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L'arbre ...

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  • L'arbre ...


    Perdu au milieu de la ville,
    L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

    Les parkings, c'est pour stationner,
    Les camions pour embouteiller,
    Les motos pour pétarader,
    Les vélos pour se faufiler.

    L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

    Les télés, c'est pour regarder,
    Les transistors pour écouter,
    Les murs pour la publicité,
    Les magasins pour acheter.

    L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

    Les maisons, c'est pour habiter,
    Les bétons pour embétonner,
    Les néons pour illuminer,
    Les feux rouges pour traverser.

    L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

    Les ascenseurs, c'est pour grimper,
    Les Présidents, pour présider,
    Les montres pour se dépêcher,
    Les mercredis pour s'amuser.

    L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

    Il suffit de le demander
    A l'oiseau qui chante à la cime.


    Jacques Charpentreau
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Salam Bonjour...

    à portée d'yeux
    comme à portée de mains,
    et bien que silencieux
    à tous desseins,
    l'arbre est l'élément
    le plus généreux,
    et le plus lointain,
    autant,
    des sens rendus
    précieux,
    et chaleureux
    que des partages voulus
    terriens,
    et communs,
    à ses branches,
    le temps
    et le vent
    jouent bien heureux,
    à ses racines blanches
    le sol et l'eau
    donnent enfantin,
    feuilles et pluies
    de saisons,
    couleurs et fruits
    de raisons,
    à l'égal d'une frontière,
    de l'été à l'hiver,
    quelques plumes
    savent aux lunes...

    Salam, merci...
    ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

    Commentaire


    • #3
      bonjour

      merci nedjmala jolie poeme

      « L'homme vertueux doit imiter l'arbre de santal qui, lorsqu'on abat, parfume la hache qui le frappe. »

      de Proverbe indien



      Vas chercher de l'eau
      Au fond du puits
      Vas chercher de l'eau
      Je t'en supplie
      Vas chercher de l'eau
      Et l'arbre de vie

      Tout contre nos coeurs
      Déjà refleurit
      Vas chercher de l'eau
      Au fond du puits
      Tout au fond du puits
      Des souvenirs
      Laisse aller les jours
      A jamais enfuis
      Puisque nos vingt ans
      Vont nous revenir

      Alors toutes nos amours
      Vont repasser
      Pour faire un seul amour
      Car nous avons
      Découvert aujourd'hui
      L'arbre de vie

      Vas chercher de l'eau
      Au fond du puits
      Vas chercher de l'eau
      Je t'en supplie
      Pour nous deux
      Le temps va recommencer
      Nous ne verrons plus
      Passer les années

      Vas chercher de l'eau
      Et l'arbre de vie
      Tout contre nos coeurs
      Déjà refleurit
      L'arbre de vie
      L'arbre de vie

      une chanson de Lény Escudero
      Dernière modification par katiaret, 19 novembre 2013, 15h01.
      dz(0000/1111)dz

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      • #4
        ...


        sans redessiner l'uni,
        sans détailler les fruits,
        sans contourner la biologie,
        sans refuser l'écologie,
        sans changer le paradis,
        sans confronter les érudits,
        sans dénigrer la pédagogie,
        sans hausser la démagogie,
        sans comparer les vies,

        sans grossir l'oubli,
        sans juger l'esprit,
        sans dire l'infini,
        de l'Homme ici,
        le meilleur ami,
        c'est
        encore lui.

        Salam, merci...
        Dernière modification par nedjmala, 19 novembre 2013, 17h29.
        ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

        Commentaire


        • #5
          nedjmala ....excellent ....merci salam

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          • #6
            L'arbre..

            Tout seul,
            Que le berce l'été, que l'agite l'hiver,
            Que son tronc soit givré ou son branchage vert,
            Toujours, au long des jours de tendresse ou de haine,
            Il impose sa vie énorme et souveraine
            Aux plaines.

