«Bouteflika sera candidat. Il l’annoncera au moment opportun.» Le propos du secrétaire général du FLN qui ne souffre aucune ambiguïté est à même de faire revenir de leurs ultimes illusions ceux qui cultivent encore la «conviction» ou l’espoir «intime» que le président de la République rentrerait chez lui une fois son troisième mandat arrivé à terme dans moins de six mois, le 19 avril prochain plus exactement.
Car à se fier et à donner crédit à ce que soutient Amar Saïdani, Abdelaziz Bouteflika sera bel et bien candidat à sa propre succession lors de la présidentielle d’avril prochain. Dans un entretien «explicatif» accordé avant-hier au journal électronique TSA (Tout sur l’Algérie), celui que Bouteflika a intronisé à la tête du FLN, dont il est le président d’honneur, a fini par lâcher le morceau qui semblait lui rester en travers de la gorge.
«Au FLN, on confirme : Bouteflika est notre candidat» à la présidentielle d’avril 2014, avant d’être plus précis et ainsi lever toute équivoque quant à l’intention du premier concerné : «Oui. Bouteflika sera candidat. Il l’annoncera au moment opportun», a-t-il encore asséné.
Et Saïdani qui s’est, jusqu’ici, livré à cette mission à doses homéopathiques, s’est encore voulu concis quant aux soucis de santé du président de la République, lui qui s’est effacé depuis des mois, n’apparaissant que furtivement à la télévision nationale à l’occasion de ses réceptions de hauts cadres de l’Etat.
Soucis que d’aucuns, d’ailleurs, ne cessent de faire valoir pour revendiquer, qui l’application de l’article 88 de la Constitution, qui à voir en un quatrième mandat celui de trop.
«Bouteflika se rétablit doucement mais sûrement et d’ici le mois d’avril, il sera prêt pour mener cette course. Seuls ses médecins sont habilités à définir son état de santé. Le Président n’est pas absent. Il rencontre les cadres. Il donne les orientations.
Et c’est lui qui gère le pays», a tenu à rassurer le patron du FLN.
Et c’est sur ce registre de l’état de santé du président en exercice, outre le fait que le concerné n’ait pas encore signifié sa prétention à rempiler pour une quatrième mandature de suite, que le «débat» se focalisera. Un aspect qui éclipsera à ne point douter son bilan que ses sponsors mettent d’ores et déjà en valeur et que l’opposition s’est, elle aussi, mise à brocarder.
Le potentiel candidat à sa propre succession, à se fier toujours à Saïdani qui fixe l’échéance du mois d’avril pour que le président de la République puisse être à même de mener cette course, fera-t-il, lui-même, sa déclaration de candidature à la présidence de la République à déposer au plus tard dans les quarante-cinq jours qui suivent la publication du décret présidentiel portant convocation du corps électoral, selon l’article 137 du code électoral ?
Une procédure dont il pourra aisément faire l’économie puisque non obligé de se déplacer en personne au Conseil constitutionnel, l’article 136 du code électoral évoquant seulement que cette tâche résulte du dépôt d’une demande d’enregistrement auprès du Conseil constitutionnel contre récépissé.
Mais restera le fameux certificat médical que le potentiel candidat Bouteflika se devra de joindre à son dossier de candidature comme le stipule toujours l’article 136 dans son alinéa 7. Un certificat médical que des médecins assermentés doivent lui délivrer.
Et là aussi, il semble qu’il n’y ait point de souci pour les partisans du quatrième mandat pour Bouteflika, puisque le secrétaire général du FLN devance tout le monde en déclarant dans ce même entretien que «seuls ses médecins (ceux de Bouteflika, ndlr) sont habilités à définir son état de santé».
Ne restera comme seul et unique accroc au clan présidentiel que la campagne électorale. Bouteflika sera-t-il à même de mener himself la promotion de sa quatrième candidature de suite ? Là aussi, le même code électoral ne spécifie rien, le candidat pourra compter sur ses partisans qui, dans le cas du président en exercice, ne manquent pas et ont entamé le travail avant qu’il ne leur soit demandé.
Ceci pour dire que si jamais les professions de foi du patron du FLN se vérifient, rien, sur le plan constitutionnel, n’entravera le président de la République à briguer, même sur son fauteuil, un quatrième mandat, voire plus.Restent seulement l’éthique et la morale politiques qui auraient dic té autre chose que ce auquel on assiste. Mais là, c’est un autre thème de débat pas à l’ordre du jour chez nous.
