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Centenaire de la naissance de Mouloud Feraoun et d'Albert Camus

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  • Centenaire de la naissance de Mouloud Feraoun et d'Albert Camus

    Par-delà la littérature, le mur des incompréhensions

    Le centenaire de la naissance d'Albert Camus, l'auteur est né le 7 novembre 1913, est célébré par plusieurs cercles littéraires dans le monde francophone.


    En Algérie, c'est l'Institut français d'Algérie (ex-Centre culturel français) qui, par une série de manifestations culturelles, prend en charge cet événement. Prix Nobel de littérature, Albert Camus est né la même année que Mouloud Feraoun. Ce dernier vit le jour le 8 mars 1913.

    Ce sont deux visages d'une Algérie troublée, soumise à un ordre inique et cherchant fiévreusement ses repères. Feraoun et Camus, sans qu'ils l'aient voulu, représentent les deux communautés qui ont cohabité pendant plus d'un siècle sur le sol algérien, mais où la compréhension et l'interpénétration culturelle étaient des denrées rares. Le ''Fils du pauvre'' est l'image de l'indigène qui a forcé le destin de l'émancipation par l'acharnement à vouloir accéder à l'instruction et à la culture; tandis que ''L'Homme révolté'' ou "L'Étranger'', est la fausse image de colons avec qui il ne partage ni le statut social ni l'arrogance. C'est pourquoi, aussi élevé que fût son rang littéraire, il est resté l'éternel incompris.

    Sans doute, loin des valeurs purement esthétiques et littéraires, les tergiversations de l'auteur de L'Homme révolté lui ont valu l'incompréhension de ses "concitoyens" de l'époque. "J’ai pensé simplement que, s’il n’y avait pas ce fossé entre nous, vous nous auriez mieux connus, vous vous seriez senti capable de parler de nous avec la même générosité dont bénéficient tous les autres. Je regrette toujours, de tout mon cœur, que vous ne nous connaissiez pas suffisamment et que nous n’ayons personne pour nous comprendre", écrivait Mouloud Feraoun, à Camus dans une lettre datée du 27 mai 1951, c'est-à-dire, déjà bien avant le grand malentendu dont pâtira Camus pendant la guerre de Libération algérienne. À l'occasion de ces deux centenaires, Feraoun et Camus, nous présentons ci-après deux textes de ces deux écrivains qui ont nourri l'imaginaire, l'esthétique littéraire et les questionnements de l'Algérie.



    Amar Naït Messaoud, La Dépêche de kabylie
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