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Gestion de l'eau: Le Maroc érigé en modèle par la BAD

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    Gestion de l'eau: Le Maroc érigé en modèle par la BAD


    Amani Abou-Zeid, représentante résidente de la BAD
    L'eau reste au centre de toutes les interventions de la Banque Africaine de développement (BAD) en Afrique. L’expérience marocaine en la matière est essentielle. Plus que ça, "une success story" qui mérite d'être partagée".

    Des experts d’une douzaine de pays africains ont pris part, mercredi à Rabat, à un atelier régional de partage des résultats de l’évaluation du secteur de l’eau et de l’assainissement, deux domaines dont la gestion menace de faire problème dans le monde à l’avenir.

    Organisé conjointement par le groupe de la Banque africaine de développement (BAD) et par celui de la Banque islamique de développement (BIRD) - partenariat remarquable qui dit l’importance en laquelle est tenue la question des ressources hydriques dans un contexte marqué par leur raréfaction croissante dans la plupart des régions de la planète et plus particulièrement en Afrique et dans l’espace islamique -, cet atelier a vu la participation des représentants de certains des pays les plus menacés par le stress hydrique à l’heure actuelle.

    C’est ainsi qu’outre ceux du Maroc, des techniciens du Burkina Faso, du Cameroun, de la Mauritanie, du Mozambique, du Nigeria, de l’Ouganda, du Rwanda, du Sénégal et de la Zambie ont pris part aux travaux de la rencontre dont le thème principal, selon la représentante résidente de la BAD, est la transformation structurelle du secteur de l’eau et de l’assainissement en Afrique et les enseignements qu’il faut en tirer.

    En ouvrant les travaux de l’atelier aux côtés d’Abdelkader Aâmara, Amani Abou-Zeid a affirmé la nécessité de cette évaluation en termes pressants tant il lui paraît que «la problématique de la généralisation de l’eau et de l’assainissement a gagné de l’importance et, qu’au-delà des aspects économiques et de rentabilité, l’accès continu à une source d’eau potable et à l’assainissement constitue un droit humain qui assure la dignité de l’individu et préserve l’ordre social en cette période de changement climatique et de stress hydrique touchant une partie de nos pays d’Afrique».

    Propos que de premiers intervenants ont amplifiés en mettant en garde contre les effets pervers du réchauffement climatique et de leur impact, qualifiés par eux de désastreux, sur l’accès à l’eau ou l’exercice d’activités de subsistance telles que l’agriculture et l’élevage dans des économies à dominante primaire.

    La menace est si réelle, ont-ils estimé, que l’objectif du millénaire concernant la réduction de moitié du nombre des personnes n’ayant pas accès à l’eau potable et aux services d’assainissement de base paraît compromis, sinon simplement difficile à réaliser en l’état actuel des choses en Afrique subsaharienne.

    Face à cette perspective, des cadres des deux groupes de banque ont estimé qu’afin d’éviter le pire, il est impérieux d’institutionnaliser l’échange des expériences dans la domestication et la gestion de l’eau avec prise d’engagement ferme sur l’apprentissage et l’assimilation des connaissances évoquées. Pour la BAD en particulier, qui s’enorgueillit de ce que le secteur de l’eau est au centre de ses interventions sur le continent, l’expérience du Maroc est essentielle. «C’est une success story qui mérite d’être connue et partagée».

    Si depuis 2003 en effet, le financement de la BAD en faveur de l’eau en Afrique a «crû d’une moyenne annuelle de 70 millions de dollars américains à 700, il a fini par atteindre 1,2 milliard de progression annuelle durant la période 2011-2013. Pour les experts qui participent à la rencontre, cette accélération est bien le signe d’une montée en importance des questions d’eau dont aussi bien la production, la consommation que le recyclage, posent des questions techniques et de gestion de plus en plus complexes et coûteuses.

    Considérant que la saga marocaine en le domaine est un modèle, les experts de la BAD rappellent les résultats du partenariat de l’institution avec le Royaume.

    Entre autres objectifs, ont-ils déclaré, les projets financés ont permis d’améliorer les systèmes d’adduction et de distribution dans 30 villes marocaines, soit plus des 2/3 de la population. Ils ont également contribué à la sécurisation de l’accès à l’eau potable en milieu urbain qui a été réalisé à 100% comme ils ont renforcé le taux d’accès à l’eau potable en milieu rural qui est passé de 14% en 1990 à 91% aujourd’hui. Des résultats tout aussi nets ont été récoltés sur le plan de l’assainissement en milieu urbain qui est passé de moins de 50% en 1990 à plus de 70% actuellement.

    L’atelier régional de partage des résultats de l’évaluation de l’eau et de l’assainissement a enregistré la participation d’une cinquantaine d’experts venus d’Afrique et d’Europe, de représentants des départements de l’eau et de l’assainissement de la BAD, du département de l’infrastructure de la BID, de ceux de départements et d’offices marocains, de l’Agence française de développement (AFD), de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) ainsi que des cadres des agences de coopération belge, italienne et espagnole.
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