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BLOCAGE DU RACHAT DE MICHELIN PAR CEVITAL : après la tribalisation politique, la vampirisation économique

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  • BLOCAGE DU RACHAT DE MICHELIN PAR CEVITAL : après la tribalisation politique, la vampirisation économique

    BLOCAGE DU RACHAT DE MICHELIN PAR CEVITAL : après la tribalisation politique, la vampirisation économique

    Détails Publié le mardi 5 novembre 2013 12:43
    Écrit par Ali Graïchi

    Le vacarme politique qui explose dans le système amortit dangereusement d’autres déflagrations qui, pour ne pas avoir d’incidence directe sur la guerre des clans, n’en sont pas moins ravageuses pour l’avenir immédiat du pays. Et il n’y a pas que les ressources énergétiques qui sont ciblées.



    Nous ne comptons ni parmi les adorateurs de Rabrab ni parmi ses pourfendeurs. Il faut avouer, cependant, que l'argument avancé pour justifier l'exercice du droit de préemption dans l'affaire Michelin par Benyounes, est pour le moins loufoque.

    Passons sur le fait qu’en matière de protection du foncier Benyounes n’est pas le personnage le plus indiqué, lui qui a fait saigner le patrimoine du ministère de l’environnement et de la ville ; passons sur l’empressement digne d’un béni oui oui qu’il a manifesté devant Jean Pierre Raffarin à qui il a déroulé le tapis rouge, bradant vulgairement les intérêts de l'Algérie en échange de sordides marchandages politiques.

    Le prix de cession du foncier serait sous-évalué selon le ministre itinérant! Depuis quand l'Etat doit-il se soucier des conditions d'une transaction entre deux entités privées s'il n'y a pas soupçon de minorations de valeur aux fins d'évasion fiscale?

    On voit mal, en effet, l'intérêt de Michelin à sous-évaluer cette vente quand on sait qu'il va certainement vouloir en transférer le produit en devises sonnantes et trébuchantes. On voit encore moins l'intérêt de l’Etat à relever le prix de cession, sauf à vouloir saigner encore plus les avoirs extérieurs du pays qui, on en convient, n’ont jamais taraudé des dirigeants plus occupés à prélever des commissions sur des opérations économiques de plus en plus opaques.
    Ce soudain souci de l'Etat Bouteflika pour la vérité des prix et leur conformité au marché est pour le moins mal venu. On eut souhaité que ce soucil habitât davantage le chef de l’Etat et sa smala lorsque les deux licences de téléphonie mobile ont été bradées à des intérêts étrangers ou lorsque la licence de distribution du tabac a été offerte à des émirs et sheikhs pour une somme symbolique; deux exemples de gabegie qui auront, selon les premières estimations, coûté au Trésor Public au minimum six bonnes dizaines de milliards de dollars US, soit l'équivalent de 50 hôpitaux de classe internationale, d'une autoroute "ghoulienne" et même d'une mosquée pharaonique.

    Rebrab n’est pas dans les petits carnets du prince. Après la tribalisation politique de l’Etat, la vampirisation stratégique de ses ressources.

    Ali Graïchi
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Encore une belle démonstration, s'il en fallait encore une, de la berberisation de l'économie, qui voit le porte voix d'un parti fondamentalement régionaliste s'offusquer qu'un beni oui oui, dixit Benyounes, ne soi pas un beni non non, dixit les démocrates auto proclamés, mais qui quand il s'agit de Rebrab, qu'on avoue à demi mot, même à mots entiers, comme membre d'un clan qui se dispute le pouvoir, car cette démarche du gouvernement serait ainsi le résultat de la guerre des clans.

    Alors, soyons un peu plus clair et transparents, Benyounes, ministre du gouvernement Bouteflika, est dans le clan présidentiel, Rebrab, homme d'affaire sulfureux, agissant sur la place d'Alger comme un vampire (l'épisode Michelin en est une belle démonstration), comparé par ce même journal au Belusconi algérien, est le porte monnaie, le prête nom de quel clan, et qui est le chef de ce clan? et qui a été le Craxi algérien, ayant offert les cadeaux qu'il fallait à Berlusconi dans les années 80 pour construire son ascension...
    Othmane BENZAGHOU

    Commentaire


    • #3
      Personnellement, je n'ai aucune sympathie pour aucun des belligérants dans cette affaire.

      Ceci étant dit, le problème n'est pas la "bérbérisation de l'économie algérienne" mais le fait que 60 ans après l'indépendance les identités politiques et les lignes de partage dans beaucoup de secteurs de la vie publique soient encore sensibles, voire structurés, autour de la donne régionaliste.

      On ne doit pas cet état de fait déplorable aux ressortissants d'une région d'Algérie, quelle qu'elle soit, mais à certaines décisions ou non-décisions prises durant ces 60 dernières années et qui, force est de constater, ne nous ont pas encore permis de nous éloigner définitivement de l'abîme régionaliste et du vertige de l'exclusivité identitaire. Je ne prétends pas connaître toutes ces raisons et je pense qu'il est important de les identifier sereinement afin d'aller de l'avant.

      Pour le reste, aussi horripilante que paraît être cette situation, dans l'affaire qui sus-mentionnée et en dépit des masques revêtus par les uns et les autres, cela reste finalement une histoire de "privés".
      Que dire alors de certains réflexes de gouvernance, en usage depuis l'indépendance, qui font de l'éthnicité ou de la région d'origine un critère d'avancement ou de discrimination au sein de l'Etat.

