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La Conférence régionale de Rabat et le Jurassic de la géopolitique

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  • La Conférence régionale de Rabat et le Jurassic de la géopolitique

    Laamamra, un produit classique de la diplomatie algérienne, n’est pas masochiste au point de venir constater lui-même l’échec patent de la tentative d’Alger d’organiser la sécurité du Sahel dans un tête-à-tête avec les pays de cette région

    Ramtane Laamamra, chef de la diplomatie algérienne, n’est pas venu à Rabat pour participer à la conférence régionale sur «Le renforcement de la sécurité des frontières entre les pays du Sahel et du Maghreb». Dommage, car il y avait du beau monde. Douze pays africains en plus du Maroc : Sénégal, Burkina Faso, Mali, Niger, Nigéria, Tchad, Soudan, Cap-Vert, Libye, Tunisie, Algérie au niveau de l’ambassadeur à Rabat probablement, et Mauritanie. Ce qui représente près de 160 millions d’habitants dans un espace convoité parce qu’il regorge de richesses. Aux cotés des Africains, il y avait les Français, les Espagnols, les Britanniques, les Américains, les Portugais, les Italiens, les Maltais.
    Participent également à cette conférence plusieurs organisations internationales et régionales telles que l’ONU, l’UMA, la Ligue Arabe, l’Union Européenne, l’OTAN, la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD), l’organisation de la coopération islamique (OCI), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Représentant Spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye et le Chef de la Mission d’Appui des Nations Unies en Libye.
    La conférence de Rabat connaitra également la participation des experts de l’Organisation Mondiale des Douanes, de l’Organisation Internationale pour les Migrations, de la Direction Exécutive du Comité contre le Terrorisme, de l’Organisation Internationale de Police (Interpol), de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale, de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime organisé, du Bureau des Affaires de Désarmement des Nations Unies et de l »Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures (Frontex).

    Si avec ça on ne se rend pas compte de la dimension des enjeux, c’est qu’on est enfermé dans une stratosphère. En même temps il faut le comprendre. Laamamra, un produit classique de la diplomatie algérienne, n’est pas masochiste au point de venir constater lui-même l’échec patent de la tentative d’Alger d’organiser la sécurité du Sahel dans un tête-à-tête avec les pays de cette région, un groupement où les militaires algériens seront les maîtres et les autres les vassaux.

    Deux choses finiront par perdre le pouvoir algérien. Sa haine viscérale du Maroc et son entêtement à se croire une puissance capable d’agir sur les décisions d’Etats souverains et sur les orientations politiques des vraies puissances qui gouvernent ce monde. Nul doute que l’Algérie n’est pas n’importe quel pays, mais elle reste un pays du sud empêtré dans les problèmes du sous développement. Bien nanti en ressources mais pas doté de suffisamment d’intelligence pour enfin comprendre qu’il n’est qu’un pays comme les autres.

    Discutant l’autre jour avec un historique du Polisario revenu depuis longtemps de ses illusions, j’ai été réconforté de constater, parce que je craignais que ce ne soit le produit de ma paranoïa, qu’on partageait le même point de vue sur l’Algérie : Tôt ou tard elle sera invitée par les puissances à la fragmentation. Non pas que la division de l’Algérie m’apporte un quelconque bonheur – cette politique pourrait aussi concerner le Maroc. Mais ce qui me consterne c’est que l’Algérie ne semble pas s’en rendre compte, ou si elle s’en rend compte elle ne fait rien pour l’éviter ou la retarder dans l’espoir que d’ici là la multipolarité renaissante du monde aura pris corps. Pour l’instant il lui suffirait de voir ce qu’ils ont fait de l’Irak, de la Libye, du Yémen, de la Syrie et ce qu’ils essayeront certainement de faire demain avec l’Egypte, l’Arabie Saoudite et ainsi de suite. Tous, sans exception, avons en nous les germes de l’éclatement. L’Algérie, vu l’immensité de son territoire et les richesses dont il recèle, plus que tout autre.
    Naïm Kamal

  • #2
    l’Algérie le seul pays africain qui a été représenté par son ambassadeur...je ne trouve pas ça très intelligent.

