SALAM
Les innovations du jour de ‘achoura
Sheïkh el Islam ibn Taïmiya fut interrogé sur certaines pratiques, qui ont lieu à l’occasion de ‘Achoura, comme (à titre d’exemples) :
Se préparer le jour de ‘Achoura pour mettre du khôl autour des yeux et mettre du henné.
Préparer un mets spécial pour ce jour précis.
Prier d’une manière spécifique ce jour précis.
Se flageller jusqu’au sang, déchirer ses vêtements comme le font certains chiites ce jour et toute l’année !
Visiter le cimetière spécialement en ce jour.
L’achat d’instruments de musique et porter un accoutrement distinct.
Les dépenses pour les enfants.
Sacrifier une bête ce jour précis.
Allumer des cierges ou des feux d’artifice ce jour précis, etc.
Il a alors répondu (extraits de : Majmû’ el Fatâwa (25/299-317) :
Louange à Allah, Seigneur de l’Univers ! Il n’existe aucun Hadith authentique sur le sujet qui proviendrait du Prophète ou de ses Compagnons.
Aucune référence musulmane n’a recommandé de faire ce genre de pratiques ni parmi les Imams des quatre écoles ni personnes d’autres d’ailleurs. Aucun recueil de référence ne rapporte quoi que ce soit de ce genre ni de la part du Prophète ni de la part de ses Compagnons ou de leurs Successeurs ; ces recueils ne renferment sur la question aucunes annales qu’elle soit faible ou authentique ni dans les Sahîh ni dans les Sunan ou encore dans les Musnad.
Aucun Hadith de ce genre ne fut recensé à l’époque de l’âge d’or musulman.
Néanmoins, certaines personnes des générations plus récentes rapportent certains Hadiths de ce genre disant par exemple que « quiconque se passe du Kohol le jour de ‘Achoura sera préservé de la conjonctivite pendant toute l’année » ou « quiconque fait la grande ablution le jour de ‘Achoura ne tombera pas malade pendant toute l’année », etc.
D’autres annales (toutes aussi fausses NDT) concernent les mérites de la « prière de ‘Achoura » ; ce serait également le jour où Adam fit son repentir, le jour où l’arche de Noé échoua sur la montagne d’el Jûdî, où Youssef retrouva son père, où Ibrahim fut sauvé du feu, où son fils fut remplacé par un bélier, etc.
Certains rapportent un propos prophétique purement inventé disant : « Allah fait des largesses durant le reste de l’année à quiconque fait des largesses à sa famille le jour de ‘Achoura. »
Cette version remontant au Prophète est complètement fausse bien qu’elle soit plus connue sous les paroles de Sufiân ibn ‘Uaïyna qu’il rapporte d’Ibrahim ibn Mohammed ibn el Muntashir, qu’il rapporte lui-même de son père.
Ce fameux Ibrahim compte parmi les habitants de Kûfa connus pour s’être divisés en deux groupes ; les Rafidhîtes qui se revendiquent être les partisans de ‘Ali alors qu’en réalité ils sont soit des hypocrites (Zindîq) athées soit des ignorants qui se sont laissés envahir par les passions.
L’autre groupe ; les Nâsibites se mirent à détester le troisième Calife et ses adeptes suite aux événements qui eurent lieu à son époque.
Or, il est certifié dans SahîhMuslim que le Prophète a déclaré :
« Il y aura dans la tribu de Thaqîf un grand menteur et un tyran (mot-à-mot il convient de dire un exterminateur NDT)»
Le grand menteur c’est el Mukhtâr ibn ‘Ubaïd e-Thaqafî qui s’est fait passer pour un partisan de ‘Ali avant de revendiquer qu’il recevait la Révélation de la part de Jibrîl.
Le tyran s’incarne en la personne d’el Hajjâj ibn Yûssef e-Thaqafî qui en raison de son opposition à ‘Ali et à ses partisans comptait parmi les Nâsibites.
Pour avoir revendiqué la prophétie, le premier de ces deux hommes, un Rafidhîte était plus éloigné des préceptes de la religion que l’autre qui incarnait la punition céleste à l’encontre de tout rebelle s’étant révolté contre les autorités en place.
