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En marge de la 4e édition des assises de l'industrie organisée par L'Usine Nouvelle, nous avons demandé à Ahmed Fassi Fihri, le tout nouveau directeur général de l’Agence Marocaine de Développement des Investissements (AMDI) de faire le point sur les investissements directs étrangers dans son pays.
Comment se portent les investissements directs étrangers au Maroc ?
Les statistiques les plus récentes dont nous disposons remontent à fin septembre 2013. Ils montrent des chiffres excellents. On enregistre en termes de recette une augmentation de 23% par rapport à 2012 et presque de 30% en termes de flux nets c’est-à-dire les entrées moins les sorties. Dans un contexte particulièrement difficile, la performance est d'autant plus remarquable. En 2012, le montant était de 29 milliards de dirhams, cette année il sera augmenté de 20%. Je pense que 2014 sera une bonne année pour les IDE au Maroc. Nous avons à L'AMDI des projets particulièrement intéressants. Certains sont en phase de maturité. Nous attendons les réunions de conseils d'administration pour les prises de décision d'investissements notamment dans l'industrie. Ce secteur confirme sa position en tant que première destination des IDE. C'était le cas en 2012, c'est aussi le cas en 2013. La dynamique est ainsi confortée pour l'année 2014 qui s'annonce plutôt bien.
Quelle est l'attitude des investisseurs aujourd'hui ?
Nous sentons qu'il y a une petite reprise. En Europe, on pense que la confiance est de retour. Elle permettra d'accélérer certaines prises de décisions. Aux Etats-Unis, la confiance est clairement là. Je pense que nous allons avoir des conversions d'entreprises qu'on arrive à convaincre de venir s'implanter au Maroc. La dynamique des IDE en provenance des Etats-Unis est très présente. Nous avons enregistré une croissance de 50% en 2012 et pratiquement de 60% en 2013. Nous pensons là aussi que cette dynamique va être maintenue. Nous enregistrons également une grande confiance en provenance des pays arabes. Hier par exemple, nous avons appris le rachat par l'émirati Etisalat des 53% d'actions détenues par Vivendi dans Maroc Telecom pour un prix de 4,2 milliards d'euros.
Dans quels secteurs industriels constatez-vous cette dynamique ?
Il y a les deux secteurs qui continuent à tirer la croissance industrielle marocaine qui sont l'automobile et l'aéronautique. Il y a aussi de plus en plus de l'intérêt qui est porté pour l'agro-industrie. C'est un secteur qui intéresse aussi bien des industriels que des financiers, notamment des fonds d'investissements en provenance des pays arabes. Aujourd'hui nous avons un savoir-faire adossé à une agriculture qui se porte bien. Nous n'oublions pas que nous restons un pays agricole mais c'est un secteur qui recèle un gisement important d'opportunités. L'industrie agroalimentaire marocaine peut encore faire des bonds en avant significatifs. Ces IDE comportent aussi bien des projets greenfield que brownfield pour réaliser une croissance significative. Nous pensons aussi aller à la conquête du marché africain.
Est-ce que la plateforme Renault sert de booster dans ce domaine ?
Nous travaillons beaucoup avec Renault et l'AMICA, l'association marocaine pour l'industrie et le commerce automobile. Nous cherchons par exemple à identifier les segments de l'industrie automobile marocaine qui ne sont pas encore couverts par des investissements. Cette association nous facilite ainsi le travail en repérant les créneaux où nous allons faire de la prospection en termes de sourcing et d'intégration verticale. Malheureusement, la confidentialité à laquelle nous sommes tenus ne nous permet pas de vous révéler des scoops. L'essentiel est que les investisseurs nous fassent confiance aujourd'hui parce que nous sommes des professionnels.
Propos recueillis aux 4e assises de l'industrie par Pierre-Olivier Rouaud
usine nouvelle
Comment se portent les investissements directs étrangers au Maroc ?
Les statistiques les plus récentes dont nous disposons remontent à fin septembre 2013. Ils montrent des chiffres excellents. On enregistre en termes de recette une augmentation de 23% par rapport à 2012 et presque de 30% en termes de flux nets c’est-à-dire les entrées moins les sorties. Dans un contexte particulièrement difficile, la performance est d'autant plus remarquable. En 2012, le montant était de 29 milliards de dirhams, cette année il sera augmenté de 20%. Je pense que 2014 sera une bonne année pour les IDE au Maroc. Nous avons à L'AMDI des projets particulièrement intéressants. Certains sont en phase de maturité. Nous attendons les réunions de conseils d'administration pour les prises de décision d'investissements notamment dans l'industrie. Ce secteur confirme sa position en tant que première destination des IDE. C'était le cas en 2012, c'est aussi le cas en 2013. La dynamique est ainsi confortée pour l'année 2014 qui s'annonce plutôt bien.
Quelle est l'attitude des investisseurs aujourd'hui ?
Nous sentons qu'il y a une petite reprise. En Europe, on pense que la confiance est de retour. Elle permettra d'accélérer certaines prises de décisions. Aux Etats-Unis, la confiance est clairement là. Je pense que nous allons avoir des conversions d'entreprises qu'on arrive à convaincre de venir s'implanter au Maroc. La dynamique des IDE en provenance des Etats-Unis est très présente. Nous avons enregistré une croissance de 50% en 2012 et pratiquement de 60% en 2013. Nous pensons là aussi que cette dynamique va être maintenue. Nous enregistrons également une grande confiance en provenance des pays arabes. Hier par exemple, nous avons appris le rachat par l'émirati Etisalat des 53% d'actions détenues par Vivendi dans Maroc Telecom pour un prix de 4,2 milliards d'euros.
Dans quels secteurs industriels constatez-vous cette dynamique ?
Il y a les deux secteurs qui continuent à tirer la croissance industrielle marocaine qui sont l'automobile et l'aéronautique. Il y a aussi de plus en plus de l'intérêt qui est porté pour l'agro-industrie. C'est un secteur qui intéresse aussi bien des industriels que des financiers, notamment des fonds d'investissements en provenance des pays arabes. Aujourd'hui nous avons un savoir-faire adossé à une agriculture qui se porte bien. Nous n'oublions pas que nous restons un pays agricole mais c'est un secteur qui recèle un gisement important d'opportunités. L'industrie agroalimentaire marocaine peut encore faire des bonds en avant significatifs. Ces IDE comportent aussi bien des projets greenfield que brownfield pour réaliser une croissance significative. Nous pensons aussi aller à la conquête du marché africain.
Est-ce que la plateforme Renault sert de booster dans ce domaine ?
Nous travaillons beaucoup avec Renault et l'AMICA, l'association marocaine pour l'industrie et le commerce automobile. Nous cherchons par exemple à identifier les segments de l'industrie automobile marocaine qui ne sont pas encore couverts par des investissements. Cette association nous facilite ainsi le travail en repérant les créneaux où nous allons faire de la prospection en termes de sourcing et d'intégration verticale. Malheureusement, la confidentialité à laquelle nous sommes tenus ne nous permet pas de vous révéler des scoops. L'essentiel est que les investisseurs nous fassent confiance aujourd'hui parce que nous sommes des professionnels.
Propos recueillis aux 4e assises de l'industrie par Pierre-Olivier Rouaud
usine nouvelle