Mohamed Kebci - Alger (Le Soir)
Car à se fier et à donner crédit à ce que soutient Amar Saïdani, Abdelaziz Bouteflika sera bel et bien candidat à sa propre succession lors de la présidentielle d’avril prochain. Dans un entretien «explicatif» accordé avant-hier au journal électronique TSA (Tout sur l’Algérie), celui que Bouteflika a intronisé à la tête du FLN, dont il est le président d’honneur, a fini par lâcher le morceau qui semblait lui rester en travers de la gorge.
«Au FLN, on confirme : Bouteflika est notre candidat» à la présidentielle d’avril 2014, avant d’être plus précis et ainsi lever toute équivoque quant à l’intention du premier concerné : «Oui. Bouteflika sera candidat. Il l’annoncera au moment opportun», a-t-il encore asséné.
Et Saïdani qui s’est, jusqu’ici, livré à cette mission à doses homéopathiques, s’est encore voulu concis quant aux soucis de santé du président de la République, lui qui s’est effacé depuis des mois, n’apparaissant que furtivement à la télévision nationale à l’occasion de ses réceptions de hauts cadres de l’Etat.
Soucis que d’aucuns, d’ailleurs, ne cessent de faire valoir pour revendiquer, qui l’application de l’article 88 de la Constitution, qui à voir en un quatrième mandat celui de trop.
«Bouteflika se rétablit doucement mais sûrement et d’ici le mois d’avril, il sera prêt pour mener cette course. Seuls ses médecins sont habilités à définir son état de santé. Le Président n’est pas absent. Il rencontre les cadres. Il donne les orientations.
Et c’est lui qui gère le pays», a tenu à rassurer le patron du FLN.
Et c’est sur ce registre de l’état de santé du président en exercice, outre le fait que le concerné n’ait pas encore signifié sa prétention à rempiler pour une quatrième mandature de suite, que le «débat» se focalisera. Un aspect qui éclipsera à ne point douter son bilan que ses sponsors mettent d’ores et déjà en valeur et que l’opposition s’est, elle aussi, mise à brocarder.
Le potentiel candidat à sa propre succession, à se fier toujours à Saïdani qui fixe l’échéance du mois d’avril pour que le président de la République puisse être à même de mener cette course, fera-t-il, lui-même, sa déclaration de candidature à la présidence de la République à déposer au plus tard dans les quarante-cinq jours qui suivent la publication du décret présidentiel portant convocation du corps électoral, selon l’article 137 du code électoral ?
Une procédure dont il pourra aisément faire l’économie puisque non obligé de se déplacer en personne au Conseil constitutionnel, l’article 136 du code électoral évoquant seulement que cette tâche résulte du dépôt d’une demande d’enregistrement auprès du Conseil constitutionnel contre récépissé.
Mais restera le fameux certificat médical que le potentiel candidat Bouteflika se devra de joindre à son dossier de candidature comme le stipule toujours l’article 136 dans son alinéa 7. Un certificat médical que des médecins assermentés doivent lui délivrer.
Et là aussi, il semble qu’il n’y ait point de souci pour les partisans du quatrième mandat pour Bouteflika, puisque le secrétaire général du FLN devance tout le monde en déclarant dans ce même entretien que «seuls ses médecins (ceux de Bouteflika, ndlr) sont habilités à définir son état de santé».
Ne restera comme seul et unique accroc au clan présidentiel que la campagne électorale. Bouteflika sera-t-il à même de mener himself la promotion de sa quatrième candidature de suite ? Là aussi, le même code électoral ne spécifie rien, le candidat pourra compter sur ses partisans qui, dans le cas du président en exercice, ne manquent pas et ont entamé le travail avant qu’il ne leur soit demandé.
Ceci pour dire que si jamais les professions de foi du patron du FLN se vérifient, rien, sur le plan constitutionnel, n’entravera le président de la République à briguer, même sur son fauteuil, un quatrième mandat, voire plus.Restent seulement l’éthique et la morale politiques qui auraient dic té autre chose que ce auquel on assiste. Mais là, c’est un autre thème de débat pas à l’ordre du jour chez nous.
Mohamed Kebci - Alger (Le Soir)
Commentaire