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Violences et banlieues : le cri d'alarme du préfet du "9-3"

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  • Violences et banlieues : le cri d'alarme du préfet du "9-3"

    Trouvé sur le site du Monde

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,...-814401,0.html

    Quatre pages de colère froide et argumentée : ainsi se résume la missive adressée juste avant l'été par le préfet de Seine-Saint-Denis à Claude Guéant, directeur du cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l'intérieur. Dans son courrier daté du 13 juin, Jean-François Cordet s'alarme – pour la quatrième fois, par écrit, depuis le début de l'année – de la montée de la délinquance dans son département.

    Il dresse aussi un bilan très sévère de l'action du tribunal de Bobigny et s'inquiète des problèmes d'encadrement et de motivation chez les policiers, dans un des départements les plus criminogènes de France, qui, écrit-il, compte "sans doute plus de 1,5 million d'habitants (compte tenu des clandestins)". En Seine-Saint-Denis, où deux tiers de la population est étrangère ou d'origine étrangère, "les écarts se creusent, les envies s'exacerbent", assène M. Cordet.

    Depuis le début de 2006, la Seine-Saint-Denis a enregistré "une recrudescence de la délinquance peu connue jusqu'ici depuis de nombreuses années", soit + 7,64 %, note le préfet. Au cours du premier semestre, les violences contre les personnes ont progressé de 14,11 % par rapport à 2005. Les vols avec violences ont notamment augmenté de 22,62 %, les vols avec armes blanches de 16,19 %. La part des mineurs dans la délinquance de voie publique est passée de 44,23 à 47,67 %.

    Face à cette tendance inquiétante, M. Cordet – qui occupe ses fonctions depuis décembre 2004 – regrette les défaillances de la chaîne pénale. Le tribunal de Bobigny est une nouvelle fois critiqué. La réponse judiciaire n'est, "plus que jamais, pas à la hauteur des problèmes" de la Seine-Saint-Denis, estime-t-il. Selon lui, l'augmentation très forte des vols avec violences "est due, à 70 %, à des mineurs, chez lesquels le sentiment d'impunité prévaut". Le préfet précise qu'en 2005, "sur 1651 mineurs déférés au parquet, seuls 132 ont été écroués, ce qui donne une idée de la marge de progression que le parquet possède actuellement, nonobstant le dogmatisme dont peut faire preuve le juge des enfants dans ce département".

    Le 19 juin, soit quelques jours après l'envoi de cette note par le préfet, M. Sarkozy a adressé un courrier à Jean-Pierre Rosenczveig, président du tribunal pour enfants de Bobigny, pour dénoncer son laxisme à la suite des violences urbaines de novembre 2005. Un seul mineur avait été écroué sur 85 déférés, selon la préfecture à Bobigny. "Je ne crois pas que cette réponse judiciaire soit à la mesure des enjeux", écrivait le ministre.

    Le deuxième motif d'amertume exposé par M. Cordet concerne la réduction des effectifs. Soulignant une "diminution très perceptible", depuis 2002, du nombre de fonctionnaires affectés en sécurité publique, le préfet la met en parallèle avec l'augmentation de la population (environ 5 000 personnes par an) et de la criminalité. A cela s'ajoutent, selon lui, les diverses "sujétions" mobilisant une partie des effectifs, sans équivalent dans aucun autre département français : les vacations au tribunal et au centre de rétention administratif de Bobigny et les 25 à 30 soirées par an au Stade de France. M. Cordet rappelle que la Seine-Saint-Denis est "le premier département de France en termes de sécurisation de visites ministérielles, le nombre avoisinant 150 par an, ce qui là aussi obère d'autant la capacité d'intervention sur la voie publique".

    Le préfet se dit aussi préoccupé par "l'extrême jeunesse des commissaires" nommés dans son département. Depuis 2004, sur 21 circonscriptions, "à peine deux responsables sont toujours en poste, note-t-il. Ce département a besoin de stabilité dans la présence et la connaissance des commissaires. Une durée moyenne de trois ans ne me semblerait pas exagérée même si la tâche y est pénible". La fidélisation des effectifs reste un problème majeur dans tous les départements de la petite couronne, malgré les incitations financières et l'accès facilité aux logements.

    Jean-François Cordet met également en cause les modes d'intervention des compagnies républicaines de sécurité (CRS), tout en se félicitant de leur soutien dans la lutte contre la délinquance. "Axés sur les contrôles d'identité essentiellement", ils ne permettraient pas, selon lui, une bonne prévention des violences urbaines. En outre, le préfet note "la difficulté de fonctionnement conjoint sécurité publique et CRS, chacun tentant de reporter sur l'autre l'inefficacité des mesures de sécurité".

    C'est à l'automne 2005 que Nicolas Sarkozy a décidé d'affecter 17 compagnies de CRS et 7 escadrons de gendarmerie aux quartiers les plus difficiles, en renfort de la sécurité publique (Le Monde du 25 octobre 2005). M. Cordet formule une suggestion concernant le dispositif des forces de l'ordre : la création d'une brigade anticriminalité (BAC) centrale, qui pourrait être sollicitée dans chaque département d'Ile-de-France en cas de nécessité.

    Le préfet relaie aussi dans son courrier l'"émoi" que suscitent, dans les commissariats de son département, les interventions de la "police des polices". Exemple le plus marquant : entre 2000 et 2005, huit procédures judiciaires visant le seul commissariat de Saint-Denis – pour des viols avérés ou des faits de violences – ont été déclenchées, aboutissant à la mise en examen de 24 fonctionnaires. Selon les responsables policiers, dont M. Cordet se fait le porte-parole, les investigations "plus rudes et disproportionnées" de l'IGS, par rapport à d'autres départements, provoquerait une "frilosité" des forces de l'ordre dans leurs interventions.

