intérieur montre des signes de tension, on brandit la menace de l’ennemi extérieur. Mais cette recette a montré ses limites puisqu’en dehors des cercles politico-médiatiques proches du makhzen, aucun autre segment de la société marocaine, ni algérienne d’ailleurs, n’a «mordu à l’hameçon». C’est dire que l’argument évoqué par Rabat est fallacieux. Pour l’heure, des excuses officieuses sont présentées par les autorités marocaines via le chargé d’affaires que le ministre des AE a convoqué, selon des médias. Mais est-ce suffisant pour relancer les relations entre les deux pays sur une base de confiance ? L’optimisme est de rigueur pour peu que nos voisins de l’Ouest comprennent une bonne fois pour toutes que le problème sahraoui qui empoisonne les relations bilatérales et plombe la construction maghrébine relève de l’ONU. Et qu’à ce titre, elle n’a qu’à mener son combat au sein de cette institution. Tout le reste n’est qu’une question de volonté politique et de conviction.
reporters.dz
En privilégiant la retenue, l’Algérie a sans conteste réussi à gérer la crise naissante entre Alger et Rabat, et éviter le piège de la provocation dans lequel le makhzen a cherché à entrainer les autorités algériennes. Quand bien même le geste de l’arrachage du drapeau algérien du consulat de Casablanca est un acte gravissime qu’Alger a du reste condamné fermement, les autorités nationales ont su avec tact déjouer les manœuvres marocaines dont personne n’est dupe. Comme l’ont relevé nombre d’observateurs et d’experts, ce n’est tout de même pas un rappel par le président Bouteflika d’une position principielle, connue de tous depuis des lustres, qui provoquerait cette campagne de dénigrement et de haine jugée par tous de «disproportionnée». En orchestrant cette campagne hystérique, le Royaume alaouite visait essentiellement deux
objectifs : torpiller la prochaine visite du secrétaire d’Etat américain, John Kerry, en Algérie et faire diversion sur une situation interne de plus en plus intenable, notamment sur le plan socio-économique et qui ne met pas le gouvernement marocain à l’abri de nouvelles contestations populaires. La recette est classique : à chaque fois que le front intérieur montre des signes de tension, on brandit la menace de l’ennemi extérieur. Mais cette recette a montré ses limites puisqu’en dehors des cercles politico-médiatiques proches du makhzen, aucun autre segment de la société marocaine, ni algérienne d’ailleurs, n’a «mordu à l’hameçon». C’est dire que l’argument évoqué par Rabat est fallacieux. Pour l’heure, des excuses officieuses sont présentées par les autorités marocaines via le chargé d’affaires que le ministre des AE a convoqué, selon des médias. Mais est-ce suffisant pour relancer les relations entre les deux pays sur une base de confiance ? L’optimisme est de rigueur pour peu que nos voisins de l’Ouest comprennent une bonne fois pour toutes que le problème sahraoui qui empoisonne les relations bilatérales et plombe la construction maghrébine relève de l’ONU. Et qu’à ce titre, elle n’a qu’à mener son combat au sein de cette institution. Tout le reste n’est qu’une question de volonté politique et de conviction.
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