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Oran : Les faux diplômes seront-ils invalidés?

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  • Oran : Les faux diplômes seront-ils invalidés?

    Se sachant accablé à l'avance, l'accusé principal a pris la fuite vers l'Espagne pour s'y installer.

    L'affaire des faux baccalauréats n'est pas près de connaître une conclusion de sitôt, de nouveaux éléments continuent à garnir son dossier. Le dernier en date est récent, le principal accusé, employé à la direction de la wilaya d'Oran, vient d'être arrêté par Interpol, en Espagne, suite au mandat d'arrêt international lancé contre lui par la justice algérienne. Comme suite logique à son arrestation, la justice algérienne demandera son extradition de l'Espagne vers l'Algérie pour d'abord, complément d'enquête avant d'être jugé en compagnie de plusieurs dizaines d'autres individus ayant été cités dans l'affaire.


    Le mis en cause a été cadre à la direction de l'éducation d'Oran, il aurait joué un rôle de premier ordre dans la délivrance des diplômes de réussite à l'examen du baccalauréat aux candidats n'ayant pourtant pas obtenu les moyennes leur permettant d'accéder aux études universitairers. Ses démêlés avec la justice ont commencé l'année dernière, très précisément au mois de mai 2012, lorsque son nom a été, à plusieurs reprises, cité par les 72 faux étudiants qui ont fait l'objet d'enquêtes devant le juge d'instruction près le tribunal d'Oran. Le mis en cause, se sachant à l'avance accablé, n'a rien alors trouvé de mieux que de prendre la fuite pour s'installer en terre ibérique, l'Espagne.

    L'affaire, dont l'enquête a été ouverte par la section de recherches relevant du groupement de la Gendarmerie nationale d'Oran, n'est pas un simple point de vue. Elle repose sur le trafic des diplômes du baccalauréat tandis que les personnes concernées sont des cadres hautement placés dans des institutions névralgiques comme l'université, la direction de l'éducation d'Oran et l'APC de Bir El Djir. Plusieurs dizaines de faux étudiants, inscrits dans plusieurs facultés, sont concernés. Des masques seraient-ils tombés? Pour le moment, aucune conclusion n'a été rendue publique tant que l'instruction semble se poursuivre. Pour les besoins de l'enquête, un silence total est observé, aussi bien par les enquêteurs, que par les entités hiérarchiques ayant ordonné le déclenchement des investigations.

    Des avocats et médecins avec des faux diplômes


    Contre toute attente, les investigations se poursuivent encore sur plusieurs facettes, la finalité étant de tirer au clair cette affaire qui risque de faire tache d'huile. Fuites de sujets d'examens ou fausses attestations de réussite dans l'examen du baccalauréat? Fausses notes ou achat de notes et de diplômes? Rien n'est encore précis sur les suites d'une affaire qui a scandalisé deux secteurs, l'enseignement supérieur et l'Education nationale. Ces deux questions restent toujours posées tant que les enquêteurs, à leur tête le juge d'instruction, tentent de répondre en poursuivant leur enquête ouverte sur plusieurs fronts. L'enquête a été confiée par le parquet près le tribunal d'Oran aux services de la Gendarmerie nationale. Elle a nécessité neuf mois d'investigations. Dans ses premiers rounds, elle a concerné la faculté de droit de l'Université d'Oran. Le faux et usage de faux est, selon les premiers éléments de l'enquête, généralisé.

    Les enquêteurs sont arrivés à déceler 36 dossiers d'étudiants inscrits à la Faculté de droit. Dans ce lot, 29 étudiants ont opté pour le droit et sept autres ont été inscrits dans la filière de sciences politiques. Un deuxième lot, constitué de 35 autres dossiers d'étudiants concerne la faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion. Jusqu'à jeudi, l'enquête qui se poursuit a concerné 50 personnes, dont l'adjoint du recteur de l'université d'Es Senia et les directeurs des facultés de droit et des sciences économiques. Plusieurs de ces derniers sont auditionnés pour faux et usage de faux, usurpation de fonction, contrefaçon des sceaux de l'Etat et trafic d'influence. Le parquet a, au cours de l'enquête toujours en instruction, prononcé ses premières décisions en plaçant sous mandat de dépôt trois des mis en cause dont deux cadres de la direction de l'éducation de la wilaya. Cette mesure a été suivie du placement sous contrôle judiciaire d'un lot composé de 41 individus, tous suspectés d'avoir une main directe dans l'affaire. Le scandale est à grande échelle. Les enquêteurs ont abouti à des révélations fracassantes, des faux étudiants seraient devenus médecins en exercice. D'autres auraient été recrutés par la Sonatrach pendant que d'autres auraient bénéficié de bourses leur permettant d'effectuer un cursus à l'étranger. La falsification des attestations du baccalauréat a commencé durant les années 2003 à 2004. Des fils de hautes personnalités, ceux d'hommes politiques, de médecins et d'avocats, d'enseignants universitaires et autres notables locaux ont bénéficié de l'accès à l'université sous de fausses déclarations de réussite dans l'examen du baccalauréat. L'affaire des faux Bacs n'a pas livré tous ses secrets puisqu'elle devrait déboucher sur d'autres conclusions non moins stupéfiantes. Le parquet aurait misé tant sur cette finalité vu le nombre important de personnes se trouvant dans le collimateur de la justice.

    Vers l'invalidation des faux diplômes!