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    • #3
      @rodmaroc
      l’Algérie le seul pays africain qui a été représenté par son ambassadeur...je ne trouve pas ça très intelligent.
      .

      « Dieu nous protège du Makhzen, de l'eau et du feu»
      proverbe marocain
      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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      • #4
        Qu'est ce que tu veux dire par là houari?

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        • #5
          @rodmaroc

          Qu'est ce que tu veux dire par là houari?
          .
          T aura une explication , au sujet de conference -bidon ..
          La France veut impliquer coute que coute son bébé au Sahel ???
          Et ce n est pas la première fois ..

          Le Makhzen joue un jeu trouble ??
          la France et le Makhzen savent très bien que ce sont eux qui ont déstabilisé le Sahel-Mali ..SO oblige ( détourner les regards de la communauté internationale vers cette region ?? )
          La France et le Makhzen connaissent parfaitement que le Sahel est entre les mains des narcotrafiquants marocains et le MUJAO

          Cette conference ça colle pas avec l Algerie
          meme le peuple marocain le pense , proverbe : ( « Dieu nous protège du Makhzen, .... )
          A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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          • #6
            Echec total de la diplomatie algerienne sur le dossier du sahel. A force de jouer le jeu anti-maroc a tout prix, elle est passe de role de leader dans ce dossier au partenaire ideologique que personne ne prend plus au serieux. Pourquoi? Par pure haine au voisin et pour la recherche d'un pseudo-leadership régional...

            Elle est en train de faire la meme erreur en Libye.

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            • #7
              Seul changement palpable en trente-huit (38) ans de gestion calamiteuse du Sahara et en treize (13) ans de balbutiements et de bricolages sous Mohammed VI, les indépendantistes ont gagné en maturité, en force et en crédibilité, au détriment d'un Maroc, peu à peu lâché par ses alliés les plus inconditionnels, en raison de l'aveuglement, de l'incompétence et de la cupidité de ses politiciens.

              lakome.fr
              Vive le Polisario ! ....... Haba man haba, wa kariha man kariha

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              • #8
                @Hibiscus

                Echec total de la diplomatie algerienne sur le dossier du sahel.
                .
                satisfait ton ego virtuellement ???

                Chaque chose à son temps , y aura un temps pour ça ...

                le MUJAO au moment opportun ..
                A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                • #9
                  Si avec ça on ne se rend pas compte de la dimension des enjeux, c’est qu’on est enfermé dans une stratosphère. En même temps il faut le comprendre. Laamamra, un produit classique de la diplomatie algérienne, n’est pas masochiste au point de venir constater lui-même l’échec patent de la tentative d’Alger d’organiser la sécurité du Sahel dans un tête-à-tête avec les pays de cette région, un groupement où les militaires algériens seront les maîtres et les autres les vassaux.
                  C'est la seul explication qu'on puisse donner a cette absence.

                  L'Algérie qui créa le concept de la théorie"pays du champs" dans un but exclusif d'écarter le Maroc sous prétextant qu'il n'a point de frontière avec la zone sahélo saharienne.

                  Evidemment,
                  La question du Sahara est leur obsession au point que l’intérêt nombriliste prime sur l’intérêt générale .

                  Et ben,
                  Au grand dam de ces caporaux de la politique ,le résultat escompté est a la hauteur de l'absence de leur "PITBULL"leur propre dixit

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                  • #10
                    Pour ceux qui ont la mémoire courte.

