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L’Algérie et la Tunisie sur la voie de la complémentarité économique

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  • L’Algérie et la Tunisie sur la voie de la complémentarité économique

    L’Algérie et la Tunisie sur la voie de la complémentarité économique






    Le grand Maghreb penche-t-il vers l’est ? L’axe Alger-Tunis qui semble se construire indépendamment des agendas politiques des gouvernements des deux pays, s’inscrit sur la durée

    La crise politique que traverse la Tunisie ne semble pas constituer un frein au développement des relations de ce pays avec l’Algérie. Ainsi, alors que le gouvernement Laryadh est sur le départ, une ordonnance portant publication de l’accord commercial préférentiel conclu entre la Tunisie et l’Algérie a été promulgué, a annoncé, hier, un communiqué de la présidence du gouvernement tunisien. Le document en question avalise un accord conclu entre les deux pays portant sur « la facilitation et l’encouragement du développement de la coopération économique et commerciale entre les deux pays » rapporte l’Aps qui fait également référence au renforcement des investissements. Il est question, bien entendu, de consolider au mieux un partenariat naissant avec en point de mire, l’établissement d’une complémentarité économique. C’est dire que, même si les aspects techniques et immédiats sont pris en charge par l’ordonnance, il demeure que la vision est bien plus stratégique qu’un simple échange de marchandises. L’ambition affichée est d’arriver à terme à la mise en place d’une zone de libre échange entre les deux pays, sans que pareil espace commun ne nuise à aucune des deux économies. L’objectif est certes louable, amis, l’on est encore au tout début du chemin. Il demeure que pour les politiques, cette entame de parcours est déjà une grande victoire. L’ambassadeur d’Algérie à Tunis, Abdelkader Hadjar, ne s’y trompe pas. Il a salué comme il se doit, l’accord commercial préférentiel entre les deux pays dont l’approbation des décrets et annexes relatifs à la mise en oeuvre de cet accord. Il convient de souligner que l’ordonnance convient que l’Algérie et la Tunisie « doivent appliquer aux marchandises d’origine algérienne ou tunisienne, le principe du traitement national en ce qui concerne les taxes exigées dans le pays importateur ».

    Cela suppose automatiquement, des exonérations totales des droits de douanes. L’idéal serait que cette pratique concerne tous les produits, mais les autorités des deux pays ont convenu de procéder par étape. Il est ainsi question de soumettre à l’exonération des taxes de 40 à 100%, certains produits industriels. Une autre liste composée de produits agricoles et agro-alimentaires sera également concernée par la mesure. Cela pour l’aspect des échanges commerciaux. Il reste, cependant que ce chapitre n’est pas totalement soldé, puisque de nouvelles négociations sont prévues aux fins de revoir à la baisse certaines taxes assujetties à des produits agricoles tunisiens non encore touchés par les avantages tarifaires. L’ordonnance prévoit un garde-fou qui est l’établissement d’un certificat d’origine, délivré par des instances habilités du pays exportateur. Ces détails techniques qui ont pour but, de baliser le terrain et empêcher les tenants de l’importimport à parasiter les échanges commerciaux algéro-tunisien, constituent la base d’un redéploiement économique régional. L’axe Alger-Tunis qui semble se construire, indépendamment des agendas politiques des gouvernements des deux pays, s’inscrit sur la durée et ambitionne de structurer durablement les rapports entre les deux Etats.Cette aisance dans le dialogue algéro-tunisien ne date pas d’hier, certes, mais il est clair que la « révolution » tunisienne, au contraire de l’affaiblir, l’a même renforcé un peu plus. L’arrivée des islamistes au pouvoir à Tunis, les empoignades politiques que connait la scène tunisienne et le risque sécuritaire qui pointe à l’horizon, n’ont absolument pas débordé sur les relations de ce pays avec son grand voisin, bien au contraire. Il devient évident que le Grand Maghreb pourrait être moins utopique. Il peut se construire du centre vers l’est , pourquoi pas?


    tribunelecteurs

  • #2
    A condition que les tunisiens jouent le jeu et leur administration ne se contentera pas à viser des certificats de complaisance pour des produits fabriqués ailleurs & par des tours de passe passe seront estampillés en "MADE IN TUNISIA"

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