Le souverain marocain voulait mettre le feu aux poudres à travers la profanation de l'emblème national du consulat algérien à Casablanca.
Le roi du Maroc avait l'intention de créer plus qu'un incident diplomatique. L'opération était montée de toutes pièces. Elle ne pouvait aboutir sans la passivité notoire des policiers chargés de protéger notre représentation diplomatique.
L'effet escompté n'a pas eu lieu. Le scénario menait tout droit aux bruits de bottes. A la confrontation militaire. Ce qui n'aurait pas déplu au trône alaouite. Les antécédents le prouvent. Souvenons-nous de l'agression de 1963 et de la bataille d'Amgala en 1975. Le but de ce nouvel accès de fièvre: parasiter la prochaine visite annoncée de l'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara occidental et faire capoter le round de négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc que Christopher Ross compte mettre sur pied. L'Algérie a eu les nerfs solides. Sa diplomatie a fait étalage de tout son savoir-faire et du sang-froid dont doit faire preuve toute politique étrangère d'une nation aspirant à la paix à travers le monde et la solution des différends et des conflits par des moyens pacifiques. Par la négociation.
L'Algérie a privilégié cette voie en ce qui concerne les derniers conflits de ces dernières années (Libye, Syrie, Tunisie...). C'est aussi cette voie qu'elle a toujours empruntée et soutenue sans jamais varier d'un iota en ce qui concerne la question du Sahara occidental en se conformant et se basant sur la légalité internationale et les nombreuses résolutions votées par le Conseil de sécurité, qui confèrent au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination.
C'est cette position qui met dans tous ses états le trône alaouite et ses courtisans. La fièvre s'est subitement emparée de lui lorsque le président de la République a évoqué «la nécessité de la mise en place d'un mécanisme de suivi et de surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental» dans un message lu en son nom le 28 octobre à Abuja au Nigéria par le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Louh. Abdelaziz Bouteflika venait de frapper là où cela fait le plus mal.
Ce que redoutait au plus haut point un monarque alaouite en proie à la panique dès qu'il est question de ce sujet. «La situation est difficile. Rien n'est encore tranché. Les manoeuvres des adversaires de notre intégrité territoriale ne vont pas s'arrêter, ce qui pourrait placer notre cause devant des développements décisifs» avait-il déclaré au début du mois d'octobre devant son Parlement.
Le respect des droits de l'homme étant son point faible. Cloué au pilori par les rapports des ONG internationales (Human Rights Watch, RFK Center, Amnesty International...), accablé par les rapports du département d'Etat américain, du rapporteur spécial de l'Organisation des Nations unies sur la torture, Mohammed VI redoute au plus haut point que ne soit relancé par les Etats-Unis le projet de mise en oeuvre d'un mécanisme des droits de l'homme au Sahara occidental à quelques jours de la tournée du chef de la diplomatie américaine au Maghreb.
Les cartes ne lui sont pas favorables. John Kerry pourrait revenir à la charge. «La demande US d'étendre ce mandat (à la Minurso, Ndlr) n'était pas un coup de tête contre le Maroc mais une décision stratégique pour la région. Le rapport parle clairement d'«authoritarian regimein Rabat»... et explique les succès du Polisario par trois facteurs: le soutien de l'Algérie, la faiblesse de la Mauritanie et les erreurs du Maroc», estime Ahmed Benseddik haut fonctionnaire marocain qui a retiré son allégeance au roi. «La «taginisation» et la «mamounisation» de la diplomatie (marocaine, Ndlr) ont permis, à titre d'exemple, de gaspiller 30 millions de dollars pour financer un complexe touristique dans une île des Caraïbes (Dominique) en espérant acheter la voix de son gouvernement aux Nations unies», a-t-il confié dans un entretien accordé au média marocain indépendant Lakome.
Le souverain marocain a sans doute abattu son dernier joker en provoquant la violation de notre représentation diplomatique à Casablanca qui s'est soldée par ce geste caractérisé de profanation de l'emblème national le jour même où l'on célébrait le 59e anniversaire du déclenchement de la Révolution qui allait mettre fin à plus de 130 années de domination coloniale. John Kerry pourra apprécier...Mohamed TOUATI
Le roi du Maroc avait l'intention de créer plus qu'un incident diplomatique. L'opération était montée de toutes pièces. Elle ne pouvait aboutir sans la passivité notoire des policiers chargés de protéger notre représentation diplomatique.