            Il voit les mêmes champs depuis cent et cent ans
            Et les mêmes labours et les mêmes semailles ;
            Les yeux aujourd'hui morts, les yeux
            Des aïeules et des aïeux
            Ont regardé, maille après maille,
            Se nouer son écorce et ses rudes rameaux.
            Il présidait tranquille et fort à leurs travaux ;
            Son pied velu leur ménageait un lit de mousse ;
            Il abritait leur sieste à l'heure de midi
            Et son ombre fut douce
            A ceux de leurs enfants qui s'aimèrent jadis.

            Dès le matin, dans les villages,
            D'après qu'il chante ou pleure, on augure du temps ;
            Il est dans le secret des violents nuages
            Et du soleil qui boude aux horizons latents ;
            Il est tout le passé debout sur les champs tristes,
            Mais quels que soient les souvenirs
            Qui, dans son bois, persistent,
            Dès que janvier vient de finir
            Et que la sève, en son vieux tronc, s'épanche,
            Avec tous ses bourgeons, avec toutes ses branches,
            - Lèvres folles et bras tordus -
            Il jette un cri immensément tendu
            Vers l'avenir.

            Alors, avec des rais de pluie et de lumière,
            Il frôle les bourgeons de ses feuilles premières,
            Il contracte ses noeuds, il lisse ses rameaux ;
            Il assaille le ciel, d'un front toujours plus haut ;
            Il projette si loin ses poreuses racines
            Qu'il épuise la mare et les terres voisines
            Et que parfois il s'arrête, comme étonné
            De son travail muet, profond et acharné.

            Mais pour s'épanouir et régner dans sa force,
            Ô les luttes qu'il lui fallut subir, l'hiver !
            Glaives du vent à travers son écorce.
            Cris d'ouragan, rages de l'air,
            Givres pareils à quelque âpre limaille,
            Toute la haine et toute la bataille,
            Et les grêles de l'Est et les neiges du Nord,
            Et le gel morne et blanc dont la dent mord,
            jusqu'à l'aubier, l'ample écheveau des fibres,
            Tout lui fut mal qui tord, douleur qui vibre,
            Sans que jamais pourtant
            Un seul instant
            Se ralentît son énergie
            A fermement vouloir que sa vie élargie
            Fût plus belle, à chaque printemps.

            En octobre, quand l'or triomphe en son feuillage,
            Mes pas larges encore, quoique lourds et lassés,
            Souvent ont dirigé leur long pèlerinage
            Vers cet arbre d'automne et de vent traversé.
            Comme un géant brasier de feuilles et de flammes,
            Il se dressait, superbement, sous le ciel bleu,
            Il semblait habité par un million d'âmes
            Qui doucement chantaient en son branchage creux.
            J'allais vers lui les yeux emplis par la lumière,
            Je le touchais, avec mes doigts, avec mes mains,
            Je le sentais bouger jusqu'au fond de la terre
            D'après un mouvement énorme et surhumain ;
            Et J'appuyais sur lui ma poitrine brutale,
            Avec un tel amour, une telle ferveur,
            Que son rythme profond et sa force totale
            Passaient en moi et pénétraient jusqu'à mon coeur.

            Alors, j'étais mêlé à sa belle vie ample ;
            Je me sentais puissant comme un de ses rameaux ;
            Il se plantait, dans la splendeur, comme un exemple ;
            J'aimais plus ardemment le sol, les bois, les eaux,
            La plaine immense et nue où les nuages passent ;
            J'étais armé de fermeté contre le sort,
            Mes bras auraient voulu tenir en eux l'espace ;

            Mes muscles et mes nerfs rendaient léger mon corps
            Et je criais : " La force est sainte.
            Il faut que l'homme imprime son empreinte
            Tranquillement, sur ses desseins hardis :
            Elle est celle qui tient les clefs des paradis
            Et dont le large poing en fait tourner les portes ".
            Et je baisais le tronc noueux, éperdument,
            Et quand le soir se détachait du firmament,
            je me perdais, dans la campagne morte,
            Marchant droit devant moi, vers n'importe où,
            Avec des cris jaillis du fond de mon coeur fou.


            Émile VERHAEREN (1855-1916)
            dz(0000/1111)dz

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