      Commentaire


      • #4
        Mes propos réagissent au discours d'un journal qui excelle dans le régionalisme. Ce qualificatif loufoque et provocateur se veut aussi exagéré que certains propos tenus par les uns et les autres. La question qui est relevée est de savoir pourquoi cette question privée, comme tu le dis, relèverait de la guerre des clans, si ce n'est d'avouer que cet agent économique n'est pas seulement ça, mais représente bien plus que ça...
        Dernière modification par ott, 05 novembre 2013, 18h06.
        Othmane BENZAGHOU

        Commentaire


        • #5
          Un autre point de vue, disons un peu régionaliste (style ''ma3a rebrab dhalim aw madhloum''), qui explique un peu les ramifications politiques derrière la décision économique.


          Droit de préemption de l’Etat sur Michelin
          Antikabylisme et faux-fuyants

          D. M. pour Tamurt.info


          Plusieurs questions se posent à ce propos. Pourquoi le pouvoir a attendu l’arrivée d’un ministre kabyle pour appliquer ce droit ? Pourquoi le pouvoir ne l’a fait à l’époque de Cherif Rahmani ? Depuis quand le pouvoir algérien accède favorablement à des demandes de députés ? Ce sont les députés du Parti des travailleurs de Louiza Hanoune, une supplétive raciste de Bouteflika qui ont formulé la demande de préemption sur Michelin

          Plusieurs mois après le rachat par le groupe Cevital de l’unité Michelin Algérie, qui, depuis plus de trois ans, fonctionne sur « les gentes », le pouvoir algérien exerce le droit de préemption et décide de reprendre l’activité contre tout bon sens. Même si sur le plan économique, l’unité Michelin est déficitaire depuis des années, il n’en demeure pas moins que les arguments avancés ne tiennent plus la route, mais répondent à cet antikabylisme dont Bouteflika en a fait la référence de son règne depuis 15 ans.
          Plusieurs questions se posent à ce propos. Pourquoi le pouvoir a attendu l’arrivée d’un ministre kabyle pour appliquer ce droit ? Pourquoi le pouvoir ne l’a fait à l’époque de Cherif Rahmani ? Depuis quand le pouvoir algérien accède favorablement à des demandes de députés ? Ce sont les députés du Parti des travailleurs de Louiza Hanoune, une supplétive raciste de Bouteflika qui ont formulé la demande de préemption sur Michelin.
          Si Bouteflika avait, par le passé, désigné Isaad Rebrab comme un ennemi à abattre, ce dernier s’est fourvoyé dans un jeu d’équilibre qui ne l’a pas soustrait aux tenailles de Bouteflika. Le soutien de Rebrab, industriel kabyle, à Ali Benflis en 2004, et sa démission du Forum des chefs d’entreprises qui ont soutenu Bouteflika, lui a valu ces démêlés, même si, depuis Rebrab pensait que le DRS allait lui épargné les folles humeurs d’un Bouteflika obnubilé par la destruction de l’économie algérienne au profit des soutiens étrangers.
          Dès lors, Rebrab s’est tourné vers les services secrets. Il a mis un certain Hadj Zoubir, un ancien du DRS à Cevital, et même un agent des services comme responsable de son journal Liberté. Ali Aoun, piètre gestionnaire qui a mis à sac Saïdal a été aussi recruté dans le cadre de sa politique d’équilibre entre Bouteflika et le DRS.
          Depuis, aucun projet n’a été entamé, d’autres ont été cédés à des Qataris et autres amis des monarchies d’Arabie de Bouteflika, et Rebrab s’est lancé dans une vaine aventure d’appuis en haut lieu. « Je suis un commis de l’Etat et je suis là pour défendre le pays », a indiqué Amara Benyounès, ministre de l’Industrie, dont le département est le seul habilité à exercer le droit de préemption sur Michelin.
          Sa réponse aux députés du PT qui l’ont interpellé renseigne sur la difficulté devant laquelle il a été mis par le pouvoir qu’il sert avec zèle. Il sait, mieux que quiconque, que Bouteflika voulait justement opposer un kabyle à un autre, d’où le choix de faire monter Benyounès contre Rebrab. Une politique vielle comme l’est l’Algérie du pouvoir. Cette affaire dont les arguments avancés par le pouvoir, prix du foncier, ne tiennent plus la route, mais renseignent sur l’antikabylisme du pouvoir et le rôle réservé à ses ouilles recrutées parmi les KDS.
          D. M
          وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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          • #6
            L'article semble affirmer que les amitiés de Rebrab avec certains hauts grades date de 1999, voir 2004. Il omet volontairement de dire que ces amitiés, notamment avec Smail Lamari, et d'autres comme Touati, datent de bien plus longtemps... L'épisode de la manifestation d'Alger en 2001, où le transport des manifestants avait été payé par ce même homme d'affaire sulfureux est assez significatif de son rôle...
            Dernière modification par ott, 05 novembre 2013, 18h05.
            Othmane BENZAGHOU

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            • #7
              Envoyé par ott
              Encore une belle démonstration, s'il en fallait encore une, de la berberisation de l'économie,
              Heureusement que le ridicule ne tue pas autrement tu serais mort depuis longtemps!
              "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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              • #8
                Heureusement que le ridicule ne tue pas autrement tu serais mort depuis longtemps!


                En effet, pour un adepte des clowneries à la Coluche, tu dois vraiment en connaitre sur le domaine... N'oublies pas le nez rouge à la prochaine intervention....
                Othmane BENZAGHOU

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