    Mais Jean-François Cordet ne se contente pas d'aborder la seule thématique de la sécurité. Il souligne aussi la paupérisation d'une partie de la population et l'aggravation des inégalités. Notant que "la Seine-Saint-Denis représente 35 % de la pauvreté d'Ile-de-France", il se félicite du développement économique constaté au sud de Saint-Denis ou d'Aubervilliers, à la porte de Paris, lieux d'implantation de grandes entreprises. Ce développement et "la reconquête dans ces mêmes lieux de l'habitat par les classes moyennes conduisent aujourd'hui à une confrontation permanente entre l'aisance des uns et la pauvreté des autres, s'inquiète-t-il. L'uniformité sociale et économique de la Seine-Saint-Denis, telle qu'elle existait depuis l'après-guerre, est en train d'exploser".

    Le préfet évoque en particulier le sort des jeunes, principales victimes du chômage. "Ces classes d'âge sont aujourd'hui fortement travaillées par l'islam, et sans doute le plus intégriste", écrit-il, en donnant l'exemple des femmes intégralement voilées, de plus en plus nombreuses dans les lieux publics. L'influence des intégristes est visible "à chaque réveil de l'agitation dans telle ou telle cité", affirme M. Cordet : "Le relais de la gestion locale est pris par les 'barbus' que l'on voit en compagnie des 'animateurs' ou 'médiateurs' divers, dans des déplacements destinés (disent-ils) à calmer le jeu (parfois avec la complicité tacite de certains élus)."



    A force de criez au loup..

  • #2
    A force de criez au loup..

    Parce que dire qu'il y a le feu lorsqu'il y a le feu serait crier "au loup" ? Aveugle ou militant ?

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    • #3
      dans un contexte approchant ,les images du pauvre crs me rappellent celles du vieux monsieur d'orleans lors de la campagne presidentielle 2002:les bonnes recettes marchent toujours ou le facteur sonne 2 fois ?

      Commentaire


      • #4
        dans un contexte approchant ,les images du pauvre crs me rappellent celles du vieux monsieur d'orleans lors de la campagne presidentielle 2002:les bonnes recettes marchent toujours ou le facteur sonne 2 fois ? (jobtrotter)

        A se demander si ce ne sont pas des collègues qui lui ont fait cela. N'est-ce pas?

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        • #5
          non.mais curieuse coincidence.
          ou alors il n'y a pas que le facteur qui sonne 2 fois ???

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          • #6
            Il existe des gens qui n'ont pas besoin de facteur pour être sonnés.

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            • #7
              C'est facile d'accuser des jeunes de commettre des délis qd on leur ferme toutes les portes de manière sournoise.
              Il y a peut être qques délinquants ds ces quartiers populaires comme ds tous les quartiers, y compris bourgeois qu'on protège, mais il ne faut pas éxagérer.
              L'état a failli ds ces quartiers à s'occuper d'une partie de sa population.Cette "faillite" est souvent volontaire et réfléchie donc recherchée.C'est cela le point central du problème.
              Mener des campagnes médiatiques douteuses et aux buts louches ne servira qu'à grossir ce problème.

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              • #8
                Il existe des gens qui n'ont pas besoin de facteur pour être sonnés
                tu parles sans doute de ceux qui sont ko.?
                ou de ceux qui essaient de réfléchir aux manipulations de l'information ?
                connaissant tes positions ma question est peut etre superflue mais d'autres nous lisent.

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                • #9
                  vous dites la manipulation par l'information
                  c'est vrai

                  mais vous-même, n'êtes vous pas manipulés? quand vous niez la réalité de l'agression des policiers?
                  que des policiers soient corrompus ne permet pas que l'on agresse leurs collègues

                  tout comme un jeune délinquant n'autorise pas à soupçonner tous les jeunes de délinquance

                  mais la délinquance est une réalité dans ces banlieues

                  elle existe partout mais principalement dans ces banlieues défavorisées

                  bien entendu, on est d'accord sur les causes : chômage, exclusion
                  certes

                  mais n'empêche que , ceux qui aimeraient vivre sereinement dans ces banlieues, ne le peuvent pas ; ils vivent dans la peur et l'insécurité!

                  les délinquants du 9-3 ne dérangent pas les riches du 16ème : ils dérangent et inquiètent leurs voisins du 9-3

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                  • #10
                    j ai nié l agression ?ni celle ci , ni celle de 2002.
                    par contre la manip est flagrante : par ex cl. chazal a fait une relation de cause a effet entre cette agression et les declarations de sarko qui étaient pourtant anterieures.

                    et je peux même penser que certains attendent avec impatience un petit attentat ou une attaque de synagogue.

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                    • #11
                      je suis d'accord pour la récupération

                      excuse -moi si j'ai pensé que tu niais l'agression

                      comment trouver des solutions?

                      comment?

                      on dirait qu'il y a comme une fatalité

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                      • #12
                        pour fêter cette réconciliation je t'offre un verre de traminer.et en cette veille de ramadan ,c'est rare

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                        • #13
                          mais j'espère qu'on n'était pas fâchés !

                          je trinque avec toi et te souhaite un BON RAMADAN

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                          • #14
                            (parfois avec la complicité tacite de certains élus

                            Moi , cest cette phrase qui m'as le plus choqué.

                            Je dis:

                            Complicité de quoi?

                            D'etre barbu? d'etre animateur? ou pire, mediateur?

                            C'est eux quon accuse.
                            Les representant direct de la population.
                            Pour moi, la reside la cecité volontaire et calculé de sarko.

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