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Du « roi des pauvres » au « roi prédateur » : Main basse sur le Maroc, une enquête au cœur du Makhzen

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  • Du « roi des pauvres » au « roi prédateur » : Main basse sur le Maroc, une enquête au cœur du Makhzen

    Écrit par Radia Abdelmoumene-reporters.dz

    Comment « le roi des pauvres », comme se plaisaient à l’appeler ses sujets au début de son règne, est-il devenu «le roi prédateur » ? Tout a commencé avec le surprenant classement du magazine américain Forbes. Il est classé 7e grande fortune du monde. En ce juillet 2009, la fortune du roi du Maroc est évaluée à 2,5 milliards de dollars. Il se classe bien devant l’émir du Qatar, précisent les journalistes. Hassan II « aimait le luxe, les dépenses somptuaires, et pourtant, jamais il n’apparut dans le classement des plus grandes fortunes », observent les auteurs de ce livre.

    Mais alors, comment ce jeune roi, présenté par une certaine presse comme moderne et ouvert, a acquis toute cette richesse dans un pays réputé pour ne pas être un des plus riches au monde ? « Si son fils en moins de dix ans de règne a accompli ce bond quantitatif, c’est parce qu’il s’est livré à une sorte de hold-up à l’encontre de l’économie de son pays », affirment Catherine Graciet et Eric Laurent dans un livre-enquête interdit au Maroc. Le roi prédateur - Main basse sur le Maroc des journalistes français Catherine Graciet et Eric Laurent est une enquête fouillée dans les arcanes de la mécanique du Makhzen pour le contrôle de l’économie marocaine. Un ouvrage qui met noir sur blanc ce qu’une grande partie des Marocains soupçonnaient avant même la publication de cet ouvrage interdit au Maroc.
    Dans leur avant-propos, les auteurs de l’enquête ont affirmé que leur objectif était de décrire une «prédation royale» d’une ampleur étonnante. Fait-elle pour autant du Maroc «un cas unique» ? Certainement pas, répondront un grand nombre de citoyens des pays arabes, qui reconnaîtront les procédés et les dérives de leurs propres gouvernants dans ceux du souverain alaouite. Chose qui ne diminue en rien des scandales révélés par les enquêteurs. Cette mainmise royale sur l’économie marocaine et le financement du train de vie de la monarchie (et même des bonnes œuvres royales) se font sur les deniers publics, affirment les deux auteurs de cet essai à polémique. Ils n’hésiteront pas à avancer que «la monarchie vit aux crochets de ses sujets». Cerise sur le gâteau, l’Etat subventionne les entreprises de Sa Majesté. Car, contrairement à son défunt père, le roi Mohammed VI a un goût très prononcé pour « les affaires ». Il est cupide, mais pas du tout stupide. Le souverain a mis en place tout un système qui lui permet d’accaparer les ressources de son pays et d’en être l’actionnaire majoritaire. Il n’est pas loin de la fameuse phrase de son propre père qu’il voulait pourtant effacer.
    « Mon pays m’appartient et j’en fais ce que je veux », disait feu Hassan II ? Mohammed VI en fait sa vache à lait et veut sa part dans tout le business qui s’y développe. Les journalistes Catherine Graciet et Eric Laurent ont signé un livre choc sur la mainmise quasi absolue de Mohammed VI sur les richesses du Maroc. Car, finalement, y a-t-il un secteur qui échappe au pouvoir tentaculaire du souverain alaouite ? Aucun, si l’on en croit ce livre édité par Le Seuil et commercialisé au Salon international du livre d’Alger (Sila). Selon ces deux journalistes, le roi est une réelle pompe à sous. «Depuis son accession au pouvoir,
    Mohammed VI a pris le contrôle de l’économie du Maroc dans l’arbitraire le plus absolu », écrivent-ils. Les deux journalistes, qui connaissent assez bien le Maroc l’un et l’autre, pour y avoir longtemps travaillé, ont mené une enquête minutieuse, se basant, selon leur avant-propos, sur des sources diverses, notamment des personnalités, journalistes, rapports d’institutions et ouvrages, en sus des 40 entretiens qu’ils ont réalisés avec des experts, des représentants institutionnels, des personnes proches du pouvoir ou évincées du sérail et des politiques qui ont accepté de témoigner de manière anonyme. En vertu des lois, « Mohammed VI se voit verser chaque mois 40 000 dollars, un salaire royal dans tous les sens du terme (…).

