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Discussion entre Gilad Atzmon et Jacob Cohen, juifs antisionistes

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  • Discussion entre Gilad Atzmon et Jacob Cohen, juifs antisionistes

    Certains osent prétendre que l’antisionisme est une opinion extrémiste, elle est même régulièrement comparée à l’"antisémitisme". Accuser un juif d’être antisémite étant ridicule, les sionistes ont popularisé le concept de "haine de soi" pour caractériser ceux qui refuseraient de se soumettre à l’idéologie nationaliste juive. Pourtant, s’opposer au sionisme n’a pas toujours été honteux, loin de là !
    En effet, si certains font aujourd’hui passer les Naturei Karta (un exemple parmi d’autres) pour des huluberlus et des marginaux, l’étude sérieuse de leurs motivations ne peut que leur donner raison. Ainsi serait-il intéressant de demander à Bernard Henry-Lévy, qui se prétend talmudiste, ce qu’il pense du traité Ketoubot 111a (extrait du Talmud de Babylone) qui interdit formellement aux juifs de se réinstaller en Palestine par la force, et de se rebeller contre les nations ! Ces Trois serments ont, ainsi que le démontre Yakov M. Rabkin dans son livre Histoire de l’opposition juive au sionisme, été mis en avant par des juifs souhaitant s’opposer à ce qu’ils considéraient comme une idéologie dangereuse et hérétique (et ce dans plusieurs pays, et époques différentes - voir les réactions au sabbatéisme et au frankisme). Les rabbins des shtetels de Pologne de la fin du XIXe siècle avaient-ils la "haine d’Israël" lorsqu’ils dénoncaient le sionisme dans leurs prêches ? Non - ils étaient cohérents avec leur foi et d’authentiques talmudistes.

    Je vous met aujourd’hui au défi de trouver ne serait-ce qu’un seul rabbin anti-sioniste approuvé par le Consistoire Central ! Avec le processus de laïcisation (et des concessions faites aux sionistes par les religieux, qui ont pour leur grande majorité aujourd’hui trouvé intérêt à soutenir l’Etat juif) l’identité juive traditionnelle centrée autour de Dieu et de la Torah s’est substituée à une idéologie centrée autour de l’Etat d’Israël, et du sentiment tribal d’appartenance au "peuple juif". Aujourd’hui, être #unbonjuif au sein de la communauté, ce n’est plus respecter les commandements (tu ne mentiras point, tu ne tueras point...), c’est précisément les bafouer en cautionnant l’existence d’un Etat dont l’existence ne tient que grâce à l’institutionnalisation du mensonge (cf la déclaration d’indépendance d’Israël, où les rédacteurs - d’origine d’Europe de l’Est - prétendent que leurs "ancêtres" avaient conquis la Palestine pour en tirer une légitimité), et de la violence, physique, ou symbolique s’exprimant au détriment de ceux qui refusèrent, ou qui refusent encore de se soumettre à la colonisation de la Palestine. On marche sur la tête.

    Mais Gilad Atzmon et Jacob Cohen ne sont pas des "talmudo-antisionistes", ils ont tous deux abandonné les rites et croyances juives. Bien qu’étant tous deux "juifs par origine" ils ne parlent pas ici "en tant que juifs"... Justement, c’est tout ce que dénonce Gilad Atzmon ! Celui-ci a refusé l’identité qui lui a été imposée en tant qu’israélien de par son lieu de naissance et les devoirs des citoyens israéliens (service militaire etc.) en abandonnant sa nationalité ; et a aussi renoncé à "l’élection" en "cessant d’être juif" (cf le titre d’un livre d’un auteur autorisé). Les principes qui motivent son engagement sont d’ordres plus universels que sa qualité de "juif", souvent mise en avant par les "juifs pour la paix".

    Ainsi cela lui permet-il d’apposer un réel regard critique sur son histoire, afin de produire des concepts et des réflexions pouvant s’appliquer à d’autres logiques tribales ou identitaires. Et d’amener à se questionner sur sa propre identité..."



    Cercle des Volontaires
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