                    ----------------------------------------------------------------------------

                    De la menthe au goût de fiel et de lâcheté pour le 1° novembre algérien

                    Mais la cerise sur le gâteau, vient des manifestations hostiles à l'Algérie qui se multiplient au Maroc. Une première du genre. Alors qu'une simple réunion de potaches dissertant, en pleine rue, de philosophie, déclenche la vindicte de la police marocaine, les manifestations vouant notre voisin aux gémonies semblent jouir d'une impunité totale, portant à croire qu'elles reçoivent, à tout le moins l'encouragement de Rabat.

                    Pour qui se souvient de la violence avec laquelle les forces auxiliaires avaient « négocié » la dispersion des manifestants face au centre culturel libyen, dans le quartier des Orangers, le 21 février 2011, au lendemain des exactions du régime libyen contre les manifestants désarmés, comprend difficilement le laxisme des forces de l'ordre face au consulat algérien ce 1° novembre.

                    Un drôle de cadeau à l'Algérie pour sa commémoration du déclenchement de la lutte armée contre l'occupant français. Un cadeau empoisonné, au parfum de menthe, du nom de ce militant royaliste, Hamid Naânaâ qui a escaladé la grille en fer forgé, avant d'en faire de même pour le bâtiment des services consulaires et de s'attaquer au drapeau algérien qu'il a décroché de sa hampe.

                    Les policiers de faction, autour de l'édifice, ce jour-là, se sont bien gardés d'intervenir, mises à part de molles mises en garde et la scène immortalisée par une caméra anonyme, ne laisse planer aucun doute sur les auteurs du forfait. Ce sont les mêmes visages qui sévissent depuis plusieurs mois contre les militants du « Vingt février » ou contre toute manifestation dénonçant la corruption, les atteintes aux libertés, les abus de pouvoir et d'autres pratiques du régime marocain.

                    L'acte est, en lui-même, odieux parce qu'il s'est attaqué à l'un des fondamentaux même de la culture marocaine, sa proverbiale hospitalité qui dicte depuis des temps immémoriaux, que l'on fasse passer le bien-être de ses hôtes, avant même celui de sa propre famille.

                    Il est ensuite condamnable, parce que les manifestants se sont attaqués à des bâtiments jouissant de la sacro-sainte extraterritorialité, en vertu de laquelle la souveraineté marocaine s'arrête à la grille en fer forgé qui protège les jardins du consulat, et toute personne passant ce seuil, sans y avoir été invitée, se rend coupable d'un franchissement illégal de frontière, sinon d'une attaque délibérée du territoire algérien.

                    Enfin, si l'acte est odieux et condamnable il n'en est pas moins dénué de lâcheté, les bâtiments visés étaient désertés par leurs occupants, pour cause de jour férié.

                    Trois ignominies pour le prix d'une et dont la responsabilité incombe avant tout au régime marocain, dont les services de sécurité se sont soudain révélés incapables de protéger le consulat.

                    Tout porte à croire que Rabat, après avoir tout raté en diplomatie et usé et abusé de toutes sortes de stratagèmes, en est pitoyablement réduit à instrumentaliser de sombres voyous pour apporter la contradiction à ses adversaires, qu'ils appartiennent à la société civile, aux militants des droits de l'homme ou à un état tiers.

                    lakome.fr
                    Vive le Polisario ! ....... Haba man haba, wa kariha man kariha

