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Assad en position de force avant un hypothétique "Genève"

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  • Assad en position de force avant un hypothétique "Genève"

    Près de trois ans après le début de la guerre civile en Syrie, Russie et Etats-Unis poussent plus que jamais les belligérants à négocier dans le cadre d'une hypothétique conférence de paix Genève II, dont les contours restent flous, mais le font désormais en des termes plus favorables à Bachar al Assad qu'à une insurrection divisée et radicalisée.

    par Samia Nakhoul

    BEYROUTH (Reuters) - Près de trois ans après le début de la guerre civile en Syrie, Russie et Etats-Unis poussent plus que jamais les belligérants à négocier mais le font désormais en des termes plus favorables à Bachar al Assad qu'à une insurrection divisée et radicalisée.

    Depuis le bombardement au gaz sarin du 21 août dans la banlieue de Damas, qui a failli donner lieu à des représailles américaines, l'opposition est en perte de vitesse sur le terrain diplomatique.

    Les adversaires de Bachar al Assad s'attendaient à un coup de pouce décisif de la part de Washington, mais les hésitations de Barack Obama et l'accord de dernière minute sur la destruction de l'arsenal chimique syrien obtenu par Moscou ont inversé le rapport de force.

    Etats-Unis et Union européenne font désormais pression sur les insurgés pour obtenir leur participation à Genève II, l'hypothétique conférence de paix dont les contours restent flous.

    Dans les rangs de l'opposition et parmi les observateurs, on craint que ce processus ne donne lieu qu'à d'interminables et vaines tractations, comme dans le cas du conflit israélo-palestinien.

    "FOYER DE TERRORISTES"

    Genève I n'a débouché en juin que sur un vague plan de paix prévoyant la formation d'un gouvernement de transition dont les termes semblaient, pour beaucoup, écarter définitivement Bachar al Assad et ses proches du pouvoir.

    Or, l'accord russo-américain sur le démantèlement de l'arsenal chimique semble au contraire l'avoir remis en selle, dit-on de source proche de la Coalition nationale syrienne (CNS), qui réunit ses adversaires.

    Les Occidentaux sont passés d'une lecture liée au "printemps arabe" à une logique antiterroriste et menacent de lâcher l'opposition si elle refuse d'aller à Genève, ajoute-t-on. La Syrie serait ainsi considérée "comme un foyer de terroristes qui rentreront tôt ou tard en Europe et en Amérique".

    Diplomates et experts du dossier reconnaissent en outre que la priorité des puissances occidentales n'est plus le sort d'Assad, mais l'émergence des mouvements islamistes qui le combattent et sont en train de supplanter les modérés.

    Pour Fawaz Gerges, spécialiste du Proche-Orient à la London School of Economics, les Etats-Unis jugent désormais que "l'opposition doit négocier avec le régime et accepter un plan de paix".

    "Les Américains et les Européens veulent enfermer Assad à Genève. C'est un processus sans paix", dit-il.

    "D'AUTRES GENÈVE"

    L'Arabie saoudite, pourtant le plus fidèle allié de l'opposition, semble elle-même partagée.

    Le royaume wahhabite, gardien des lieux saints de l'islam sunnite, qui considère la Syrie comme un terrain d'affrontement avec l'Iran chiite et ses alliés du Hezbollah libanais, s'est montré inhabituellement ferme envers l'Onu et les Etats-Unis après l'accord sur la destruction des armes chimiques et le réchauffement des relations entre Téhéran et Washington sur le dossier nucléaire.

    Le prince Bandar ben Sultan, chef des services de renseignement, a même parlé d'un revirement majeur de la part des Etats-Unis. Son cousin Mohamed ben Nayef, ministre de l'Intérieur, s'inquiète en revanche de l'émergence d'Al Qaïda et craint que l'aide apportée aux rebelles n'ait des conséquences fâcheuses pour le royaume, dit-on de sources diplomatiques.

    "Le consensus international en faveur de l'opposition et de la militarisation du conflit n'est plus là. On ne croit plus à la victoire militaire de l'opposition", analyse Ayham Kamel, expert de la Syrie et membre du cabinet de conseil Eurasia.

    Pour Moscou comme pour les Occidentaux, le maintien de Bachar al Assad au pouvoir n'est plus exclu, bien que son pays soit désormais en coupes réglées, dit-on dans les chancelleries.

    Russes et Américains auraient même commencé à réfléchir aux institutions à préserver et aux responsables à maintenir à leurs postes dans le cadre d'un compromis entre le président et ses détracteurs.

    Pour les fins connaisseurs du dossier syrien et de l'opposition, les discussions risquent toutefois de s'éterniser en l'absence de stratégie concrète pour mettre fin au conflit, comme cela fut le cas pour l'ex-Yougoslavie dans les années 90.

    "Même si Genève II a lieu, il ne faut pas s'attendre à un solution rapide. Il pourrait y avoir d'autres Genève et la guerre va se poursuivre", juge l'éditorialiste libanais Darkis Naoum.

    Avec Angus McDowall à Ryad et Steve Gutterman à Moscou; Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Gilles Trequesser
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Son cousin Mohamed ben Nayef, ministre de l'Intérieur, s'inquiète en revanche de l'émergence d'Al Qaïda et craint que l'aide apportée aux rebelles n'ait des conséquences fâcheuses pour le royaume, dit-on de sources diplomatiques.
    aya ghioul c ca le plan

    l arabie sera divisee en deux ou trois pays distincts
    la partie riche en petrole reviendra de facto aux americains

    le reste retour direct a la prehistoire
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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