    Les révélations de plusieurs témoins pourraient permettre la constitution d'un dossier solide comme du béton. «Pas moins de 80 personnes ont défilé dans le bureau du procureur et celui du juge d'instruction près le tribunal de première instance d'Oran», a-t-on appris, ajoutant que «des convocations ont été transmises en fonction de la programmation des auditions qui se sont poursuivies pendant plusieurs jours».
    Durant ces auditions, plusieurs de ces personnes, dont des cadres de l'Education nationale et d'autres de l'université, ont été interrogées sur les rôles qu'elles ont joués dans l'affaire. Cela s'est passé au moment où les chefs d'inculpations qui reviennent comme un leitmotiv sont axés autour de deux accusations: faux et usage de faux, falsification et abus de pouvoir et trafic d'influence.

    «Si des cas de corruption seront avérés dans le secteur de l'enseignement supérieur, les faussaires seront traduits devant les tribunaux en vue d'invalider leurs diplômes.» La faculté de médecine d'Oran a été secouée par un scandale qui a vite fait de circuler comme une traînée de poudre dans toute la wilaya d'Oran, plongeant la famille universitaire dans la désolation la plus totale. Plusieurs cas de trafic de diplômes du baccalauréat ont été relevés, notamment chez des étudiants qui n'ont pu avoir les moyennes leur permettant de postuler au cursus de médecine.

    Les étudiants débusqués seraient des enfants de personnalités hautement placées jouissant d'une grande aura dans la cité. Il s'agirait de la fille d'un avocat qui jouit d'une respectabilité inestimable parmi ses confrères alors qu'un autre serait le fils d'un médecin, propriétaire d'un laboratoire d'analyses.
    Le troisième serait le fils d'un professeur en médecine dans la même faculté. Dans cette affaire, aucune mesure sérieuse n'aurait été prise hormis la réunion des membres de la commission de discipline. Fini le bon vieux temps où l'université était perçue comme lieu du savoir. Après que le campus soit devenu le lieu où les professeurs et les étudiants font l'objet de poursuites judiciaires pour avoir dénoncé le mal qui gangrène l'université. Après avoir été tabassés, lynchés, intoxiqués, voilà un autre phénomène les achevant à coups de trafics et de falsifications des notes et des diplômes.

    A quand la prise de mesures à la hauteur des événements? Pas de sitôt vu que jusque-là la hiérarchie centrale s'est éternisée dans son mutisme. Est-ce que le ministère de tutelle va-t-il invalider les faux diplômes après le jugement des faux étudiants? D'autant que, croit-on savoir, le dossier d'accusation serait fin prêt.

    Aucune réponse n'est jusque-là apportée!

    Wahib AïT OUAKLI- L'expression

  • #2
    Ils vivent dans un système malade où le premier magistrat du pays a montré le chemin de la fraude en changeant la constitution à son avantage.
    Le reste suit ... et il suivra encore avec les hurluberlus du 4ème mandat.

    Que voulez-vous! on est à l’ère bouteflikienne :

    La compagnie de l'homme pieux et celle de l'homme malfaisant sont respectivement comparables à celle du parfumeur et à celle du forgeron. Le parfumeur te donne du musk ou t'en vends, ou encore il émane de sa personne une odeur agréable tandis que le forgeron risque de brûler tes habits et il répand une odeur nauséabonde. (Rapporté par Bukhari et Muslim).
    Ces faux diplômés sont-ils réellement responsables ?
    وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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    • #3
      Validité

      A ma connaissance, si un diplôme ou toute autre chose est reconnu "faux", il est "invalide" par définition.
      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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      • #4
        @Okba30

        Ces faux diplômés sont-ils réellement responsables ?
        Du moment qu'ils ont demandé à ce qu'un faux document leur soit fourni, qu'ils l'ont pris, conservé et qu'ils en ont fait usage alors oui, ils sont responsables et passibles de sanctions.
        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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        • #5
          Ces faux diplômés sont-ils réellement responsables ?
          Bien sûr que si...
          Quand on paie pour un diplôme, c'est qu'on ne le mérite pas.
          Ce sont des gamins, on ne les foutra pas en prison pour ça
          mais je les interdirais d'école pendant des années.

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          • #6
            @Bachi

            Je foutrais bien leurs parents en tolle moi !
            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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            • #7
              Peut-on tenir rigueur aux falsificateurs de passeports au temps du terrorisme ?

              Pourtant le méfait est là.

              J'ai vu le problème dans le sens que la fraude est instituée et non punie au sommet, le reste ne fait que suivre la tendance.

              Dans notre cas, (en matière de savoir), l'indulgence vient du fait qu'il y a fraude sur les pré-requis et non sur les diplômes universitaires.

              Je veux dire que le problème est tellement généralisé et dans, moult domaines, qu'il devient presque injuste de punir juste quelques individus.
              وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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              • #8
                La falsification des attestations du baccalauréat a commencé durant les années 2003 à 2004. Des fils de hautes personnalités, ceux d'hommes politiques, de médecins et d'avocats, d'enseignants universitaires et autres notables locaux ont bénéficié de l'accès à l'université sous de fausses déclarations de réussite dans l'examen du baccalauréat.
                2003, 2004 en plein régime Bouteflika, système de corruption et de clan.

                Après le faux moudjahidines, voila les faux diplômées, a part la révolution tout le reste est construit sur du faux, triste aboutissement.

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                • #9
                  Bachi a dit:
                  Ce sont des gamins, on ne les foutra pas en prison pour ça
                  mais je les interdirais d'école pendant des années.
                  Comment çà ce sont des gamins ???

                  Doivent être punis pour "Faux et usage de faux" ?

                  Surtout ceux ayant gravis les échelons avec ces diplômes !

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                  • #10
                    Pour moi, 18 à 19 ans, c'est encore gamin...
                    Que veux-tu, je suis père, j'enseigne à de jeunes de cet âge et plus, et je connais un peu la musique.

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