Par lefigaro.fr
Nicolas Maduro, le 12 novembre, qui s'est proclamé «président justicier» lors d'un discours.
Le président Maduro, qui s'est réjoui d'avoir «plus de 100 bourgeois derrière les barreaux», entend lutter contre l'inflation en imposant des baisses de prix aux entrepreneurs.
Il ne fait pas bon être patron en ce moment au Venezuela. Une centaine de gérants d'entreprises ont été placés en détention cette semaine, premiers prisonniers de la «guerre économique» entamée par le président vénézuélien, Nicolas Maduro. Celui qui s'est proclamé «président justicier» s'est réjoui d'avoir «plus de 100 bourgeois derrière les barreaux».
La «guerre économique», c'est la réponse du pouvoir vénézuélien à l'inflation galopante qui sévit dans le pays: près de 54% par an, le taux le plus élevé d'Amérique latine. Le gouvernement a placé les entreprises dans son viseur. Il les accuse d'acheter les produits au prix du dollar officiel pour les revendre au prix du dollar du marché noir, 6 à 7 fois plus cher. Maduro a ainsi annoncé une prochaine mesure pour limiter les profits des entreprises dans une fourchette de 15 à 30%.
La population fait la queue pour accéder aux magasins où les prix ont été cassés par le pouvoir.
Le gouvernement a également lancé une grande campagne contre les magasins d'électronique et d'électroménager, symboles à ses yeux de l'inflation galopante. Près de 1400 magasins ont ainsi été inspectés par des fonctionnaires et des militaires pour imposer des baisses de prix de 50 à 60%. La chaîne d'électroménager Daka a même été «occupée» par l'armée et ses prix baissés de force, de manière à ce qu'il «ne reste rien dans les rayons, rien dans les entrepôts». Les Vénézuéliens ne se sont pas fait prier et se sont rués dans les magasins.
L'électroménager et l'électronique étaient visés par les baisses de prix.
Pour mener cette «guerre économique», déclenchée selon le président par «la bourgeoisie et l'impérialisme», Nicolas Maduro s'est fait remettre des «pouvoir spéciaux» lui permettant de gouverner par décret pendant un an. Là aussi sous une forme contestable: l'Assemblée nationale a adopté le texte avec le minimum de voix requises, soit 99 sur 165, la majorité des 3/5e. Pour ce faire, le pouvoir a dû faire destituer une ancienne députée chaviste, depuis passée dans l'opposition. Une ancienne affaire de suspicion de malversations, pour laquelle aucune charge n'avait été retenue contre elle à l'époque, a été déterrée pour l'écarter de l'Assemblée. Son suppléant, lui, s'est montré plus docile et a voté les pouvoirs spéciaux. Une seconde lecture du texte doit encore les confirmer le 19 novembre.
Les observateurs ne sont pas dupes quant au calendrier du déclenchement de la «guerre économique». Depuis la mort d'Hugo Chavez, la crise s'est aggravée au Venezuela. Nicolas Maduro, avait été élu de justesse pour lui succéder. Il affrontera dans trois semaines son premier test électoral avec les élections municipales. Avec pour programme de mener une guerre contre une cinquième colonne.
Nicolas Maduro, le 12 novembre, qui s'est proclamé «président justicier» lors d'un discours.
Le président Maduro, qui s'est réjoui d'avoir «plus de 100 bourgeois derrière les barreaux», entend lutter contre l'inflation en imposant des baisses de prix aux entrepreneurs.
Il ne fait pas bon être patron en ce moment au Venezuela. Une centaine de gérants d'entreprises ont été placés en détention cette semaine, premiers prisonniers de la «guerre économique» entamée par le président vénézuélien, Nicolas Maduro. Celui qui s'est proclamé «président justicier» s'est réjoui d'avoir «plus de 100 bourgeois derrière les barreaux».
La «guerre économique», c'est la réponse du pouvoir vénézuélien à l'inflation galopante qui sévit dans le pays: près de 54% par an, le taux le plus élevé d'Amérique latine. Le gouvernement a placé les entreprises dans son viseur. Il les accuse d'acheter les produits au prix du dollar officiel pour les revendre au prix du dollar du marché noir, 6 à 7 fois plus cher. Maduro a ainsi annoncé une prochaine mesure pour limiter les profits des entreprises dans une fourchette de 15 à 30%.
La population fait la queue pour accéder aux magasins où les prix ont été cassés par le pouvoir.
Le gouvernement a également lancé une grande campagne contre les magasins d'électronique et d'électroménager, symboles à ses yeux de l'inflation galopante. Près de 1400 magasins ont ainsi été inspectés par des fonctionnaires et des militaires pour imposer des baisses de prix de 50 à 60%. La chaîne d'électroménager Daka a même été «occupée» par l'armée et ses prix baissés de force, de manière à ce qu'il «ne reste rien dans les rayons, rien dans les entrepôts». Les Vénézuéliens ne se sont pas fait prier et se sont rués dans les magasins.
L'électroménager et l'électronique étaient visés par les baisses de prix.
Pour mener cette «guerre économique», déclenchée selon le président par «la bourgeoisie et l'impérialisme», Nicolas Maduro s'est fait remettre des «pouvoir spéciaux» lui permettant de gouverner par décret pendant un an. Là aussi sous une forme contestable: l'Assemblée nationale a adopté le texte avec le minimum de voix requises, soit 99 sur 165, la majorité des 3/5e. Pour ce faire, le pouvoir a dû faire destituer une ancienne députée chaviste, depuis passée dans l'opposition. Une ancienne affaire de suspicion de malversations, pour laquelle aucune charge n'avait été retenue contre elle à l'époque, a été déterrée pour l'écarter de l'Assemblée. Son suppléant, lui, s'est montré plus docile et a voté les pouvoirs spéciaux. Une seconde lecture du texte doit encore les confirmer le 19 novembre.
Les observateurs ne sont pas dupes quant au calendrier du déclenchement de la «guerre économique». Depuis la mort d'Hugo Chavez, la crise s'est aggravée au Venezuela. Nicolas Maduro, avait été élu de justesse pour lui succéder. Il affrontera dans trois semaines son premier test électoral avec les élections municipales. Avec pour programme de mener une guerre contre une cinquième colonne.
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