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Pétrole : la Libye maintient le prix du brent à la hausse

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  • Pétrole : la Libye maintient le prix du brent à la hausse

    La production de pétrole libyen n’arrive pas à retrouver son niveau d’avant la guerre.


    Selon des informations d’agences de presse, elle aurait chuté de 80% s’établissant à 250 000 barils par jour contre 1,5 million de barils en temps normal. L’information a été confirmée, à l’AFP, par un responsable de la compagnie libyenne de pétrole. Cette situation perdure et contribue à maintenir les prix du brent nettement au-dessus des 100 dollars.

    La situation en Libye inquiète beaucoup ses partenaires. Même si elle n’est pas encore catastrophique, la situation financière subit les contrecoups de la baisse des exportations de pétrole, qui constituent la principale ressource du pays. Sur un autre plan, les compagnies pétrolières ne sont pas aussi enthousiastes qu’il y a deux ans, lors de la chute du régime du colonel El Gueddafi. La dernière réflexion du patron de l’ENI, Paolo Scaroni, sur la Libye au cours d’un débat organisé par un think tank américain, en dit long sur l’état d’esprit des investisseurs.

    Surtout lorsque l’on sait que les Italiens disposent d’une présence historique en Libye, l’Italie étant l’ancienne puissance colonisatrice et le groupe pétrolier ENI est présent dans ce pays depuis 1959. Avant la guerre, la production de l’ENI en Libye avoisinait les
    280 000 barils par jour (12,5% de la production globale du groupe) lorsque la production libyenne était à 1,7 million de barils/jour. Mais les derniers développements survenus avec les actions de protestation sur les sites et les blocages des terminaux pétroliers par les travailleurs du secteur et des groupes armés pour empêcher les exportations laissent penser à une baisse importante de la production.

    Au début du mois d’octobre, Paolo Scaroni avait déclaré en réponse à une question sur la situation en Afrique du Nord que «si la Tunisie a un syndicat puissant et que l’Egypte a une armée puissante, l’Algérie est, quant à elle, munie à la fois d’une armée et d’un syndicat puissants, tandis que la Libye ne dispose ni de l’un ni de l’autre».Récemment encore et s’exprimant lors d’une conférence à Rome le 23 octobre dernier, M. Scaroni avait indiqué que «les troubles en Libye sont préoccupants.» En plus du pétrole, l’ENI détient des intérêts dans les gisements gaziers et à ce propos la fermeture du gisement de gaz naturel de Wafa avait aussi fait réagir l’ENI.

    Jeudi passé, la compagnie nationale libyenne de pétrole avait rendu public un communiqué dans lequel elle annonçait «la fin de la situation de force majeure dans le port pétrolier Alhariga. Cette levée s’expliquait par l’amélioration des circonstances qui peuvent permettre les opérations de chargement en vue de l’exportation». Mais ces annonces deviennent cycliques.

    Depuis quelques mois, des mouvements de protestation suivis d’occupation et de blocage des opérations de chargement et d’exportation ont pénalisé le secteur pétrolier libyen. Ces actions sont menées aussi bien par les travailleurs que par des groupes armés qui étaient actifs dans la rébellion contre le régime du colonel El Gueddafi. Lundi, le brent a clôturé à plus de 106 dollars le baril. Les autorités semblent impuissantes à rétablir l’ordre.

    Liès Sahar
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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