Il y avait à Kûfa des troubles entre ces deux groupes dont la mort d’el Husaïn (t), le jour de ‘Achoura est l’un des épisodes.
Allah lui a ainsi fait l’honneur du martyr comme il l’a fait à d’autres membres de sa famille à l’exemple de son père, de Ja’far, et de Hamza.
À travers cela, il a gagné en degré et en mérite en sachant que lui et son frère sont les maîtres de la jeunesse au Paradis.
Les hauts échelons du Paradis ne s’acquièrent qu’à travers de dures épreuves.
Les prétendus partisans d’el Husaïn l’ont vilement abandonné après lui avoir promis leur soutien alors que les vrais alliés d’el Husaïn à l’exemple d’ibn ‘Abbâs et d’ibn ‘Omar lui avaient conseillé de ne pas se rendre chez ces gens-là. Il y a eu ensuite ce qui devait arriver.
Par la suite, ces mêmes prétendus partisans ont fait de ‘Achoura un jour de deuil au cours desquels ils exhibent des pratiques de l’ère païenne comme le fait de se griffer le visage, de se déchirer les vêtements, et de se faire les condoléances à la manière du paganisme.
L’Islam nous ordonne pourtant de dire en cas de malheur : « Nous sommes à Allah et s’est vers Lui que nous retournons ! »
Dans ce registre, le Prophète a affirmé :
« Quiconque se griffe le visage, se déchire les vêtements et profèrent des invocations païennes ne fait pas partie des nôtres. »
Il a préconisé par ailleurs :
« Il n’y a pas un homme qui après avoir subi un malheur et qui, s’en étant rappelé après une certaine période, prononce : Nous sommes à Allah et c’est vers Lui que nous retournons, sans qu’Allah lui offre la même récompense que le jour où il l’a subi. »
C’est une faveur que le Seigneur fait grâce au croyant.
C’est pourquoi il incombe de prononcer cette formule toutes les fois où la mort d’el Husaïn nous vient en mémoire afin de recevoir la même récompense que lui le jour où il a connu le martyr.
A SUIVRE....
Les innovations du jour de ‘achoura
Sheïkh el Islam ibn Taïmiya fut interrogé sur certaines pratiques, qui ont lieu à l’occasion de ‘Achoura, comme (à titre d’exemples) :
Se préparer le jour de ‘Achoura pour mettre du khôl autour des yeux et mettre du henné.
Préparer un mets spécial pour ce jour précis.
Prier d’une manière spécifique ce jour précis.
Se flageller jusqu’au sang, déchirer ses vêtements comme le font certains chiites ce jour et toute l’année !
Visiter le cimetière spécialement en ce jour.
L’achat d’instruments de musique et porter un accoutrement distinct.
Les dépenses pour les enfants.
Sacrifier une bête ce jour précis.
Allumer des cierges ou des feux d’artifice ce jour précis, etc.
Il a alors répondu (extraits de : Majmû’ el Fatâwa (25/299-317) :
Louange à Allah, Seigneur de l’Univers ! Il n’existe aucun Hadith authentique sur le sujet qui proviendrait du Prophète ou de ses Compagnons.
Aucune référence musulmane n’a recommandé de faire ce genre de pratiques ni parmi les Imams des quatre écoles ni personnes d’autres d’ailleurs. Aucun recueil de référence ne rapporte quoi que ce soit de ce genre ni de la part du Prophète ni de la part de ses Compagnons ou de leurs Successeurs ; ces recueils ne renferment sur la question aucunes annales qu’elle soit faible ou authentique ni dans les Sahîh ni dans les Sunan ou encore dans les Musnad.
Aucun Hadith de ce genre ne fut recensé à l’époque de l’âge d’or musulman.
Néanmoins, certaines personnes des générations plus récentes rapportent certains Hadiths de ce genre disant par exemple que « quiconque se passe du Kohol le jour de ‘Achoura sera préservé de la conjonctivite pendant toute l’année » ou « quiconque fait la grande ablution le jour de ‘Achoura ne tombera pas malade pendant toute l’année », etc.