    Au frais du roi
    Les pensions et salaires royaux, d’un montant de 2,5 millions d’euros, englobent les émoluments versés au frère du roi, ainsi qu’à ses sœurs et aux princes proches ». Des largesses financières qui tranchent avec la pauvreté dans laquelle vivote l’écrasante majorité de la population. Au-delà de ces pensions, il y a les douze palais et la trentaine de résidences dans lesquels travaillent plus de 1 200 personnes. Tous pris en charge par le Trésor marocain, indiquent les deux journalistes. Soit un million de dollars par jour, précisent-ils. Mieux encore, il y a des palais qui n’ont jamais reçu la visite du roi. Les caprices vestimentaires de Mohammed VI s’élèvent à 2 millions d’euros par an, pris en charge aussi par le budget de l’Etat. Sans s’attarder bien sûr sur son parc auto, dont le renouvellement est estimé à 6 millions d’euros. En fait, le Makhzen est entièrement financé par l’Etat, analysent Catherine Graciet et Eric Laurent. L’essai montre comment le roi Mohammed VI, classé en 2009 au 7e rang des monarques les plus riches par le magazine américain Forbes, et connu comme le « roi des pauvres », est en réalité « le premier banquier, le premier assureur, le premier agriculteur » du Maroc et qu’il détient des holdings dans « l’agroalimentaire, l’immobilier, la grande distribution, l’énergie, les télécoms ».

    Ces révélations démontrent que le roi ainsi que ses proches amis Mounir Majidi (secrétaire particulier et grand argentier du Palais) et Fouad Ali El Himma (ministre délégué à l’Intérieur de 1999 à 2007 et conseiller au cabinet royal depuis décembre 2011), ont réussi à doubler la fortune royale en cinq ans, et ce, alors que la crise mondiale perdure. La puissance royale est assise d’abord sur l’allégeance totale au roi. « Celui qui m’obéit obéit à Dieu », avait lancé Hassan II en 1994. Il fera, du coup, de la monarchie marocaine une monarchie de droit divin. Aussi, rien ni personne ne résiste à la mainmise royale. Les auteurs ne manquent pas de souligner le rôle de la France dans cette situation marocaine. « La monarchie marocaine a paisiblement prospéré à l’ombre de l’omerta française.
    Les responsables politiques qui se sont tous succédé ont fait preuve, qu’ils soient de droite ou de gauche, d’une tolérance coupable. » L’un des Franco-Marocains qui symbolisent cette proximité est André Azoulay. Avant sa disgrâce, « il s’était autant distingué par un affairisme notoire que par la qualité de ses relations dans l’univers des médias français ». Mais il n’est pas un seul ministre, député et même président de la République qui ont souvent table ouverte au Maroc grâce à leurs entrées royales. Chirac comme Sarkozy ont l’habitude de faire des séjours régulièrement dans les riads ou palaces du royaume.

    A ce titre, l’ex-président français Nicolas Sarkozy a été accueilli par Mohammed VI au lendemain de la fin de la présidentielle française. Jusqu’à l’arrivée de Mohammed VI, « les hommes d’affaires français considéraient le Maroc comme un marché définitivement acquis (…). Dans un monde où les intérêts français étaient de plus en plus fréquemment chahutés et contestés, le Maroc demeurait un havre de paix. Un calme trompeur », écrivent les journalistes, qui ajoutent que « la préoccupation principale de l’ambassadeur à Rabat, l’ancien Monsieur Afrique de Nicolas Sarkozy, Bruno Joubert, est de vendre du nucléaire aux Marocains ». Ceci après le fameux TGV Casablanca-Tanger financé à hauteur de 220 millions d’euros par l’Agence française de développement sur instruction du président Sarkozy. Mais pas seulement, en réalité, la France finance 50% de l’enveloppe totale du projet. « Au total, le caprice de Mohammed VI aura coûté un milliard pour le contribuable français. » Les journalistes expliquent aussi comment la France, qui fait preuve d’une étonnante tolérance et indulgence face aux excès du pouvoir royal, a perdu de son influence et de ses relations privilégiées au Maroc sous le règne du roi Mohammed VI. Paris et Rabat ne présentent plus les mêmes intérêts l’un pour l’autre, écrivent-ils. Ils décrivent aussi comment l’Hexagone, via l’Agence française de développement et l’Union européenne, est mis à contribution par la monarchie dans de nombreux projets (TGV, port de Tanger).

