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Des officiers US chez les paras à Biskra

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    Les échanges algéro-américains en matière de coopération militaire, notamment dans le domaine de la lutte antiterroriste sont denses. La dernière délégation ayant séjourné dans notre pays était constituée de généraux stagiaires qui ont, entre autres déplacements, effectué une visite à l’École d’application des troupes spéciales de Biskra, dans la 4e région militaire. Pendant trois jours (du 8 au 11 août), le groupe d’officiers US, conduit par Robert Rutherford, général à la retraite, a eu à écouter les exposés d’homologues algériens sur l’expérience de l’ANP, dans la guerre livrée au terrorisme durant ces 15 dernières années. Amenée à combattre le même phénomène depuis 2001, l’US Army a pris vite conscience de son incapacité individuelle à réduire à néant la force de frappe des groupes islamistes armés.

    Dans le même esprit ayant conduit à la mise en place d’un front mondial de lutte contre le terrorisme, Washington a élaboré le programme US Capstone. Cette initiative recèle deux volets. Le premier porte sur l’aide à la formation militaire d’élite, appelée communément Capstone Joint Warfighting Program. Le second, quant à lui, est centré sur le tissage d’un véritable réseau de renseignements impliquant les armées de la coalition antiterroriste.

    Outre les membres de l’Alliance nord-atlantique (OTAN), la Maison-Blanche a élargi le cercle de ses partenaires impliqués dans le processus du dialogue méditerranéen et les pays d’Afrique subsaharienne, connus pour être des bases arrière du terrorisme international. Avant d’arriver en Algérie, le général Rutherford était au Ghana où il a été accueilli par le ministre de la défense.
    Chez nous, le MDN a chargé le général Ammar Amrani, chef du département emploi et préparation de l’état-major de l’ANP et directeur du comité de suivi du dialogue méditerranéen, de recevoir les militaires américains. Selon la revue El djeïch, qui a révélé quelques détails de cette visite, le général Amrani a déclaré devant ses invités que la mission de l’Armée algérienne “est d’éradiquer le terrorisme à l’intérieur et à l’extérieur”. Extra-muros, l’apport de l’ANP étant de fournir des renseignements à ses partenaires et les inspirer à travers sa propre stratégie.

    À ce sujet, les stagiaires américains ont assisté à un exposé intitulé “Le terrorisme et les méthodes de lutte antiterroriste” présenté au siège du commandement de la 1re région militaire. En de nombreuses occasions, le pentagone et le secrétariat d’État ont loué les efforts de l’Algérie visant la réduction à néant des groupes armés, bien au-delà de ses frontières, au Sud tout particulièrement. Contribuant à ses efforts, Washington, par la voix de ses responsables, assure vouloir mettre à sa disposition les outils technologiques dont son armée a besoin. “Si ce cas se présentait, nous aurions à traiter la question avec respect et trouver les réponses nécessaires aux questions exprimées”, avait indiqué David Welch, secrétaire d’État adjoint chargé des affaires du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, il y a quelques mois, au cours d’une visite à Alger.

    Son déplacement succédait à celui du président russe Vladimir Poutine, qui avait été sanctionné par un important contrat de vente d’armes. En avril dernier, le chef d’état-major, le général Gaïd Salah, se rendait à Washington.
    À la clé, point de contrats d’armes, mais de nouvelles perspectives de formation pour les officiers algériens. Élevée au rang de partenaire stratégique par l’administration Bush et son ministre de la défense, Ronald Rumsfeld, qui a eu à employer cette formule lors de sa visite en février dernier, l’Algérie est qualifiée de locomotive régionale. C’est sur son territoire que le centre africain de lutte contre le terrorisme est implanté. Ses forces ont participé à plusieurs manœuvres navales avec des navires de l’US Navy. Dans le Sahel, elles ont pris part à la fameuse opération Flintlok en 2005, impliquant aussi les armées du Tchad, du Mali et du Niger.

    source : liberté
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