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Ambiance très morose au sein des banques privées algériennes

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  • Ambiance très morose au sein des banques privées algériennes

    Ambiance très morose au sein des banques privées algériennes
    Le Quotidien d'Oran du 05/11/2013 - par Yazid Taleb


    L'ambiance est très morose au sein des banques privées qui sont contraintes de revoir de fond en comble leur stratégie sur le marché algérien. La cause : le plafonnement des commissions sur le commerce extérieur qui ampute considérablement leurs résultats financiers. Certaines banques songeraient même à mettre la clef sous le paillasson.

    Une analyse de l'activité des banques privées sur les années 2011 et 2012 a conduit le Gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci à faire la « rectification » : le financement du commerce extérieur doit devenir pour les banques privées « une activité annexe ». Le rappel à l'ordre avait fait sèchement : les agréments ont été « délivrés pour faire de l'intermédiation bancaire, c'est-à-dire principalement pour collecter l'épargne et financer l'investissement ». Après l'avertissement, les mesures pour rendre l'activité de financement du commerce extérieur moins attractive sont tombées avec l'annonce du plafonnement des commissions. La rentabilité des banques privées jugée encore « exceptionnelle » à fin 2012 devrait très fortement dès cette année. Un banquier de la place estime la perte probable à « plusieurs centaines de millions de dollars en année pleine du fait que la commission de change à elle seule représentait entre 20 et 60% des revenus des banques privées ».

    LA FIN DE LA SPECIALISATION

    Sur les 14 banques privées actuellement présentes sur la place seules les plus importantes d'entre elles, à l'image de Société générale Algérie ou de BNP Paribas voire d'El Baraka , Gulf Bank, ou encore ABC ont fait un réel effort de diversification en s'appuyant notamment sur le développement très rapide de leur réseau d'agences .Fidélisation et élargissement de la clientèle corporate, développement rapide du leasing, politique d'attraction de la clientèle des PME et des professions libérale sont quelques uns des axes de la stratégie de ces « banques privées à réseau » qui tentent de se doter progressivement d'un profil de banque universelle et pour lesquelles le pronostic des spécialistes reste aujourd'hui optimiste .

    Face à un risque important de perte de rentabilité elles vont devoir investir de nouveaux créneaux et trouver des revenus de substitution. Cela cadre avec l'objectif des pouvoirs publics qui vise à réorienter l'ensemble des banques et notamment les banques du secteur privé vers le financement des PME ; un chantier de longue haleine dans lequel les résultats enregistrés au cours des dernières années restent très décevants. Nos interlocuteurs s'attendent à voir les plus importantes des banques privées innover d'avantage au cours des mois à venir en matière de produits offerts notamment aux clientèles des entreprises et des professions libérales qui devraient être de plus en plus courtisées .

    Symétriquement, et dans le but d'augmenter le volume de leurs crédits aux entreprises, ainsi qu'aux particuliers à travers le développement, également souhaité par les autorités financières, du crédit immobilier hypothécaire, les banques privées vont devoir rechercher et attirer de nouveaux dépôts et donc développer la collecte des ressources, ce que certaines d'entre elles n'ont fait que très modestement jusqu'ici.

    MENACE SUR LES PETITS ETABLISSEMENTS BANCAIRES

    La plupart des petits établissements bancaires privés ont au contraire accentué la priorité réservée au financement du commerce extérieur dans la période la plus récente. Parmi ces derniers, pour lesquels l'activité de financement du commerce extérieur a pu représenter ces dernières années jusqu'à 85% de leur produit net bancaire, le choc est très dur à encaisser. Selon nos sources, les directions régionales de certaines d'entre elles auraient évoquées la possibilité de mettre un terme à leurs activités en Algérie. Pour ces banques la période à venir s'annonce périlleuse et pourrait réserver de mauvaises surprises. A la frontière entre ces deux catégories de banques privées, HSBC Algeria ne fait pas vraiment partie des petits établissements bancaires ayant misé quasi exclusivement sur le financement du commerce extérieur mais elle compte parmi ceux dont les capacités de s'adapter au nouveau contexte réglementaire vont être durement testées au cours des quelques années à venir. Elle devra miser sur sa réputation et son expertise pour continuer à développer une stratégie de niche. La feuille de route de la banque n'annonce pas plus de huit agences à moyen terme, avec dans une première étape une priorité pour Alger, Oran, Sétif et Hassi Messaoud. A l'image de l'agence d'Hydra, vitrine de la banque dans le quartier le plus chic d'Alger, les services proposés par HSBC s'adressent à une clientèle aisée. Ce positionnement devrait se confirmer dans les prochaines années conjointement avec un engagement accru dans le financement des porteurs de projets locaux.
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Que les banques prennent plus de risque, et que l'argent facile qu'elles se faisaient avec le commerce extérieur et le CREDOC soit de moins en moins facile, est une excellent nouvelle. Elle montre aussi comment une mesure considérée par certains comme le sursaut du patriotisme économique, issu de la LFC2009 fut complètement contre productive. D'un coup cette LFC a supprimé le crédit à la consommation, un créneau aussi à risque maîtrisé, et d'un autre coup, elle a donné un cadeau aux banques très appréciable.

    Les banques s'adaptent à la réglementation, encore faudrait-il que cette réglementation ne change pas tout les quart d'heure, auquel cas, le risque juridique peut engendrer des dommages incommensurables à l'économie Algérienne, par un manque de confiance des investisseurs et des créanciers, ce qui engendre des phénomènes de gestion du risque de crédit minimalistes : se concentrer sur des engagement à court terme, à forte rentabilité et négliger un accompagnement à long terme des investisseurs jugés trop risqué, ce qui est contre productif pour l'économie nationale, et ce qui engendre des surcoûts que ces banques prélèvent sur les agents économiques, qui se répercute sur le client final...
    Dernière modification par ott, 05 novembre 2013, 11h42.
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3
      a LFC2009 fut complètement contre productive
      hein ... sans cette loi ça aurait été pire, mais bon qu'on a un parti prity contre la personne on a du mal à juger les effets positifs.

      encore faudrait-il que cette réglementation ne change pas tout les quart d'heure
      2009.... 2013 c'est pas un quart d'heure bien au contraire ils ont tardé.
      Dernière modification par Histo, 05 novembre 2013, 13h17.
      شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

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      • #4
        salam

        J espere que s est banques vont si faire car la maman vache a lait les surveilles

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