D’autres annales (toutes aussi fausses NDT) concernent les mérites de la « prière de ‘Achoura » ; ce serait également le jour où Adam fit son repentir, le jour où l’arche de Noé échoua sur la montagne d’el Jûdî, où Youssef retrouva son père, où Ibrahim fut sauvé du feu, où son fils fut remplacé par un bélier, etc.
Certains rapportent un propos prophétique purement inventé disant : « Allah fait des largesses durant le reste de l’année à quiconque fait des largesses à sa famille le jour de ‘Achoura. »
Cette version remontant au Prophète est complètement fausse bien qu’elle soit plus connue sous les paroles de Sufiân ibn ‘Uaïyna qu’il rapporte d’Ibrahim ibn Mohammed ibn el Muntashir, qu’il rapporte lui-même de son père.
Ce fameux Ibrahim compte parmi les habitants de Kûfa connus pour s’être divisés en deux groupes ; les Rafidhîtes qui se revendiquent être les partisans de ‘Ali alors qu’en réalité ils sont soit des hypocrites (Zindîq) athées soit des ignorants qui se sont laissés envahir par les passions.
L’autre groupe ; les Nâsibites se mirent à détester le troisième Calife et ses adeptes suite aux événements qui eurent lieu à son époque.
Or, il est certifié dans SahîhMuslim que le Prophète a déclaré :
« Il y aura dans la tribu de Thaqîf un grand menteur et un tyran (mot-à-mot il convient de dire un exterminateur NDT)»
Le grand menteur c’est el Mukhtâr ibn ‘Ubaïd e-Thaqafî qui s’est fait passer pour un partisan de ‘Ali avant de revendiquer qu’il recevait la Révélation de la part de Jibrîl.
Le tyran s’incarne en la personne d’el Hajjâj ibn Yûssef e-Thaqafî qui en raison de son opposition à ‘Ali et à ses partisans comptait parmi les Nâsibites.
Pour avoir revendiqué la prophétie, le premier de ces deux hommes, un Rafidhîte était plus éloigné des préceptes de la religion que l’autre qui incarnait la punition céleste à l’encontre de tout rebelle s’étant révolté contre les autorités en place.
Il y avait à Kûfa des troubles entre ces deux groupes dont la mort d’el Husaïn (t), le jour de ‘Achoura est l’un des épisodes.
Allah lui a ainsi fait l’honneur du martyr comme il l’a fait à d’autres membres de sa famille à l’exemple de son père, de Ja’far, et de Hamza.
À travers cela, il a gagné en degré et en mérite en sachant que lui et son frère sont les maîtres de la jeunesse au Paradis.
Les hauts échelons du Paradis ne s’acquièrent qu’à travers de dures épreuves.
Les prétendus partisans d’el Husaïn l’ont vilement abandonné après lui avoir promis leur soutien alors que les vrais alliés d’el Husaïn à l’exemple d’ibn ‘Abbâs et d’ibn ‘Omar lui avaient conseillé de ne pas se rendre chez ces gens-là. Il y a eu ensuite ce qui devait arriver.
Par la suite, ces mêmes prétendus partisans ont fait de ‘Achoura un jour de deuil au cours desquels ils exhibent des pratiques de l’ère païenne comme le fait de se griffer le visage, de se déchirer les vêtements, et de se faire les condoléances à la manière du paganisme.
L’Islam nous ordonne pourtant de dire en cas de malheur : « Nous sommes à Allah et s’est vers Lui que nous retournons ! »
Dans ce registre, le Prophète a affirmé :
« Quiconque se griffe le visage, se déchire les vêtements et profèrent des invocations païennes ne fait pas partie des nôtres. »
Il a préconisé par ailleurs :
« Il n’y a pas un homme qui après avoir subi un malheur et qui, s’en étant rappelé après une certaine période, prononce : Nous sommes à Allah et c’est vers Lui que nous retournons, sans qu’Allah lui offre la même récompense que le jour où il l’a subi. »
C’est une faveur que le Seigneur fait grâce au croyant.
C’est pourquoi il incombe de prononcer cette formule toutes les fois où la mort d’el Husaïn nous vient en mémoire afin de recevoir la même récompense que lui le jour où il a connu le martyr.
A SUIVRE....
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