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Rue Sombre au 144 bis, Hakim Laâlam

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  • Rue Sombre au 144 bis, Hakim Laâlam

    Rue Sombre, une impasse

    Hakim Laâlam, notre confrère du Soir D’Algérie, qui n’est plus à présenter, celui qui anime la chronique quotidienne «Pousse avec eux», passe littéralement à la littérature. Il vient de signer un roman intitulé Rue Sombre au 144 bis aux éditions Koukou.

    Hakim Laâlam qui est universitaire, titulaire d’un magistère en littérature et linguistique, exerçant dans le journalisme depuis 1985, avait, a et aura la force de passer outre. Au-delà de la chronique quotidienne, passer à un autre format autre que le billet ou autre éditorial. Un livre, un roman de surcroît, et c’est un passage, sans flagornerie, réussi. Et il augure d’autres livres. Sans jeu de mots, un style pas du tout poussif ! Aussi, dans Rue Sombre au 144 bis, de par un trait cursif, script, limpide, digeste, Hakim Laâlam retrace une tranche de vie d’un journaliste, Selim, qui est condamné, la mort en sursis. Car atteint du cancer. Aussi, l’auteur nous plonge dans l’Algérie actuelle.

    UNE COUR DES MIRACLES

    Une description d’une cour des miracles grandeur nature. Une immersion dans les hôpitaux, la détresse humaine des cancéreux de l’intérieur du pays, la faillite et le dysfonctionnent de la politique de santé et puis les travers et les errements. Une plongée haletante, en apnée, dans le milieu de la presse, le pouvoir impérieux, l’esprit martial et militaire, le fait du prince… La trame du livre s’articule dans un ballet incessant mnémonique. Des flashbacks portant sur la décennie noire ou rouge et son cortège et autre litanie meurtrière, sanguinaire, terroriste… Et puis, ce climat mortifère, l’inquisition, les faux barrages, la peur, l’angoisse de la fetwa liquidant les intellectuels, les journalistes… Un univers sombre entretenu au courant de sa plume mais avec une lueur d’espoir, et ce, bien que Selim soit rongé et miné par le cancer. Au contraire, il porte un regard lucide. En tant que témoin oculaire de la société, de ses semblables, de l’Algérie… Contre toute attente, alors qu’il devait lutter contre ce mal létal, Selim sera victime du système, du pouvoir, des pratiques jurassiques et expéditives de l’ineptie dictatoriale se fossilisant dans les hautes sphères à son corps défendant. Un rapport de
    force : un slogan jurant avec une balle réelle.

    Rue Sombre au 144 bis, Hakim Laâlam, Edition Koukou (novembre 2013) , prix : 500 DA

    K. Smail- El Watan
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