    Absolutisme et soumission

    Même si l’objet d’investigation est difficilement accessible et donc vérifiable au vu de l’opacité du système et des sources anonymes, l’intérêt de cet ouvrage est pluriel. Il réside aussi bien dans les descriptions détaillées des parcours, des profils et du fonctionnement du premier cercle du monarque qui font apparaître la personnalité complexe d’un roi secret et violent tout autant que dans les procédés de montage des stratégies économiques et des campagnes de communication s’apparentant à des opérations qui participent au développement et à la démocratisation du pays et qui en réalité ne visent qu’un objectif, à savoir l’enrichissement et les caprices d’un roi de plus en plus avide. La marocanisation des entreprises, la réduction des droits de douanes du lait importé, la création du parti PAM, le festival Mawazin sont autant de techniques pour accaparer l’économie marocaine. De même, les fines analyses du système monarchique et des structures sociales marocaines révèlent les censures, les abus et les violences d’un pouvoir absolu et arbitraire, la soumission et la coopération du Makhzen, la culture de la docilité, la passivité des partis politiques et sans oublier les intrigues de cour. Mohammed VI a ses proches serviteurs, ses fidèles qui lui obéissent au doigt et à l’œil.
    «L’ancien ministre de l’Intérieur, Fouad Ali El Himma, ami d’enfance du roi » et le « tout aussi impopulaire » Mounir Majidi, secrétaire particulier de Mohammed VI, gèrent l’immense fortune du monarque. Ces deux personnages jouent un rôle clé dans l’entourage du roi. Le premier s’occupe du politique et le second des affaires économiques. Un troisième, Hassan Benhamou, complète le trio. « Personne ne soupçonne le rôle prépondérant que Hassan Benhamou va jouer dans la vaste entreprise de prédation de Mohammed VI », notent les deux auteurs dans leur livre. Le roi prédateur - main basse sur le Maroc, un ouvrage censuré par les autorités marocaines, estimant qu’il portait « atteinte à l’image de Sa Majesté et aux institutions du pays », est en vente dans les libraires algériennes.n

    Le roi prédateur - Main basse sur la Maroc, Catherine Graciet et Eric Laurent, Editions Le Seuil, 256 pages, 850 DA
    __________________
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Nsiti tu l'as déjà posté..ou bien tu postes sans lire????
    http://www.algerie-dz.com/forums/sho...in+basse+Maroc

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    • #3







      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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      • #4
        Nsiti tu l'as déjà posté..ou bien tu postes sans lire????

        vu que ne vous bousculez pas

        je le remets"sur maroc"

        choufti ma nssitch
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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        • #5
          Ca ressemble a du désespoir, apres le manque d'inventivité et d'imagination, on fait dans le recyclage. Pas bon pas bon.

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          • #6
            Le menu du jour sent le réchauffé

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            • #7
              le Hub de Melila..
              Triste photos..
              on n'aurait pas du déposer les armes avant d'avoir libérer tout le Maghreb ..!!mais le savions nous à l'époque ?!
              Salauds d'Espagnols..
              ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
              On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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              • #8
                Salauds d'Espagnols..
                les flics espagnoles font leur boulôt et semblent être dépassés, du moins selon les fotos, mais s'il y quelqu'un qu'il faut pointer du doigt comme premier responsable de cette situation dramatique, c'est bien le Roi marocain qui continue á s'enrichir et laisser ses pauvres femmes se faire humilier par des etrangers et des flics marocains en même temps!Au lieu de trouver une solution á ses pauvres sujets, il s'amuse á attiser la haine contre ses voisins de l'Est!

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                • #9
                  Et après, il nous font passer leur roi pour le bisounours sur terre...Gallek les généraux : regarde la poutre dans ton oeil avant de pointer la paille dans celui de ton voisin...

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                  • #10
                    le Hub de Melila..
                    Triste photos..
                    Essahra Sahrawiya w'el Moghrib Djoumhouria

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                    • #11
                      Ca ressemble a du désespoir, apres le manque d'inventivité et d'imagination, on fait dans le recyclage. Pas bon pas bon.
                      On appelle cela de la substitution.
                      Bon,c'est leur cachet d'aspirine a eux.

                      Et le mois de novembre est en surcharge .

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                      • #12
                        Envoyé par barthez
                        Nsiti tu l'as déjà posté..ou bien tu postes sans lire????
                        Tu devrais le remercier........ il te donne une autre occasion (que tu ne trouveras jamais dans un forum marocain) de t'exprimer librement et de nous dire ce que tu penses de ce roitelet prédateur qui s'enrichit pendant que son peuple crève la dalle.
                        Vive le Polisario ! ....... Haba man haba, wa kariha man kariha

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                        • #13
                          c'est un ping pong honteux sur le dos des pauvres, qui ne demandent que de vivre dignement....


                          ALLAH ye7fad

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