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                    • #11
                      Ramtane Laamamra, chef de la diplomatie algérienne, n’est pas venu à Rabat pour participer à la conférence régionale sur «Le renforcement de la sécurité des frontières entre les pays du Sahel et du Maghreb». Dommage, car il y avait du beau monde. Douze pays africains en plus du Maroc : Sénégal, Burkina Faso, Mali, Niger, Nigéria, Tchad, Soudan, Cap-Vert, Libye, Tunisie, Algérie au niveau de l’ambassadeur à Rabat probablement, et Mauritanie. Ce qui représente près de 160 millions d’habitants dans un espace convoité parce qu’il regorge de richesses. Aux cotés des Africains, il y avait les Français, les Espagnols, les Britanniques, les Américains, les Portugais, les Italiens, les Maltais.
                      Participent également à cette conférence plusieurs organisations internationales et régionales telles que l’ONU, l’UMA, la Ligue Arabe, l’Union Européenne, l’OTAN, la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD), l’organisation de la coopération islamique (OCI), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Représentant Spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye et le Chef de la Mission d’Appui des Nations Unies en Libye.
                      La conférence de Rabat connaitra également la participation des experts de l’Organisation Mondiale des Douanes, de l’Organisation Internationale pour les Migrations, de la Direction Exécutive du Comité contre le Terrorisme, de l’Organisation Internationale de Police (Interpol), de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale, de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime organisé, du Bureau des Affaires de Désarmement des Nations Unies et de l »Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures (Frontex).
                      réussir à rassembler tout ce beau monde, est un coup de maitre du Maroc.

                      le pitbull doit mesurer sa glycémie après cette nouvelle défaite.

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                      • #12
                        « J'ai réglé l'affaire du Sahara ! »

                        Alors Mohammed VI aura beau prononcer tous les discours de la « Marche verte » qu'il voudra, il ne fera pas oublier les termes triomphalistes de son interview au Figaro, en septembre 2001, au cours de laquelle il prétendait, candide, avoir « réglé la question du Sahara qui nous empoisonnait depuis vingt-cinq ans », avant d'ajouter avec un soupçon de suffisance :

                        -« Ce genre d'affaire ne se traite pas en grimpant sur un piédestal et en publiant un communiqué par jour. Pour obtenir que les onze membres du Conseil de sécurité de l'O.N.U. reconnaissent la légitimité de la Souveraineté marocaine sur le Sahara, nous avons travaillé dur et dans la plus stricte confidentialité pendant dix-huit mois. »

                        Et c'est sans doute parce que le roi y avait tellement cru, qu'il avait perdu, ce jour-là, une occasion de faire preuve d'humilité et qu'il a laissé, par la suite, ses troupes, douze années durant, se comporter en armée d'occupation et ses policiers de service à Laâyoune, Smara, Boujdour ou ailleurs, s'éprouver en terrain conquis et en supplétifs de la terreur, pendant que lui-même et les prédateurs de tous bords, investissait le terrain, s'accaparant sans vergogne, qui, les réserves halieutiques, qui, les réserves foncières, qui, les terres agricoles, qui, les phosphates, mettant en coupe réglée l'économie du Sahara, pendant que les enfants du pays continuaient de souffrir des affres de l'exclusion et de la répression. Les sahraouis n'ont ni pardonné, ni oublié. Ils le prouvent chaque jour, un peu plus !

                        Seul changement palpable en trente-huit (38) ans de gestion calamiteuse du Sahara et en treize (13) ans de balbutiements et de bricolages sous Mohammed VI, les indépendantistes ont gagné en maturité, en force et en crédibilité, au détriment d'un Maroc, peu à peu lâché par ses alliés les plus inconditionnels, en raison de l'aveuglement, de l'incompétence et de la cupidité de ses politiciens.

                        lakome.fr
                        Vive le Polisario ! ....... Haba man haba, wa kariha man kariha

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                        • #13
                          Sahel: appels au renforcement de la coopération transfrontalière
                          Publié le 14-11-2013

                          Le Nouvel Observateur

                          Les gouvernements d'une vingtaine de pays ont exprimé jeudi à Rabat la volonté de renforcer la coopération transfrontalière face aux menaces sécuritaires en Afrique du nord, en particulier en Libye et au Mali, pays où gravitent des groupes islamistes.

                          "La région est devenue un espace ouvert pour divers mouvements terroristes et autres groupes qui prospèrent via le trafic d'armes ou la drogue. Cela menace la sécurité régionale", a d'emblée souligné le ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar.