L'effet escompté n'a pas eu lieu. Le scénario menait tout droit aux bruits de bottes. A la confrontation militaire. Ce qui n'aurait pas déplu au trône alaouite. Les antécédents le prouvent. Souvenons-nous de l'agression de 1963 et de la bataille d'Amgala en 1975. Le but de ce nouvel accès de fièvre: parasiter la prochaine visite annoncée de l'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara occidental et faire capoter le round de négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc que Christopher Ross compte mettre sur pied. L'Algérie a eu les nerfs solides. Sa diplomatie a fait étalage de tout son savoir-faire et du sang-froid dont doit faire preuve toute politique étrangère d'une nation aspirant à la paix à travers le monde et la solution des différends et des conflits par des moyens pacifiques. Par la négociation.
L'Algérie a privilégié cette voie en ce qui concerne les derniers conflits de ces dernières années (Libye, Syrie, Tunisie...). C'est aussi cette voie qu'elle a toujours empruntée et soutenue sans jamais varier d'un iota en ce qui concerne la question du Sahara occidental en se conformant et se basant sur la légalité internationale et les nombreuses résolutions votées par le Conseil de sécurité, qui confèrent au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination.
C'est cette position qui met dans tous ses états le trône alaouite et ses courtisans. La fièvre s'est subitement emparée de lui lorsque le président de la République a évoqué «la nécessité de la mise en place d'un mécanisme de suivi et de surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental» dans un message lu en son nom le 28 octobre à Abuja au Nigéria par le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Louh. Abdelaziz Bouteflika venait de frapper là où cela fait le plus mal.
Ce que redoutait au plus haut point un monarque alaouite en proie à la panique dès qu'il est question de ce sujet. «La situation est difficile. Rien n'est encore tranché. Les manoeuvres des adversaires de notre intégrité territoriale ne vont pas s'arrêter, ce qui pourrait placer notre cause devant des développements décisifs» avait-il déclaré au début du mois d'octobre devant son Parlement.
Le respect des droits de l'homme étant son point faible. Cloué au pilori par les rapports des ONG internationales (Human Rights Watch, RFK Center, Amnesty International...), accablé par les rapports du département d'Etat américain, du rapporteur spécial de l'Organisation des Nations unies sur la torture, Mohammed VI redoute au plus haut point que ne soit relancé par les Etats-Unis le projet de mise en oeuvre d'un mécanisme des droits de l'homme au Sahara occidental à quelques jours de la tournée du chef de la diplomatie américaine au Maghreb.
Les cartes ne lui sont pas favorables. John Kerry pourrait revenir à la charge. «La demande US d'étendre ce mandat (à la Minurso, Ndlr) n'était pas un coup de tête contre le Maroc mais une décision stratégique pour la région. Le rapport parle clairement d'«authoritarian regimein Rabat»... et explique les succès du Polisario par trois facteurs: le soutien de l'Algérie, la faiblesse de la Mauritanie et les erreurs du Maroc», estime Ahmed Benseddik haut fonctionnaire marocain qui a retiré son allégeance au roi. «La «taginisation» et la «mamounisation» de la diplomatie (marocaine, Ndlr) ont permis, à titre d'exemple, de gaspiller 30 millions de dollars pour financer un complexe touristique dans une île des Caraïbes (Dominique) en espérant acheter la voix de son gouvernement aux Nations unies», a-t-il confié dans un entretien accordé au média marocain indépendant Lakome.
Le souverain marocain a sans doute abattu son dernier joker en provoquant la violation de notre représentation diplomatique à Casablanca qui s'est soldée par ce geste caractérisé de profanation de l'emblème national le jour même où l'on célébrait le 59e anniversaire du déclenchement de la Révolution qui allait mettre fin à plus de 130 années de domination coloniale. John Kerry pourra apprécier...Mohamed TOUATI
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