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AFIRC : Un faible taux de pénétration de l’assurance dans la région MENA

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  • AFIRC : Un faible taux de pénétration de l’assurance dans la région MENA

    Après Beyrouth en 2011, Marrakech a abrité les 4 et 5 novembre 2013 la 2ème Conférence du Forum Arabe des Superviseurs d’Assurance (AFIRC). Réunissant les organismes de régulation ainsi que les représentants et les acteurs des assurances dans la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), ce forum vise à développer les capacités de contrôle des organismes de régulation et la compétitivité des compagnies d’assurance de la région. Quelques 200 experts et décideurs des marchés des assurances dans les pays arabes se sont penchés sur la problématique de l’assurance et de son développement au niveau de la région.

    Cette seconde édition de l’AFIRC a été marquée par la présentation du rapport d’analyse des marchés d’assurance dans la région MENA. Il y ressort clairement une faible pénétration de l’assurance. Le taux de pénétration moyen de l’assurance dans le PIB des pays du MENA s’établit à 1,3 %, contre une moyenne mondiale de 6,6 %, et 8,03 % pour la zone Amérique du Nord. Ce taux est encore plus faible au niveau de la branche Vie où il s’établit à seulement 0,22 %. Pourtant, le marché a connu une forte croissance au cours de ces dernières années, avec progression moyenne de 12 % sur la période 2007-2012. Le Liban et le Maroc affichent les meilleurs taux de pénétration avec des taux respectifs de 2,89 % et 2,86 %. L’assurance islamique (Takkaful) représente 31 % du marché de l’assurance de la région MENA.



    Quelques défis à relever



    Cette faible pénétration de l’assurance au niveau de la zone MENA illustre les grandes opportunités de développement du secteur, qui peut constituer un véritable levier de mobilisation de l’épargne au profit des populations et des entreprises à travers la couverture des différents risques encourus. Le Maroc, avec 26 milliards de dirhams de primes émises en 2012, occupe la seconde place sur le continent africain, la troisième place dans le monde arabe et le 53ème rang au niveau mondial. L’actif total sous gestion des compagnies d’assurance a atteint 110 milliards de dirhams, dont plus de la moitié est investie en actions.

    Intervenant lors de l’ouverture de cette édition de l’AFIRC, M. Driss El Azami El Idrissi, Ministre délégué auprès du Ministre de l’économie et des Finances, Chargé du Budget, a souligné l’intérêt de cette rencontre, qui devrait approfondir le dialogue entre opérateurs et instances de supervision sur les grands défis du secteur des assurances, et constituer une force de proposition à même de contribuer à la mise en place de solutions appropriées au développement de cette industrie dans le monde arabe.

    Toutefois, pour y arriver, le secteur doit affronter un certain nombre de défis, a souligné le ministre, qui cite, entre autres, l’adaptation des textes et des lois aux normes internationales, l’amélioration de la gouvernance et de la transparence, la maîtrise et le meilleur contrôle des pratiques des différents intervenants (compagnies, intermédiaires, bureaux d’expertises, etc.) et la nécessité de développer des produits correspondant aux besoins des particuliers et des opérateurs économiques, et ce à travers des politiques commerciales adaptées et de nouveaux canaux de commercialisation.



    Adaptation et spécificités locales



    Pour sa part, M. Mohamed Hassan Bensalah, Président de la Fédération Marocaine des Sociétés d’Assurance et de Réassurance (FMSAR), a souligné que «la convergence vers de nouvelles normes de solvabilité basées sur les risques de type «Solvency 2» est un véritable défi qui se pose au secteur et aux autorités de supervision de la région». Si l’adaptation aux normes internationales est essentielle, il n’en demeure pas moins que «cette supervision ne pourra se faire sans tenir compte d’un certain nombre de spécificités propres à chaque marché arabe de l’assurance», a t-il ajouté. Plus clairement, «nous craignons, par ailleurs, qu’une norme trop stricte à l’image de celle en cours d’implémentation en Europe freine, par une trop grande exigence en capital, cet accompagnement de l’économie nationale», a expliqué le Président de la FMSAR. Ainsi, tout en étant conscient de la nécessité de s’inscrire progressivement dans la convergence vers les meilleurs standards internationaux en matière de solvabilité, les participants ont mis l’accent sur la nécessité de le faire à un rythme et à un dosage qui puisse garantir la continuité du financement de l’économie et le maintien de la compétitivité des compagnies d’assurance de la région.

    Pour sa part, M. Khaled Al Thieb, Président de l’AFIRC et Directeur général de contrôle des assurances, Agence monétaire de l’Arabie Saoudite, a mis l’accent sur l’insuffisance des ressources humaines qualifiées dans le domaine de la supervision des assurances. Partant, il a plaidé pour la mise en place de programmes de formations spécialisés pour répondre aux besoins du secteur et assurer son meilleur développement.

    Enfin, les experts de cette seconde édition de l’AFIRC ont aussi mis l’accent sur l’intérêt de développer dans les pays arabes des assurances obligatoires pour la société, de renforcement des canaux de distribution de l’assurance, de développer de nouveaux produits et de mettre en place des règlementations à même d’aider à trouver un équilibre entre le développement du marché et le contrôle des risques.

    Moussa Diop in lnt
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