                          Il faut "renforcer la coopération et la coordination sur la sécurité des frontières" au Maghreb et au Sahel, zone qui fait face a des "défis complexes", a-t-il clamé.

                          "Les réseaux profitent de la faiblesse des échanges entre pays de la région", a renchéri le ministre marocain de l'Intérieur, Mohamed Hassad. "Il faut créer un mécanisme de consultation et d'échange d'informations" et "un mécanisme d'alerte précoce".

                          La conférence de Rabat, à laquelle participaient les chefs de la diplomatie de plusieurs pays, constituait le prolongement de la réunion sur la sécurité des frontières qui s'était déroulée en mars 2012 à Tripoli, quelques mois après la chute de Mouammar Kadhafi.

                          Déjà, les autorités libyennes de transition avaient plaidé pour un "renforcement de la coopération régionale".

                          Vingt mois plus tard, la situation sécuritaire ne s'est pas améliorée, loin s'en faut, comme l'ont prouvé les événements au Mali cette année ou encore la prise d'otage du site gazier d'In Amenas (Algérie), en janvier, orchestrée dans des pays voisins et qui a fait 37 victimes.

                          Présent à Rabat, le chef de la diplomatie libyenne, Mohamed Abdelaziz, a lui aussi fait valoir que "la sécurité des pays du voisinage" était "étroitement liée".

                          "Les défis et les problèmes qui ont une dimension régionale nécessitent des solutions régionales", a-t-il plaidé.

                          Alors que la France s'inquiète particulièrement de la situation dans le sud et l'est de la Libye, où des milices profitent du vide sécuritaire pour faire la loi, le chef de la diplomatie Laurent Fabius a annoncé la récente signature d'un accord avec Tripoli pour la formation de 1.000 policiers libyens.

                          Immigration illégale

                          La formation de 3.000 policiers libyens par la France avait été annoncée en début d'année, mais sa mise en œuvre a pris du retard.

                          Sur le Mali, plusieurs mois après l'intervention française visant à déloger du nord du pays des groupes islamistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Paris reconnaît que la menace "est encore diffuse".

                          D'une manière générale, M. Fabius a toutefois estimé à Rabat que "la prise de conscience internationale progressait" autour des problèmes régionaux de sécurité.

                          Il a évoqué la tenue les 6 et 7 décembre d'un sommet à l'Elysée, et la perspective de la création d'une "force africaine d'intervention rapide, solidement financée".

                          Autre sujet prioritaire des participants à la réunion de Rabat, membres de gouvernements et organisations internationales compris: l'immigration illégale.

                          Le drame de Lampedusa --île italienne au large de laquelle des centaines de clandestins partis de Libye sont morts cet automne-- est encore dans les mémoires.

                          Pays hôte, le Maroc est lui-même en première ligne: avec l'Espagne, il doit gérer les innombrables tentatives de franchissement du détroit de Gibraltar ou des enclaves de Ceuta et Melilla, seules frontières terrestres entre l'Europe et l'Afrique.

                          Il vient d'annoncer une "régularisation exceptionnelle" parmi les "25.000 à 40.000" migrants illégaux qui seraient sur son sol.

                          Mais si le chef de la diplomatie marocaine a estimé que "l'unité du Maghreb" était "une nécessité régionale et internationale", la lutte contre les réseaux clandestins se heurte à l'absence de coopération entre le Maroc et l'Algérie.

                          La frontière commune est officiellement fermée depuis 1994, et les deux pays viennent de vivre une nouvelle crise diplomatique autour du Sahara occidental, ex-colonie espagnole contrôlée par le Maroc mais revendiquée par des indépendantistes soutenus par Alger.

                          Signe de la défiance, l'Algérie n'était représentée jeudi que par son ambassadeur au Maroc.

                          Ce différend bilatéral entrave le fonctionnement de l'Union du Maghreb arabe (UMA), un marché potentiel de cinq pays et près de 100 millions d'habitants.

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