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La dernière blague de Mohamed VI : le Maroc respecte les droits de l’homme

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    La dernière blague de Mohamed VI : le Maroc respecte les droits de l’homme

    La meilleure blague marocaine du moment existe depuis hier, 6 novembre, jour de la commémoration de la Marche verte. Dans un passage de son traditionnel discours, le roi Mohamed VI a avancé des assertions pour le moins surprenantes. Verbatim :


    « Le Maroc est certes attaché à une coopération et une interaction positive avec les Organisations internationales des droits de l’Homme qui font preuve d’objectivité dans le traitement des questions le concernant, et accepte en toute responsabilité la critique constructive. Pour autant, il refuse que des organisations, dans des rapports établis à l’avance, prennent prétexte de certains agissements isolés pour essayer de porter atteinte à son image ou de banaliser ses acquis en matière de droits humains et de développement.

    Certains, par exemple, tendent, de façon injuste et malveillante, à ajouter foi à quiconque soutient que l’un de ses droits a été touché, ou qu’il a subi des tortures, tout en ignorant les décisions de justice, et même en faisant l’impasse sur ce que le Maroc accomplit concrètement sur le terrain.

    En effet, est-il raisonnable de penser que le Maroc respecte les droits de l’Homme dans le nord du pays et les transgresse dans le sud ? «


    Comme au Maroc le droit à la critique n’existe pas quand il s’agit du discours du souverain, nous nous permettons quelques gentilles remarques.

    Quand le roi assure que certains ONGs internationales veulent « banaliser ses acquis en matière de droits humains et de développement », il a apparemment oublié que ses prisons regorgent de prisonniers politiques. En premier les islamistes dont certains, avait-il reconnu dans une interview concédée au quotidien espagnol El Pais (en 2005, quand il était encore copain avec Ignacio Cembrero !), avaient été victimes d’ « excès » et de « détentions arbitraires » conséquences d’une « réaction exagérée » de la part des autorités marocaines.

    Beaucoup de ces barbus végètent encore en prison, huit ans après cette déclaration bienveillante du souverain.

    Deuxièmement, il n’y a pas que des islamistes dans les taules de « Sidna ». Des artistes, des poètes, des dissidents, de jeunes écervelés inoffensifs et un grand nombre de journalistes (selon la version francophone du site Lakome, Mohamed VI est « pire » que son tyran de père en matière de liberté de la presse, c’est tout dire…) sont passés par la case prison. Le dernier en date est le directeur de Lakome, Ali Anouzla, accusé de « terrorisme ».

    Des listes de prisonniers politiques qui n’ont rien à voir l’islamisme existent et elles sont impressionnantes.

    Quand le souverain évoque ceux qui tendraient « de façon injuste et malveillante, à ajouter foi à quiconque soutient que l’un de ses droits a été touché, ou qu’il a subi des tortures, tout en ignorant les décisions de justice, et même en faisant l’impasse sur ce que le Maroc accomplit concrètement sur le terrain », on ne sait pas s’il parle sérieusement ou s’il blague. Aucun juge marocain, surtout cette marionnette d’Abdelkader Chentouf, le juge zaâma antiterroriste dont la fonction en réalité est de terroriser les pauvres prévenus qui lui sont envoyés par la DST depuis ses prisons secrètes, n’a jamais ordonné une enquête face à des allégations de torture formulées par des détenus. Aucun !

    Selon les magistrats marocains, la torture n’existe tout simplement pas au Maroc alors qu’elle existe même dans les pays dits démocratiques, et que le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture et les traitements inhumains et dégradants, l’Argentin Juan Mendez, a déclaré textuellement à Rabat, lors d’une conférence de presse à l’hôtel Diwan de Rabat en septembre 2012, que « l’usage de la torture est systématique au Maroc pour les cas impliquant des manifestants anti-gouvernementaux et ceux qui sont accusés de terrorisme », en précisant que dans les délits terroristes « la torture est beaucoup plus cruelle et systématique » et qu’il y avait une nette augmentation d’incidents révélant le recours excessif à la force des autorités lors des manifestations.

    Quant à la crédibilité des « décisions de justice » au Maroc, demandez à n’importe quel quidam marocain ce qu’il pense de la justice et des juges marocains….

    Ce n’est pas pour rien que certains petits malins ont surnommé El Mostafa Ramid, avocat ex-défenseur des droits de ses ex-copains détenus salafistes devenu depuis qu’il est ministre de la justice le premier pourfendeur des droits des Marocains, le « ministre de l’injustice et du peu de libertés ».

    Enfin, quand « Sidna » se demande comment est-il « raisonnable de penser que le Maroc respecte les droits de l’Homme dans le nord du pays et les transgresse dans le sud ? « , c’est que manifestement il ne sait pas ce qui se passe dans son propre pays.

    Dans ce modeste article, Demain n’a d’ailleurs pas évoqué les dépassements des forces de l’ordre dans le « sud », par exemple les ratonnades racistes dans les quartiers sahraouis menées par la police et des civils, les arguments que nous fournissons plus haut concernent uniquement ce qui se passe dans le « nord du pays ».

    Badr Soundouss
    Demainonline
    "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

  • #2
    La volonté de soumission
    L’une des raisons de ce maintien de la servitude est que les tyrans usent de plusieurs stratagèmes pour affaiblir le peuple. D'abord, le peuple est engourdi par le théâtre et les passe-temps ludiques. La Boétie condamne ainsi ces « drogueries » : « Les théâtres, les jeux, les farces, les spectacles, les gladiateurs, les bêtes curieuses, les médailles, les tableaux et autres drogues de cette espèce étaient pour les peuples anciens les appâts de la servitude, la compensation de leur liberté ravie, les instruments de la tyrannie. »
    Le tyran allèche ses esclaves pour endormir les sujets dans la servitude. Il accorde des largesses à son peuple sans que celui-ci se rende compte que c’est avec l’argent même soutiré à ses sujets que ces divertissements sont financés. Ils font parfois, avant de commettre leurs crimes, de beaux discours sur le bien général et la nécessité de l’ordre public. D’autres utilisent l’artifice de la religion pour susciter la crainte du sacrilège, utilisant la tendance de l’ignorant à la superstition. La Boétie, dans un siècle pourtant marqué par les guerres de religion, distingue Dieu du pouvoir. Le pouvoir n’est pas d’origine divine, mais vient bien de la servitude des hommes.
    Mais l'idéologie, les passe-temps ludiques et les diverses superstitions ne peuvent endormir que le « gros populas », et non pas les « hommes bien nés » et cultivés.

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    • #3
      zen men

      tu connais quoi de demainonline ? d ali mrabet ? ya l7wali dial bessa7

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